« Synode… une révolution en marche… lente ? ».
Lorsque nous cherchons à nous informer sur l’évolution de l’Église catholique dans une perspective la plus objective possible, c’est-à-dire un point de vue à la fois compréhensif et critique, c’est au blog : Cath’Lib , de René Poujol, journaliste, citoyen et « catho en liberté » que nous avons le plus souvent recours, constatant par ailleurs que ses commentaires font références dans d’autres publications, comme Golias Hebdo par exemple. Et donc, nous avons signalé lors de notre précédente Revue de presse, dans un article de René Poujol, l’entrée dans une nouvelle phase du processus synodal dans l’église catholique, une première session de travail à Rome en octobre 2023, qui sera suivie par une seconde en octobre 2024. René Poujol avait alors écrit : « Le Pape François joue le va tout de son pontificat » :
Une phase de consultation, à la fois diocésaine, nationale puis continentale, donc européenne pour la France a débouché sur le réalisation d’un document de synthèse : « Instrumentum Laboris » qui a servi de base au débat de la première assemblée synodale d’octobre 2023 selon une méthode dite « conversation dans l’esprit ». René Poujol exprime une opinion favorable quant à la manière dont les aspirations ont pu être écoutées et apparaître, pour une part importante, dans le document préparatoire.
Aujourd’hui, René Poujol fait le point sur les travaux de la première assemblée synodale « sur la synodalité » qui s’est achevée à Rome le 28 octobre 2023 avec la publication d’une « Lettre au peuple de Dieu » et d‘un « Rapport de synthèse » :
https://www.renepoujol.fr/synode-une-revolution-en-marche/
Des sous-titres indiquent quelques tendances positives en germe dans ce processus : de la collégialité épiscopale à la synodalité du peuple de Dieu ; l’infaillibilité du peuple croyant, tous chrétiens réunis ; Vers un ministère de la Parole de Dieu ouverte aux laïcs. Le processus comporte des obstacles à surmonter : creuser les désaccords pour tenter de les réduire ; Immobilisme et changement également porteurs de risques… A cet égard, René Poujol évoque la vision de la sociologue Danièle Hervieu–Léger qui appelle à « une reconfiguration ecclésiologique majeure, qui place à l’horizon de l’accomplissement de l’Église, non pas l’englobement uniformisant de tous les peuples « jusqu’aux extrémités de la terre », mais la réalisation dynamique, à inscrire concrètement dans l’histoire, d’une communion fraternelle rassemblant ces peuples dans leur diversité en un seul peuple… ». René Poujol termine sur une interrogation : « L’inconnue porte sur les décisions qui découleront de la seconde session d’octobre 2024, de ce que le pape François en assumera… puis de la « docilité » des évêques, des prêtres et de de l’ensemble du peuple de Dieu à les mettre loyalement en œuvre ».