EDITO

En mouvement

En prenant du recul et en contemplant ce panorama, nous y percevons un mouvement où nous reconnaissons l’inspiration de l’Esprit : des expressions dans une grande variété de sensibilité et de créativité, des transformations qui se frayent un chemin par-delà les obstacles et les épreuves.

Ainsi, nous trouvons ici de multiples occasions de nous émerveiller et de rendre grâce. C’est l’expression de la vie spirituelle à travers un langage poétique chez Jean Lavoué. C’est l’élan de foi qui se manifeste dans le Christianisme évangélique tel que nous le décrit le sociologue Sébastien Fath. C’est une théologie ouverte à la dimension féminine chez Elisabeth Parmentier. C’est l’action politique à l’éclairage de la conscience chez Jacques Delors. C’est la créativité du cinéma et son pouvoir d’influence au service des prises de conscience tel qu’il apparait vigoureusement dans ce panorama, notamment à travers le jury Œcuménique du Festival de Cannes

On peut également remarquer les transformations en cours : transformation du paysage religieux à travers l’éclosion de nouvelles sensibilités comme la « spiritualité des lisières » chez Jean Lavoué, la progression du courant évangélique, une nouvelle perception de Jésus dans : « The chosen. On voit aussi apparaitre des transformations dans les institutions religieuses comme c’est le cas ici dans l’Église catholique : bénédiction des couples irréguliers et engagement du pape François en faveur d’un nouveau paradigme théologique

Chrétiens dans un monde en mutation, participons à cette histoire de créations et de recréation, d’inventions et de renouvellements

La rédaction

______________

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NOUVEAU

Pascal Colin, initiateur de Témoins, partage son expérience et sa vision.

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En prenant du recul et en contemplant ce panorama, nous y percevons un mouvement où nous reconnaissons l’inspiration de l’Esprit : des expressions dans une grande variété de sensibilité et de créativité, des transformations qui se frayent un chemin par-delà les obstacles et les épreuves.

Ainsi, nous trouvons ici de multiples occasions de nous émerveiller et de rendre grâce. C’est l’expression de la vie spirituelle à travers un langage poétique chez Jean Lavoué. C’est l’élan de foi qui se manifeste dans le Christianisme évangélique tel que nous le décrit le sociologue Sébastien Fath. C’est une théologie ouverte à la dimension féminine chez Elisabeth Parmentier. C’est l’action politique à l’éclairage de la conscience chez Jacques Delors. C’est la créativité du cinéma et son pouvoir d’influence au service des prises de conscience tel qu’il apparait vigoureusement dans ce panorama, notamment à travers le jury Œcuménique du Festival de Cannes

On peut également remarquer les transformations en cours : transformation du paysage religieux à travers l’éclosion de nouvelles sensibilités comme la « spiritualité des lisières » chez Jean Lavoué, la progression du courant évangélique, une nouvelle perception de Jésus dans : « The chosen. On voit aussi apparaitre des transformations dans les institutions religieuses comme c’est le cas ici dans l’Église catholique : bénédiction des couples irréguliers et engagement du pape François en faveur d’un nouveau paradigme théologique

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Panorama de presse – Décembre 2024

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Ecothéologie et pentecôtisme

Dans la prise de conscience écologique, une nouvelle vision théologique est apparue au point de porter un nom : écothéologie. Michel Maxime Egger nous en a montré les différents visages (1). Nous savons aussi comment le théologien Jürgen Moltmann a sous-titré son livre : « Dieu dans la création » paru dès 1988 : « Traité écologique de la création » et  poursuivi ensuite constamment son œuvre en ce domaine (2). En 2015, le pape François publie dans ce domaine une encyclique retentissante : « Laudato si’ » (3). Dans la dernière décennie, ce mouvement est également apparu dans le champs pentecôtiste, du moins chez certains théologiens anglophones. Sachant l’expansion actuelle du pentecôtisme dans le monde, ce fait est important d’autant que certaines manifestations politiques du pentecôtisme dans certains pays ont pu être contestées.

