EDITO

Dans le monde entier

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News septembre 2024

A cette rentrée, cette News vient rappeler que nous vivons désormais à l’échelle du monde entier.

Certes, la vie chrétienne se vit en tout lieu. Diane de Souza évoque son expérience de l’annonce de l’Évangile dans une prison. C’est un témoignage poignant. C’est aussi un rappel qu’il y a, à nos portes, un milieu en souffrance qui requiert une véritable prise en charge par les pouvoirs publics.

Cependant, c’est bien les échos d’un monde en crise qui nous parviennent à travers cette News. Bien connu sur ce site, pionnier de l’Église émergente aux Etats-Unis, puis aujourd’hui animateur d’un mouvement de renouveau chrétien qui renverse les barrières et traverse les frontières, Brian McLaren a pris conscience de la crise écologique en terme de problème mondial qui requiert une mobilisation générale pour y faire face. Bien plus encore, il sonne l’alarme et n’hésite pas à exposer les graves menaces qui en découlent, mais aussi les causes profondes qui prennent racine dans un esprit de domination : la perturbation des équilibres naturels, la montée des inégalités, les séquelles de l’exploitation coloniale… Une longue liste qui témoigne d’un « péché structurel », selon le langage de certains théologiens. Brian McLaren nous avertit, mais il nous invite aussi à la confiance jusqu’à la mise en œuvre d’une capacité de résilience. Cette situation est un défi dans tous les registres. Ce sont nos modes de penser qui doivent changer. A cet égard, le livre d’Eloi Laurent pour une nouvelle pensée économique, alliant conscience écologique et conscience sociale, est particulièrement bienvenu.

Cependant, tout nous appelle aujourd’hui à considérer l’humanité dans son histoire, une histoire marquée elle aussi par des effets de domination. Entre autres, on redécouvre aujourd’hui les vertus des peuples qui ont su vivre en bonne intelligence avec la nature. Ces peuples ancrés dans des territoires naturels, les peuples autochtones, savent respecter la nature dans une vision de l’invisible qui fonde le visible. Aujourd’hui, si des chercheurs nous font connaitre leurs genres de vie, des théologiens commencent à y reconnaitre l’œuvre de l’Esprit présent dans la création et dans les créatures. Alors, comme il est bon de voir Pierre LeBel nous décrire le mouvement qui porte l’émergence d’une théologie autochtone. Il y a un changement profond d’état d’esprit comme nous le montre aussi le chemin parcouru par Brian McLaren qui nous apprend à lire la Bible dans la reconnaissance d’une culture autochtone sous-jacente.

Aujourd’hui, on le sait, la foi chrétienne est présente dans le monde entier et elle manifeste particulièrement sa vitalité en Afrique. A tous égards, on peut envisager l’immense potentiel de ce continent, mais dans l’immédiat, il doit faire face à des graves difficultés. On se réjouit lorsqu’on voit ces problèmes affrontés à bras-le-corps corps comme c’est actuellement le cas dans l’action entreprise en Centre Afrique par l’association A9 animée par notre ami Rodolphe Gozegba, un théologien inspiré par la vision de Jürgen Moltmann. L’association A9 prépare un colloque international sur les problèmes environnementaux en Afrique Centrale. Dans un pays éprouvé par les déchirements de conflits armés, A9 a créé, en lien avec l’Université, une formation à la médiation abondamment fréquentée par des citoyens et citoyennes d’origine très variée. Familier avec ce pays, le pasteur Jean Arnold de Clermont nous rapporte le déroulement tout récent d’un colloque sur l’humiliation et la réconciliation. Ce fut une réussite tant par la participation locale que par la dimension internationale de cette manifestation.

Dans ce parcours, nous avons pu reconnaitre des prises de conscience, des luttes et des ouvertures qui réveillent en nous l’exhortation évangélique : « Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté » (Luc 2.14)

La rédaction

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NOUVEAU

Pascal Colin, initiateur de Témoins, partage son expérience et sa vision.

