Un après-midi de juin, après quelques acquisitions sur les rayons du
super-marché, j’attends à une des caisses. Pas grand monde… Une jeune caissière bavarde avec sa voisine.
Je crois lui entendre dire qu’elle se trouve mieux ici que dans son
emploi précédent. Et puis, que si bien souvent, “les gens ne sont jamais contents”, elle,”elle remercie Dieu”. Et puis d ‘ailleurs,”aujourd’hui,on en veut toujours plus”. Il vaudrait mieux savoir remercier Dieu.
“Moi, je prie Dieu chaque matin”. Sa collègue, d’origine antillaise,
opine sur la prière: “Moi aussi, je prie Dieu tous les jours”. Comme
j’approuve du regard, je me sens autorisé, invité à m’exprimer. Et, avec reconnaissance, j’entre dans la conversation. “Moi aussi, je remercie Dieu et je le prie chaque jour…”
La jeune caissière traite mes achats. En la quittant, après une courte
hésitation, dans la joie de l’Esprit, je la salue par l’expression:
“Dieu vous bénisse”. “Ah oui”, dit-elle avec pudeur, “comme on dit dans mon pays: Inch Allah!”.
Et voici, ce petit épisode de la vie quotidienne dans la région
parisienne peut se lire comme un signe des temps. Et oui, n’en déplaise à ceux qui sont obnubilés par tout ce qui va mal, il y a des jeunes caissières capables d’exprimer des aspirations spirituelles, mais aussi de parler de Dieu.
Dans un contexte de plus en plus international, cette conversation associe trois personnes d’origine différente. L’Esprit de
Dieu est à l’oeuvre et Il nous devance.
Que notre attitude exprime la bénédiction. Et,”soyons prêts à parler,
avec douceur et respect, à ceux qui nous interroge au sujet de
l’Espérance qui est en nous”(I Pierre 15-16).
Jean Hassenforder
juin 2006