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En Dieu communion, une harmonie pour la terre

La perspective d’une théologienne grecque : Ioanna Sahinidou

Une contextualisation de la Perichorese christique pour la crise écologique

Scientifique, philosophe, Ioanna Sahinidou a soutenu une thèse de doctorat à l’Université du Pays de Galles (University of Wales Trinity Saint David. Department of Theology) et elle publie en 2014 un livre intitulé : « Hope for the suffering  ecosystems of our Planet. The contextualisation of Christological Perichoresis for the ecological crisis » (1)

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Pour une renaissance de la recherche théologique en Afrique francophone

Dr Rodolphe Gozegba de Bombémbé, dirigeant fondateur de l’Association A9

La recherche théologique en Afrique francophone est une préoccupation qui me tient profondément à cœur. En tant que théologien africain, je suis conscient des défis auxquels sont confrontés nos chercheurs dans ce domaine. Il est temps de mettre en lumière ces difficultés et d’appeler à une action concertée pour les surmonter.

L’un des problèmes majeurs que rencontrent les théologiens africains est le manque de ressources, en particulier en ce qui concerne l’accès aux bibliothèques bien fournies et aux ouvrages de référence. Les institutions académiques en Afrique francophone font face à un déficit de livres et de fonds de recherche. Les bibliothèques existantes sont souvent sous-équipées, ce qui limite considérablement la portée des recherches théologiques. Cette situation englobe le développement des étudiants et le potentiel des jeunes chercheurs.

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Lire ou relire les derniers articles de la catégorie Recherche et innovation

 

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Médecine de la personne. Médecine d’avenir


Avec quelques autres, Jean-Claude Lapraz est le pionnier d’une nouvelle approche médicale qui, en dialogue avec le patient, va en profondeur dans la connaissance du fonctionnement du corps dans toutes ses interactions et qui ouvre, en conséquence, un chemin de guérison. L’efficacité de cette médecine tient à son adaptation au terrain de chacun. C’est une médecine qui met en évidence les liens qui unissent le local et le global et qui donne une véritable vision scientifique intégrale du patient et propose ainsi « une conception endobiogénique du terrain ». Ainsi, le livre de Jean-Claude Lapraz, co-écrit avec Marie-Laure de Clermont-Tonnerre, est justement appelée : «La médecine personnalisée ». On en perçoit toute la signification humaine et spirituelle.

https://www.temoins.com/medecine-de-la-personne-medecine-davenir-l-la-medecine-personnalisee-r-dapres-jean-claude-lapraz/

L’enfant est un être spirituel


A travers une recherche innovante, Rebecca Nye a mis en évidence la présence d’une conscience spirituelle chez l’enfant. C’est une vision révolutionnaire. Dès lors, Rebecca Nye a poursuivi ses travaux dans le domaine de l’éducation. Le livre correspondant est traduit en français : « La spiritualité de l’enfant. Comprendre et accompagner ».C’est une autre manière d’envisager la formation chrétienne des enfants.

https://www.temoins.com/lenfant-est-un-etre-spirituel/

Face à une accélération et à une chosification de la société

Face à une accélération et à une chosification de la société, y remédier à travers une résonance : Le projet d’Hartmut Rosa

Notre inquiétude vis-à-vis de l’évolution actuelle de la société ne tient pas uniquement à une analyse. Elle se fonde sur un ressenti à partir d’indices précis. Et parmi ces indices, il y a l’impression que tout va de plus en plus vite, en consommant le temps disponible. Nous vivons sous la pression d’une accélération. Comme l’écrit le sociologue Hartmut Rosa : « Nous vivons à une époque qui exige de notre part que nous nous adaptions rapidement à de nouvelles techniques et à de nouvelles pratiques sociales. Nous faisons l’expérience qu’avoir du temps est devenu une chose rare. C’est la raison pour laquelle nous inventons des technologies de plus en plus rapides pour nous permettre de gagner du temps. Mais ce que nous avons à apprendre aujourd’hui, c’est que ce projet ne fonctionne pas » (p 20).

Et comme le rappelle le chercheur qui vient l’interviewer, Nathanaël Wallenhorst, nous sommes en présence d’un phénomène puissant : « La période contemporaine est marquée par une triple accélération : l’accélération technique, l’accélération du changement, social et l’accélération du rythme de vie ; Il faut y ajouter la Grande Accélération que constitue l’entrée dans l’Anthropocène » (p 43).

A partir des années 1950, une consommation exponentielle, doublée d’une augmentation de la population humaine, emportent l’ensemble du système Terre dans une course folle et pour un horizon impropre à la vie humaine en société » (p 8).

Que faire ? Bien sûr, cette accélération est « inhérente au capitalisme rentier et spéculatif qui gangrène nos sociétés ». Mais ce système s’inscrit dans une culture qui nous influence de bout en bout.