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A cette rentrée, cette News vient rappeler que nous vivons désormais à l’échelle du monde entier.

Certes, la vie chrétienne se vit en tout lieu. Diane de Souza évoque son expérience de l’annonce de l’Évangile dans une prison. C’est un témoignage poignant. C’est aussi un rappel qu’il y a, à nos portes, un milieu en souffrance qui requiert une véritable prise en charge par les pouvoirs publics.

Cependant, c’est bien les échos d’un monde en crise qui nous parviennent à travers cette News. Bien connu sur ce site, pionnier de l’Église émergente aux Etats-Unis, puis aujourd’hui animateur d’un mouvement de renouveau chrétien qui renverse les barrières et traverse les frontières, Brian McLaren a pris conscience de la crise écologique en terme de problème mondial qui requiert une mobilisation générale pour y faire face. Bien plus encore, il sonne l’alarme et n’hésite pas à exposer les graves menaces qui en découlent, mais aussi les causes profondes qui prennent racine dans un esprit de domination : la perturbation des équilibres naturels, la montée des inégalités, les séquelles de l’exploitation coloniale… Une longue liste qui témoigne d’un « péché structurel », selon le langage de certains théologiens. Brian McLaren nous avertit, mais il nous invite aussi à la confiance jusqu’à la mise en œuvre d’une capacité de résilience. Cette situation est un défi dans tous les registres. Ce sont nos modes de penser qui doivent changer. A cet égard, le livre d’Eloi Laurent pour une nouvelle pensée économique, alliant conscience écologique et conscience sociale, est particulièrement bienvenu.

Cependant, tout nous appelle aujourd’hui à considérer l’humanité dans son histoire, une histoire marquée elle aussi par des effets de domination. Entre autres, on redécouvre aujourd’hui les vertus des peuples qui ont su vivre en bonne intelligence avec la nature. Ces peuples ancrés dans des territoires naturels, les peuples autochtones, savent respecter la nature dans une vision de l’invisible qui fonde le visible. Aujourd’hui, si des chercheurs nous font connaitre leurs genres de vie, des théologiens commencent à y reconnaitre l’œuvre de l’Esprit présent dans la création et dans les créatures. Alors, comme il est bon de voir Pierre LeBel nous décrire le mouvement qui porte l’émergence d’une théologie autochtone. Il y a un changement profond d’état d’esprit comme nous le montre aussi le chemin parcouru par Brian McLaren qui nous apprend à lire la Bible dans la reconnaissance d’une culture autochtone sous-jacente.

Aujourd’hui, on le sait, la foi chrétienne est présente dans le monde entier et elle manifeste particulièrement sa vitalité en Afrique. A tous égards, on peut envisager l’immense potentiel de ce continent, mais dans l’immédiat, il doit faire face à des graves difficultés. On se réjouit lorsqu’on voit ces problèmes affrontés à bras-le-corps corps comme c’est actuellement le cas dans l’action entreprise en Centre Afrique par l’association A9 animée par notre ami Rodolphe Gozegba, un théologien inspiré par la vision de Jürgen Moltmann. L’association A9 prépare un colloque international sur les problèmes environnementaux en Afrique Centrale. Dans un pays éprouvé par les déchirements de conflits armés, A9 a créé, en lien avec l’Université, une formation à la médiation abondamment fréquentée par des citoyens et citoyennes d’origine très variée. Familier avec ce pays, le pasteur Jean Arnold de Clermont nous rapporte le déroulement tout récent d’un colloque sur l’humiliation et la réconciliation. Ce fut une réussite tant par la participation locale que par la dimension internationale de cette manifestation.