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Nous avons perdu de vue l’essentiel

Auteur : Frederic de Coninck

Jean-Luc Porquet a publié, dans le Canard Enchaîné du 31 mai, un article bref, mais décisif, sur les impasses dans lesquelles notre société se débat actuellement. On n’attend pas forcément des réflexions de fond dans un tel journal, mais la prise de recul est, ici, tout à fait bienvenue. Le point de départ est un commentaire sur l’invitation à l’Élysée de quatre « sociologues » (aucun n’a une activité actuelle de recherche dans ce domaine) pour tenter de renouer le lien avec un corps social qui échappe de plus en plus à la prise du politique. L’article reproduit le conseil critique formulé, à cette occasion, à l’adresse d’Emmanuel Macron, par Jean Viard : « Le problème, c’est que vous n’avez pas de récit face à la transition climatique. Vous nous racontez le piston, le moteur, le turbo… Mais l’enjeu, c’est le but, pas le capot de la voiture ! ».

Là-dessus Jean-Luc Porquet ajoute un commentaire : « mais pourquoi attendre du Président qu’il nous fournisse un « récit » ? En est-il seulement capable ? Son « récit » ne peut que s’inscrire dans sa vision du monde, laquelle est dominée par un seul mot : « compétitivité ». Face à la « rupture de civilisation » qui s’annonce, tout ce que propose Macron, c’est que la France devienne « leader des industries vertes ».

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Les voies de la paix à travers la construction de la cohésion sociale et la promotion du dialogue interreligieux et interculturel en Centre Afrique

Entretien avec Rodolphe Gozegba, docteur en théologie et Président de l’association A9

  1. Depuis quelques mois, l’association A9, tout en poursuivant son action pour la création de jardins potagers et le développement de l’autonomie alimentaire à Bangui, s’est engagée dans la promotion du dialogue interreligieux et interculturel en Centre Afrique. Pourquoi cette nouvelle orientation ?

Cette action fait partie intégrante des neuf (09) actions prévues par A9 dès la création de l’association. Elles répondent toutes à des problématiques minant le pays; la première de ces neuf (09) actions a été la distribution de kits (Bêche, houe, arrosoir, semences) dans le cadre de l’opération « Nourris ta ville en 90 jours » pour participer à l’introduction de l’autonomie alimentaire à Bangui. La seconde visant au retour de la cohésion sociale en RCA a commencé par la création d’une formation interculturelle et interreligieuse.

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Articles du moment

Le Dieu de l’impossible

« Le Dieu de l’impossible »*, sous ce titre, tout à fait justifié, Claudine Jacquin, pasteure retraitée de l’église protestante unie de France, partage des moments de sa vie spirituellement forts et, à travers eux, son cheminement avec Dieu, avec elle-même et avec les autres.

Comme tous les témoignages ceux-ci sont à la fois uniques et analogues à d’autres témoignages riches et réconfortants. Ils nous parlent de guérisons, de pardons, de délivrance. Ils sont donnés d’une manière simple et brève, étayés de versets bibliques. Ils font montre d’une vérité qui n’occulte pas les parts d’ombres et de doutes. Ils s’ouvrent par instants sur des approches inhabituelles à nos pratiques cultuelles. Rien d’original. Certes. Et pourtant ! Ils jaillissent d’un vécu tellement à l’écoute du Seigneur qu’ils donnent envie, non de tant de voir des miracles que de vivre une relation comparable avec Jésus. Qu’importe si deux ou trois chapitres me déroutent un peu, tous sont porteurs d’une force inouïe et d’une tranquille invitation à interroger notre amour quotidien pour le Seigneur et pour ceux qu’Il place sur notre route.

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Mémoires d’un galérien du Roi Soleil

J’ai repris la lecture d’un livre acheté au Musée du Désert, dans les Cévennes, en 2008, ce musée retraçant l’histoire des premiers protestants : Mémoires d’un galérien du Roi Soleil, par Jean Marteilhe.

En 1700, un jeune homme de 17 ans, de Bergerac en Dordogne, décide de fuir les dragonnades avec un ami de son âge, et de quitter le royaume de France. Il est de la « religion prétendue réformée » (RPF), protestant donc.

En ce temps, le roi louis XIV a décidé de convertir de force ces hérétiques à la vraie religion, la catholique. Tous les moyens sont bons, y compris ces dragonnades qui autorisaient les dragons du roi à s’installer dans les familles, piller, voler, violer, tuer en toute impunité, jusqu’à la reddition du maître des lieux qui adjurait ou mourait. Les femmes étaient enfermées, souvent à vie, les enfants arrachés à leur famille, placés en orphelinat, pour « éradiquer le mal ».

Les tenants de cette nouvelle religion avaient réclamé auparavant la réforme du catholicisme, à l’époque critiquable avec l’achat des indulgences et autres trafics d’argent. En réponse à cette démarche, le Pape avait excommunié l’un de ses leaders, le moine allemand Martin Luther. Nous sommes au 16eme siècle.

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L’amour des autres commence par l’amour de soi

Selon Jacqui Lewis

Cette méditation publiée sur le site : Center for action and meditation (1), s’appuie sur la réflexion de la pasteure et docteure Jacqui Lewis (2) : « Peu importe ce que nous sommes et d’où nous venons, peu importe qui nous aimons et comment nous gagnons notre vie, l’appel à aimer votre prochain comme vous vous aimez vous-même, lorsqu’il est vécu, exprime l’interdépendance dont les humains ont besoin pour survivre et prospérer. Et le premier pas, le point de départ est l’amour de soi. Dans la langue grecque, les expressions : aimer son prochain et s’aimer soi-même sont reliées par le mot ‘os’ qui est comme un signe égal. Ce qui suggère que s’aimer et aimer son prochain, c’est exactement le même mouvement. Lorsque nous ne nous aimons pas nous-même, il est impossible d’aimer notre prochain.

Le lien entre l’amour de soi et l’amour des autres remonte du fond des temps. A partir du moment où nous nous sommes levés et sommes sortis de nos cavernes solitaires et sommes entrés dans la lumière de la communauté tribale, les humains ont compris cette unité inextricable. Nos vies sont tissées ensemble dans l’amour. Presque toutes les grandes religions du monde nous encouragent à aimer notre prochain comme nous-mêmes. Appelé quelque fois la Règle d’Or, ce bel enseignement invite les humains à se traiter les uns les autres, et dans quelques traditions, toutes les créatures, comme nous aimerions qu’on nous traite. L’histoire enchâssée dans ces enseignements à travers les fois et les religions est : nous appartenons à un tissu mutuellement bénéfique de connections, de bien-être et d’amour. A la racine de cette connection, il y a l’empathie ; le résultat est la gentillesse, la compassion, le respect et la compréhension. Quand la religion n’est pas centrée sur la mutualité, elle peut devenir un de ces récits toxiques qui, à la fin, détruit l’amour de soi ».

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Le bonheur et les larmes

La spiritualité des Psaumes.

La deuxième béatitude (la troisième dans certains manuscrits) pousse la tension du genre à son maximum : « heureux ceux qui pleurent (ou les affligés) car ils seront consolés ! » Jésus va loin dans le paradoxe.
Il y a, par ailleurs, une particularité : à la différence des autres béatitudes, elle ne désigne pas des personnes qui ont fait un choix de vie particulier. Les affligés, ou ceux qui pleurent, sont plutôt les victimes de choix faits par d’autres.
Ces deux remarques lancent deux défis à la compréhension, à l’appropriation et à l’actualisation de ce texte. A qui, à quoi, pensait Jésus ?

C’est l’occasion de dire que l’on perçoit mieux le sens des Béatitudes, si on considère qu’elles ouvrent, certes, une histoire (on entame, ici, une série de béatitudes au futur), mais qu’elles s’inscrivent, également, dans une histoire.

La tradition prophétique, à l’arrière-plan de cette béatitude

Le premier point de repère historique auquel on pense, dans le cas présent, est la lignée des prophètes qui ont porté la voix des affligés. Une référence encore plus précise est la prophétie d’Esaïe 61. La béatitude emprunte, en effet, les mots mêmes  d’un extrait de ce texte (dans la version grecque de la Septante), qui, en effet, éclaire la portée de la parole de Jésus : « l’Esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a conféré l’onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, pour panser ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs l’affranchissement et aux prisonniers la libération, pour proclamer une année de faveur du Seigneur et un jour de vengeance, pour consoler tous ceux qui pleurent [les affligés], mettre à ceux qui pleurent [les affligés] en Sion un diadème, oui leur donner un diadème et non pas de la cendre, une huile de joie au lieu des pleurs [de l’affliction], un vêtement de louange, au lieu d’un esprit abattu. On les appellera térébinthes de la justice, plantation du Seigneur, destinés à manifester sa splendeur » (Es 61.1-3).