Dans ce parcours, nous avons pu reconnaitre des prises de conscience, des luttes et des ouvertures qui réveillent en nous l’exhortation évangélique : « Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté » (Luc 2.14)

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Panorama de presse – Décembre 2024

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Une théologie de la création

Une théologie de la création

En dialogue entre le récit de la Genèse et la cosmogonie bantoue Selon Kuzipa Nalwanba Comment la question écologique peut-elle être abordée par une théologie africaine et contribuer ainsi à une vision théologique internationale en puisant elle-même dans l’apport de...

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Comment les marges sont terre propice au renouvellement spirituel et à l’innovation religieuse

« Au bord de l’intérieur » : Une séquence de Richard Rohr (1)

« The edge of the inside »: le bord de l’intérieur : dans cette séquence, Richard Rohr évoque une position marginale, à distance du cœur du système, du centre de l’organisation, sans être ignorante de ce qui s’y trame. Ainsi, dans la Bible, les prophètes savent bien ce que vit le peuple, mais ils ne sont pas prisonniers du système religieux et politique dominant. Ils se tiennent à la marge, ils parlent du « bord de l’intérieur ». « Par définition, les prophètes étaient des voyants et des chercheurs (seers and seekers) du Mystère Éternel qui parait toujours nouveau, et hérétique à de vieux yeux et au souci habituel de sécurité. Les prophètes hébreux vivaient à l’intérieur du judaïsme ». Ainsi, « nous pouvons critiquer quelque chose seulement si nous marchons sur la ligne étroite comme une personne qui est à la fois à l’intérieur et à l’extérieur ainsi que les prophètes osaient marcher ».

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Lire ou relire les derniers articles de la catégorie Recherche et innovation

 

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Émergence d’une vision du monde « évolutionnaire »

Un changement de culture au club de Budapest

Dans un livre collectif publié sous la direction de Carine Dartiguepeyrou, apparaît un courant de pensée qui s’est développé au Club de Budapest, créé en 1993 par le philosophe des sciences, Ervin Lazlo. « La pensée évolutionnaire cherche à construire sur la complexité plutôt qu’à en tirer un trait simplificateur ou réducteur… Elle remet à l’honneur la dimension transformationnelle des grands sages… Humaniser le monde, c’est s’ouvrir à l’appel du monde en nous, aux autres êtres vivants, à la nature et au cosmos ».

https://www.temoins.com/emergence-dune-vision-du-monde-l-evolutionnaire-r-un-changement-de-culture-au-club-de-budapest/

L’épopée d’internet

Comment les hippies, Dieu et la science ont inventé internet

Selon Gilles Babinet

Internet occupe désormais dans nos vies une place incommensurable. Certes le mot est fort, mais pour beaucoup d’entre nous, internet intervient à tous les carrefours. Notre société en est déjà profondément imprégnée. « Internet est une technologie systémique par nature. Ses conséquences sur notre organisation sociale et économique, notre intimité, notre rapport à l’autre, sont incalculables… Il n’est pas impossible que les historiens évoquent un jour cette invention comme l’une des grandes révolutions totales – anthropologiques – de l’histoire humaine » (p 194), écrit Gilles Babinet, auteur du livre : « Comment les Hippies, Dieu et la Science ont inventé internet » (1).

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La ville à 30 km/h

La ville de Poitiers, où je réside, vient d’instaurer, à partir du 1er septembre, la vitesse limite de 30 km/h sur l’ensemble de son territoire (à l’exception de voies à l’écart de toute habitation : pénétrantes ou rocades, où la vitesse peut quand même, cela dit, être limitée à 50 km /h). Cette démarche qui, en 2015 encore, aurait relevé de l’utopie, fait désormais partie de la routine. Grenoble (en 2016) et Angers (en 2017) ont ouvert la voie. Et, désormais, beaucoup de grandes villes ont adopté une telle mesure. Parmi les villes de plus de 200.000 habitants : Nantes (en 2019), Strasbourg (2019), Lille (2019), Bordeaux (2020), Rennes (2020), Montpellier (2021), Paris (2021), Lyon (2022), Toulouse (2022). En fait, cela irait plus vite, désormais, de faire la liste des communes de plus de 200.000 habitants qui n’ont pas pris une telle mesure : il n’y a plus que Marseille et Nice (qui a, d’ailleurs, engagé un processus dans ce sens) à ne pas l’avoir fait! Et, dans les grandes agglomérations, les villes de la proche banlieue ont emboîté le pas aux villes centres, sans problème.
Un autre rapport à la mobilité s’instaure peu à peu