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Les paraboles de Jésus

Des enseignements de sagesse (1)

Dans son site : Center for action and méditation, Richard Rohr nous offre une réflexion sur les paraboles pour nous aider à mieux en comprendre le sens et la portée au delà de que nous est parfois communiqué. Dans cette intention, il fait appel à Cynthia Bourgeault, prêtre dans l’Église anglicane et auteure spirituelle.

« Les paraboles s’inscrivent dans le genre de la sagesse. Elles appartiennent au « mashal », la branche juive d’une tradition universelle qui comprend de la poésie sacrée, des histoires, des proverbes, des énigmes et des dialogues à travers laquelle la sagesse se transmet.

Nous pouvons voir l’éclat de l’enseignement de Jésus, qui, au fil du rasoir, emmène le monde familier du « mashal », loin au-delà de la zone de sécurité traditionnelle d’une moralité conventionnelle dans un monde de renversement radical et de paradoxe. Il transforme les proverbes en paraboles – et incidemment, une parabole n’est pas la même chose qu’un aphorisme ou une leçon morale. La plus proche cousine est en fait le « koan » bouddhiste, un paradoxe délibérément subversif visant à tourner de haut en bas notre manière de voir habituelle… Leur but n’est pas de confirmer, mais de déraciner. Vous pouvez imaginer l’effet que cela produit sur un auditoire. Au travers des évangiles, nous entendons les gens dire sans cesse : « Qu’est-ce que cela qu’il enseigne ? Personne n’a jamais parlé comme cela avant. D’où tient-il cela, d’où vient-il ? ».

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Ecothéologie et pentecôtisme

Dans la prise de conscience écologique, une nouvelle vision théologique est apparue au point de porter un nom : écothéologie. Michel Maxime Egger nous en a montré les différents visages (1). Nous savons aussi comment le théologien Jürgen Moltmann a sous-titré son livre : « Dieu dans la création » paru dès 1988 : « Traité écologique de la création » et  poursuivi ensuite constamment son œuvre en ce domaine (2). En 2015, le pape François publie dans ce domaine une encyclique retentissante : « Laudato si’ » (3). Dans la dernière décennie, ce mouvement est également apparu dans le champs pentecôtiste, du moins chez certains théologiens anglophones. Sachant l’expansion actuelle du pentecôtisme dans le monde, ce fait est important d’autant que certaines manifestations politiques du pentecôtisme dans certains pays ont pu être contestées.

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En Dieu communion, une harmonie pour la terre

La perspective d’une théologienne grecque : Ioanna Sahinidou

Une contextualisation de la Perichorese christique pour la crise écologique

Scientifique, philosophe, Ioanna Sahinidou a soutenu une thèse de doctorat à l’Université du Pays de Galles (University of Wales Trinity Saint David. Department of Theology) et elle publie en 2014 un livre intitulé : « Hope for the suffering  ecosystems of our Planet. The contextualisation of Christological Perichoresis for the ecological crisis » (1)

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Pour une renaissance de la recherche théologique en Afrique francophone

Dr Rodolphe Gozegba de Bombémbé, dirigeant fondateur de l’Association A9

La recherche théologique en Afrique francophone est une préoccupation qui me tient profondément à cœur. En tant que théologien africain, je suis conscient des défis auxquels sont confrontés nos chercheurs dans ce domaine. Il est temps de mettre en lumière ces difficultés et d’appeler à une action concertée pour les surmonter.

L’un des problèmes majeurs que rencontrent les théologiens africains est le manque de ressources, en particulier en ce qui concerne l’accès aux bibliothèques bien fournies et aux ouvrages de référence. Les institutions académiques en Afrique francophone font face à un déficit de livres et de fonds de recherche. Les bibliothèques existantes sont souvent sous-équipées, ce qui limite considérablement la portée des recherches théologiques. Cette situation englobe le développement des étudiants et le potentiel des jeunes chercheurs.

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Face à une accélération et à une chosification de la société

Face à une accélération et à une chosification de la société, y remédier à travers une résonance : Le projet d’Hartmut Rosa

Notre inquiétude vis-à-vis de l’évolution actuelle de la société ne tient pas uniquement à une analyse. Elle se fonde sur un ressenti à partir d’indices précis. Et parmi ces indices, il y a l’impression que tout va de plus en plus vite, en consommant le temps disponible. Nous vivons sous la pression d’une accélération. Comme l’écrit le sociologue Hartmut Rosa : « Nous vivons à une époque qui exige de notre part que nous nous adaptions rapidement à de nouvelles techniques et à de nouvelles pratiques sociales. Nous faisons l’expérience qu’avoir du temps est devenu une chose rare. C’est la raison pour laquelle nous inventons des technologies de plus en plus rapides pour nous permettre de gagner du temps. Mais ce que nous avons à apprendre aujourd’hui, c’est que ce projet ne fonctionne pas » (p 20).

Et comme le rappelle le chercheur qui vient l’interviewer, Nathanaël Wallenhorst, nous sommes en présence d’un phénomène puissant : « La période contemporaine est marquée par une triple accélération : l’accélération technique, l’accélération du changement, social et l’accélération du rythme de vie ; Il faut y ajouter la Grande Accélération que constitue l’entrée dans l’Anthropocène » (p 43).

A partir des années 1950, une consommation exponentielle, doublée d’une augmentation de la population humaine, emportent l’ensemble du système Terre dans une course folle et pour un horizon impropre à la vie humaine en société » (p 8).

Que faire ? Bien sûr, cette accélération est « inhérente au capitalisme rentier et spéculatif qui gangrène nos sociétés ». Mais ce système s’inscrit dans une culture qui nous influence de bout en bout.

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Nous avons perdu de vue l’essentiel

Auteur : Frederic de Coninck

Jean-Luc Porquet a publié, dans le Canard Enchaîné du 31 mai, un article bref, mais décisif, sur les impasses dans lesquelles notre société se débat actuellement. On n’attend pas forcément des réflexions de fond dans un tel journal, mais la prise de recul est, ici, tout à fait bienvenue. Le point de départ est un commentaire sur l’invitation à l’Élysée de quatre « sociologues » (aucun n’a une activité actuelle de recherche dans ce domaine) pour tenter de renouer le lien avec un corps social qui échappe de plus en plus à la prise du politique. L’article reproduit le conseil critique formulé, à cette occasion, à l’adresse d’Emmanuel Macron, par Jean Viard : « Le problème, c’est que vous n’avez pas de récit face à la transition climatique. Vous nous racontez le piston, le moteur, le turbo… Mais l’enjeu, c’est le but, pas le capot de la voiture ! ».

Là-dessus Jean-Luc Porquet ajoute un commentaire : « mais pourquoi attendre du Président qu’il nous fournisse un « récit » ? En est-il seulement capable ? Son « récit » ne peut que s’inscrire dans sa vision du monde, laquelle est dominée par un seul mot : « compétitivité ». Face à la « rupture de civilisation » qui s’annonce, tout ce que propose Macron, c’est que la France devienne « leader des industries vertes ».

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Les voies de la paix à travers la construction de la cohésion sociale et la promotion du dialogue interreligieux et interculturel en Centre Afrique

Entretien avec Rodolphe Gozegba, docteur en théologie et Président de l’association A9

  1. Depuis quelques mois, l’association A9, tout en poursuivant son action pour la création de jardins potagers et le développement de l’autonomie alimentaire à Bangui, s’est engagée dans la promotion du dialogue interreligieux et interculturel en Centre Afrique. Pourquoi cette nouvelle orientation ?

Cette action fait partie intégrante des neuf (09) actions prévues par A9 dès la création de l’association. Elles répondent toutes à des problématiques minant le pays; la première de ces neuf (09) actions a été la distribution de kits (Bêche, houe, arrosoir, semences) dans le cadre de l’opération « Nourris ta ville en 90 jours » pour participer à l’introduction de l’autonomie alimentaire à Bangui. La seconde visant au retour de la cohésion sociale en RCA a commencé par la création d’une formation interculturelle et interreligieuse.

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Mémoires d’un galérien du Roi Soleil

J’ai repris la lecture d’un livre acheté au Musée du Désert, dans les Cévennes, en 2008, ce musée retraçant l’histoire des premiers protestants : Mémoires d’un galérien du Roi Soleil, par Jean Marteilhe.

En 1700, un jeune homme de 17 ans, de Bergerac en Dordogne, décide de fuir les dragonnades avec un ami de son âge, et de quitter le royaume de France. Il est de la « religion prétendue réformée » (RPF), protestant donc.