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Des Lumières à l’âge du vivant

Réparons le monde. Humains, animaux, nature

Selon Corine Pelluchon

A une époque où nous sommes confrontés à la mémoire des abimes récents de notre civilisation et aux menaces dévastatrices qui se multiplient, nous nous posons des questions fondamentales : comment en sommes-nous arrivés là ? Comment sortir de cette dangereuse situation ? Ainsi, de toute part, des chercheurs œuvrant dans des champs très divers de la philosophie à la théologie, de l’histoire, de la sociologie à l’économie et aux sciences politiques tentent de répondre à ces questions. Nous avons rapporté quelques unes de ces approches (1).

Parmi les voix qui méritent d’être tout particulièrement entendues, il y a celle de la philosophe Corine Pelluchon. Son dernier livre, tout récent, « L’espérance où la traversée de l’impossible » (janvier 2023), nous fait entrer dans une perspective d’espérance. C’est une occasion pour découvrir ou redécouvrir une œuvre qui s’est développée par étapes successives, dans une intention persévérante et qui débouche sur une synthèse cohérente et une vision dynamique.

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Articles du moment

La joie et l’offense

En quittant Noël – période de joie malgré les inquiétudes, voire pire pour certains d’entre nous – nous abordons une période particulière avec la nouvelle année, empreinte elle aussi d’incertitude sur l’avenir, le devenir d’une forme de société et d’un mode de vie en mutation profonde.

Et pourtant, cette période est aussi le moment d’avancer sur de nouveaux chemins. Le moment de retrouver la joie au-delà de tous les aléas : cette joie profonde qui habite en nous, intemporelle, qu’on recontacte dans l’isolement, la louange, l’action de grâce, le dialogue avec Celui qui nous donne son Amour de façon inconditionnelle.

Je retrouve cette joie en moi, comme beaucoup d’entre nous, une joie à la fois étonnante et apaisante, dans les moments de calme et de recueillement que je passe avec Lui, notre Ami, fidèle dans ses promesses. La promesse que je préfère en ce moment est celle que “rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu, manifesté en Jésus-Christ.”

Rien ni personne ne peut me séparer de Lui. Alors ? Qu’est-ce qui souvent m’empêche d’entrer dans sa joie, dans la jubilation, et la paix qu’il me donne à coup sûr dans ces moments de grâce ?

La peur m’en empêche, c’est certain. Elle revient souvent, alors qu’Il nous engage sans cesse à tout lui remettre dans la confiance, la confiance du petit enfant à l’égard de son père. Il pourvoira à mes besoins, je l’ai constaté si souvent dans les périodes de crise, il me soutiendra dans la tourmente, comme il l’a toujours fait : je l’observe avec le recul. Il ne nous abandonne jamais, nous le savons : nous pouvons rester confiant, quelquefois aux pires moments, par un effort de volonté, et bannir la peur qui revient malgré nous. Elle n’est pas de Lui.

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Il est là !

Les semaines et les mois passent, plus vite qu’on ne le voudrait souvent.

Chaque jour apporte son lot de satisfaction, de réalisations, mais aussi de soucis et de contrariétés parfois violentes, qui s’accumulent alors, «et volent en escadrille». Les charges sont nombreuses pour certains. Dans les grandes familles, il peut y en avoir beaucoup, selon l’histoire familiale, selon les héritages de santé ou de maladie. Selon les fragilités, psychologiques, transgénérationnelles, ou de deuil…

Tout cela éclot, se règle, ou s’amplifie au cours de la vie, et peut devenir difficilement gérable pour soi, ou autour de soi.