En ce temps, le roi louis XIV a décidé de convertir de force ces hérétiques à la vraie religion, la catholique. Tous les moyens sont bons, y compris ces dragonnades qui autorisaient les dragons du roi à s’installer dans les familles, piller, voler, violer, tuer en toute impunité, jusqu’à la reddition du maître des lieux qui adjurait ou mourait. Les femmes étaient enfermées, souvent à vie, les enfants arrachés à leur famille, placés en orphelinat, pour « éradiquer le mal ».

Les tenants de cette nouvelle religion avaient réclamé auparavant la réforme du catholicisme, à l’époque critiquable avec l’achat des indulgences et autres trafics d’argent. En réponse à cette démarche, le Pape avait excommunié l’un de ses leaders, le moine allemand Martin Luther. Nous sommes au 16eme siècle.

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L’amour des autres commence par l’amour de soi

Selon Jacqui Lewis

Cette méditation publiée sur le site : Center for action and meditation (1), s’appuie sur la réflexion de la pasteure et docteure Jacqui Lewis (2) : « Peu importe ce que nous sommes et d’où nous venons, peu importe qui nous aimons et comment nous gagnons notre vie, l’appel à aimer votre prochain comme vous vous aimez vous-même, lorsqu’il est vécu, exprime l’interdépendance dont les humains ont besoin pour survivre et prospérer. Et le premier pas, le point de départ est l’amour de soi. Dans la langue grecque, les expressions : aimer son prochain et s’aimer soi-même sont reliées par le mot ‘os’ qui est comme un signe égal. Ce qui suggère que s’aimer et aimer son prochain, c’est exactement le même mouvement. Lorsque nous ne nous aimons pas nous-même, il est impossible d’aimer notre prochain.

Le lien entre l’amour de soi et l’amour des autres remonte du fond des temps. A partir du moment où nous nous sommes levés et sommes sortis de nos cavernes solitaires et sommes entrés dans la lumière de la communauté tribale, les humains ont compris cette unité inextricable. Nos vies sont tissées ensemble dans l’amour. Presque toutes les grandes religions du monde nous encouragent à aimer notre prochain comme nous-mêmes. Appelé quelque fois la Règle d’Or, ce bel enseignement invite les humains à se traiter les uns les autres, et dans quelques traditions, toutes les créatures, comme nous aimerions qu’on nous traite. L’histoire enchâssée dans ces enseignements à travers les fois et les religions est : nous appartenons à un tissu mutuellement bénéfique de connections, de bien-être et d’amour. A la racine de cette connection, il y a l’empathie ; le résultat est la gentillesse, la compassion, le respect et la compréhension. Quand la religion n’est pas centrée sur la mutualité, elle peut devenir un de ces récits toxiques qui, à la fin, détruit l’amour de soi ».

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Le bonheur et les larmes

La spiritualité des Psaumes.

La deuxième béatitude (la troisième dans certains manuscrits) pousse la tension du genre à son maximum : « heureux ceux qui pleurent (ou les affligés) car ils seront consolés ! » Jésus va loin dans le paradoxe.
Il y a, par ailleurs, une particularité : à la différence des autres béatitudes, elle ne désigne pas des personnes qui ont fait un choix de vie particulier. Les affligés, ou ceux qui pleurent, sont plutôt les victimes de choix faits par d’autres.
Ces deux remarques lancent deux défis à la compréhension, à l’appropriation et à l’actualisation de ce texte. A qui, à quoi, pensait Jésus ?

C’est l’occasion de dire que l’on perçoit mieux le sens des Béatitudes, si on considère qu’elles ouvrent, certes, une histoire (on entame, ici, une série de béatitudes au futur), mais qu’elles s’inscrivent, également, dans une histoire.

La tradition prophétique, à l’arrière-plan de cette béatitude

Le premier point de repère historique auquel on pense, dans le cas présent, est la lignée des prophètes qui ont porté la voix des affligés. Une référence encore plus précise est la prophétie d’Esaïe 61. La béatitude emprunte, en effet, les mots mêmes  d’un extrait de ce texte (dans la version grecque de la Septante), qui, en effet, éclaire la portée de la parole de Jésus : « l’Esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a conféré l’onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, pour panser ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs l’affranchissement et aux prisonniers la libération, pour proclamer une année de faveur du Seigneur et un jour de vengeance, pour consoler tous ceux qui pleurent [les affligés], mettre à ceux qui pleurent [les affligés] en Sion un diadème, oui leur donner un diadème et non pas de la cendre, une huile de joie au lieu des pleurs [de l’affliction], un vêtement de louange, au lieu d’un esprit abattu. On les appellera térébinthes de la justice, plantation du Seigneur, destinés à manifester sa splendeur » (Es 61.1-3).