J’ai hérité d’un lot assez lourd à porter, qui pourrait être désespérant, à vue humaine. Qui peut, par moments, me tirer en dessous de la ligne de flottaison – on fait alors «de la brasse coulée»- comme sans doute beaucoup d’entre nous. On me certifie que j’ai été bien pourvue en épreuves, dans un parcours de vie tenant du parcours d’obstacles.

Et ce qui m’émerveille, avec du recul, c’est que toujours une solution a été trouvée. Ce qui semblait irréalisable a été réalisé dans la durée. Ce qui semblait insupportable a été supporté.

J’ai toujours tout remis entre Ses mains, quels que soient la lassitude ou le découragement. Ainsi au fond, après les pires moments, revenaient la confiance et l’espérance qui maintiennent debout.

Au fil des jours, des rencontres inattendues m’ont donné une piste, une information, un soutien. Des personnes que je voyais peu, étaient présentes au bon moment. Je recevais des signes d’amitié, d’affection, inattendus, au plus fort d’une tempête. Par hasard, des messages ou des vidéo sur mon sujet du jour m’étaient adressés.

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Le souffle de la vie

 

L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie
et l’homme devint un être vivant.
Genèse 2,7

Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.
Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit.
Jean 20,21-22

Pensez-y. Le premier souffle de l’homme, en fait, de toute l’humanité, fut celui de l’Esprit-Saint. L’initiative et la source de cette première respiration furent celles de Dieu qui souffla dans les narines de sa sculpture d’argile l’esprit de vie. Ainsi, l’homme de boue devint l’homme debout ! L’Adam[1], façonné de l’adama,[2] devint un être spirituel ![3] Dès sa naissance, sa conscience ouverte au monde et à l’éternité[4] lui permet, en communion avec le rouah[5] divin, de planer en esprit et de sonder l’œuvre accomplie de la création naturelle et, de là, veiller sur le bien-être de la terre qu’il habite[6].

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Toute vie est sacrée

En provenance d’une culture où régnait la séparation et le compartimentage, nous découvrons aujourd’hui l’interconnexion et l’unité. Sur le plan religieux, on se focalise plus sur des lieux où se manifesterait une obsession et une manipulation du sacré. Comme le fait remarquer Richard Rohr : « Dans une religion mûre, le séculier devient sacré. Il n’y a plus deux mondes. Nous devons quitter le monde séculier pour trouver le monde sacré, car ils se rejoignent. C’est la signification du voile du temple qui s’est déchiré quand Jésus est mort. Le temple divisait la réalité entre le monde saint à l’intérieur et le monde impie à l’extérieur. C’est pourquoi Jésus dit que le temple doit  tomber ; « Pas une pierre ne restera sur une autre » (Marc 13.1-2) ». Notre mot profane vient du latin « pro » et « fanum » qui signifie : « en dehors du temple ».

Le théologien jésuite, Teilhard de Chardin va dans le même sens : « En vertu de la création, et, encore plus, de l’incarnation, rien ici-bas n’est profane pour ceux qui savent voir ». Selon Richard Rohr, « il y a seulement un monde et c’est le monde surnaturel. Il n’y a pas un monde naturel dans lequel Dieu n’est pas » (1)

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Le paradoxe chrétien : être humain – être divin

Le paradoxe chrétien : être humain — être divin, Jean-Yves Leloup

Par Pierre LeBel

Ce dernier des nombreux livres du théologien et philosophe orthodoxe, Jean-Yves Leloup, est composé de trois essais chacun complet en soi, mais présentés ici en complémentarité les uns des autres autour d’un thème central. Le premier répond à la question, « qu’est-ce qu’être chrétien aujourd’hui » ? Son deuxième essai nous interpelle à nous considérer nous-mêmes comme icônes ou manifestations du réel, du Dieu invisible et insaisissable. Enfin, le dernier nous présente les Béatitudes comme chemin vers la bienheureuse metanoïa, la transfiguration. Ils ont en commun comme thème central le paradoxe chrétien selon lequel nous sommes « par grâce ce que Dieu est par nature[1] ».