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Les paraboles de Jésus

Des enseignements de sagesse (1)

Dans son site : Center for action and méditation, Richard Rohr nous offre une réflexion sur les paraboles pour nous aider à mieux en comprendre le sens et la portée au delà de que nous est parfois communiqué. Dans cette intention, il fait appel à Cynthia Bourgeault, prêtre dans l’Église anglicane et auteure spirituelle.

« Les paraboles s’inscrivent dans le genre de la sagesse. Elles appartiennent au « mashal », la branche juive d’une tradition universelle qui comprend de la poésie sacrée, des histoires, des proverbes, des énigmes et des dialogues à travers laquelle la sagesse se transmet.

Nous pouvons voir l’éclat de l’enseignement de Jésus, qui, au fil du rasoir, emmène le monde familier du « mashal », loin au-delà de la zone de sécurité traditionnelle d’une moralité conventionnelle dans un monde de renversement radical et de paradoxe. Il transforme les proverbes en paraboles – et incidemment, une parabole n’est pas la même chose qu’un aphorisme ou une leçon morale. La plus proche cousine est en fait le « koan » bouddhiste, un paradoxe délibérément subversif visant à tourner de haut en bas notre manière de voir habituelle… Leur but n’est pas de confirmer, mais de déraciner. Vous pouvez imaginer l’effet que cela produit sur un auditoire. Au travers des évangiles, nous entendons les gens dire sans cesse : « Qu’est-ce que cela qu’il enseigne ? Personne n’a jamais parlé comme cela avant. D’où tient-il cela, d’où vient-il ? ».

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Médecine de la personne. Médecine d’avenir


Avec quelques autres, Jean-Claude Lapraz est le pionnier d’une nouvelle approche médicale qui, en dialogue avec le patient, va en profondeur dans la connaissance du fonctionnement du corps dans toutes ses interactions et qui ouvre, en conséquence, un chemin de guérison. L’efficacité de cette médecine tient à son adaptation au terrain de chacun. C’est une médecine qui met en évidence les liens qui unissent le local et le global et qui donne une véritable vision scientifique intégrale du patient et propose ainsi « une conception endobiogénique du terrain ». Ainsi, le livre de Jean-Claude Lapraz, co-écrit avec Marie-Laure de Clermont-Tonnerre, est justement appelée : «La médecine personnalisée ». On en perçoit toute la signification humaine et spirituelle.

https://www.temoins.com/medecine-de-la-personne-medecine-davenir-l-la-medecine-personnalisee-r-dapres-jean-claude-lapraz/

L’enfant est un être spirituel


A travers une recherche innovante, Rebecca Nye a mis en évidence la présence d’une conscience spirituelle chez l’enfant. C’est une vision révolutionnaire. Dès lors, Rebecca Nye a poursuivi ses travaux dans le domaine de l’éducation. Le livre correspondant est traduit en français : « La spiritualité de l’enfant. Comprendre et accompagner ».C’est une autre manière d’envisager la formation chrétienne des enfants.

https://www.temoins.com/lenfant-est-un-etre-spirituel/

Le Dieu de l’impossible

« Le Dieu de l’impossible »*, sous ce titre, tout à fait justifié, Claudine Jacquin, pasteure retraitée de l’église protestante unie de France, partage des moments de sa vie spirituellement forts et, à travers eux, son cheminement avec Dieu, avec elle-même et avec les autres.

Comme tous les témoignages ceux-ci sont à la fois uniques et analogues à d’autres témoignages riches et réconfortants. Ils nous parlent de guérisons, de pardons, de délivrance. Ils sont donnés d’une manière simple et brève, étayés de versets bibliques. Ils font montre d’une vérité qui n’occulte pas les parts d’ombres et de doutes. Ils s’ouvrent par instants sur des approches inhabituelles à nos pratiques cultuelles. Rien d’original. Certes. Et pourtant ! Ils jaillissent d’un vécu tellement à l’écoute du Seigneur qu’ils donnent envie, non de tant de voir des miracles que de vivre une relation comparable avec Jésus. Qu’importe si deux ou trois chapitres me déroutent un peu, tous sont porteurs d’une force inouïe et d’une tranquille invitation à interroger notre amour quotidien pour le Seigneur et pour ceux qu’Il place sur notre route.

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