Nous vivons, comme Occidentaux, au sein d’une société plus que jamais frileuse à l’endroit de la religion et du langage chrétiens. Nous avons, il me semble, deux devoirs : (1) revisiter différemment et plus profondément notre foi et la spiritualité qu’elle évoque afin de mieux la saisir ou, préférablement, la laisser de nouveau nous saisir, et (2) apprendre de nouvelles façons de la vivre et d’en parler, de nouvelles expressions et métaphores qui pourraient la rendre attrayante et pertinente. La seule alternative serait d’en prendre nos distances comme le font aujourd’hui un nombre important de nos concitoyens. Pensons seulement à la montée de la non-religion en France comme au Canada[2].

Pour sa part, Jean Lavoué nous signale que « certains cherchent des mots nouveaux pour dire aujourd’hui l’inouï de l’Évangile ». Selon lui, « les mots ont trop servi. Ils semblent usés. Les termes de chrétienté puis de christianisme ont comme épuisé leurs ressources. Outres vides, ils laissent s’échapper par toutes leurs fissures le vin nouveau de la parole. » Encore faudrait-il « désempierrer la source pour tenter de la retrouver[3] ». Le livre de Jean-Yves Leloup vient souffler de nouveau le vent rafraîchissant de l’Esprit et de la Parole en invitant les disciples de Yeshoua (Jésus en araméen) « à mener une vie aussi paradoxale que la sienne, aussi énigmatique et lumineuse que la sienne.[4] »

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Premiers pas sur Temoins.com

A qui s’adresse Témoins ? A des chrétiens en mouvement, à des personnes en recherche, face à un monde qui bouge : pouvoir s'enraciner dans la foi chrétienne en puisant à la source de témoignages, de réflexions et commentaires bibliques, progresser dans le...

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Comment les marges sont terre propice au renouvellement spirituel et à l’innovation religieuse

« Au bord de l’intérieur » : Une séquence de Richard Rohr (1)

« The edge of the inside »: le bord de l’intérieur : dans cette séquence, Richard Rohr évoque une position marginale, à distance du cœur du système, du centre de l’organisation, sans être ignorante de ce qui s’y trame. Ainsi, dans la Bible, les prophètes savent bien ce que vit le peuple, mais ils ne sont pas prisonniers du système religieux et politique dominant. Ils se tiennent à la marge, ils parlent du « bord de l’intérieur ». « Par définition, les prophètes étaient des voyants et des chercheurs (seers and seekers) du Mystère Éternel qui parait toujours nouveau, et hérétique à de vieux yeux et au souci habituel de sécurité. Les prophètes hébreux vivaient à l’intérieur du judaïsme ». Ainsi, « nous pouvons critiquer quelque chose seulement si nous marchons sur la ligne étroite comme une personne qui est à la fois à l’intérieur et à l’extérieur ainsi que les prophètes osaient marcher ».

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L’épopée d’internet

Comment les hippies, Dieu et la science ont inventé internet

Selon Gilles Babinet

Internet occupe désormais dans nos vies une place incommensurable. Certes le mot est fort, mais pour beaucoup d’entre nous, internet intervient à tous les carrefours. Notre société en est déjà profondément imprégnée. « Internet est une technologie systémique par nature. Ses conséquences sur notre organisation sociale et économique, notre intimité, notre rapport à l’autre, sont incalculables… Il n’est pas impossible que les historiens évoquent un jour cette invention comme l’une des grandes révolutions totales – anthropologiques – de l’histoire humaine » (p 194), écrit Gilles Babinet, auteur du livre : « Comment les Hippies, Dieu et la Science ont inventé internet » (1).

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La ville à 30 km/h

La ville de Poitiers, où je réside, vient d’instaurer, à partir du 1er septembre, la vitesse limite de 30 km/h sur l’ensemble de son territoire (à l’exception de voies à l’écart de toute habitation : pénétrantes ou rocades, où la vitesse peut quand même, cela dit, être limitée à 50 km /h). Cette démarche qui, en 2015 encore, aurait relevé de l’utopie, fait désormais partie de la routine. Grenoble (en 2016) et Angers (en 2017) ont ouvert la voie. Et, désormais, beaucoup de grandes villes ont adopté une telle mesure. Parmi les villes de plus de 200.000 habitants : Nantes (en 2019), Strasbourg (2019), Lille (2019), Bordeaux (2020), Rennes (2020), Montpellier (2021), Paris (2021), Lyon (2022), Toulouse (2022). En fait, cela irait plus vite, désormais, de faire la liste des communes de plus de 200.000 habitants qui n’ont pas pris une telle mesure : il n’y a plus que Marseille et Nice (qui a, d’ailleurs, engagé un processus dans ce sens) à ne pas l’avoir fait! Et, dans les grandes agglomérations, les villes de la proche banlieue ont emboîté le pas aux villes centres, sans problème.
Un autre rapport à la mobilité s’instaure peu à peu

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Des Lumières à l’âge du vivant

Réparons le monde. Humains, animaux, nature

Selon Corine Pelluchon

A une époque où nous sommes confrontés à la mémoire des abimes récents de notre civilisation et aux menaces dévastatrices qui se multiplient, nous nous posons des questions fondamentales : comment en sommes-nous arrivés là ? Comment sortir de cette dangereuse situation ? Ainsi, de toute part, des chercheurs œuvrant dans des champs très divers de la philosophie à la théologie, de l’histoire, de la sociologie à l’économie et aux sciences politiques tentent de répondre à ces questions. Nous avons rapporté quelques unes de ces approches (1).

Parmi les voix qui méritent d’être tout particulièrement entendues, il y a celle de la philosophe Corine Pelluchon. Son dernier livre, tout récent, « L’espérance où la traversée de l’impossible » (janvier 2023), nous fait entrer dans une perspective d’espérance. C’est une occasion pour découvrir ou redécouvrir une œuvre qui s’est développée par étapes successives, dans une intention persévérante et qui débouche sur une synthèse cohérente et une vision dynamique.

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Les semaines et les mois passent, plus vite qu’on ne le voudrait souvent.

Chaque jour apporte son lot de satisfaction, de réalisations, mais aussi de soucis et de contrariétés parfois violentes, qui s’accumulent alors, «et volent en escadrille». Les charges sont nombreuses pour certains. Dans les grandes familles, il peut y en avoir beaucoup, selon l’histoire familiale, selon les héritages de santé ou de maladie. Selon les fragilités, psychologiques, transgénérationnelles, ou de deuil…

Tout cela éclot, se règle, ou s’amplifie au cours de la vie, et peut devenir difficilement gérable pour soi, ou autour de soi.

J’ai hérité d’un lot assez lourd à porter, qui pourrait être désespérant, à vue humaine. Qui peut, par moments, me tirer en dessous de la ligne de flottaison – on fait alors «de la brasse coulée»- comme sans doute beaucoup d’entre nous. On me certifie que j’ai été bien pourvue en épreuves, dans un parcours de vie tenant du parcours d’obstacles.

Et ce qui m’émerveille, avec du recul, c’est que toujours une solution a été trouvée. Ce qui semblait irréalisable a été réalisé dans la durée. Ce qui semblait insupportable a été supporté.

J’ai toujours tout remis entre Ses mains, quels que soient la lassitude ou le découragement. Ainsi au fond, après les pires moments, revenaient la confiance et l’espérance qui maintiennent debout.

Au fil des jours, des rencontres inattendues m’ont donné une piste, une information, un soutien. Des personnes que je voyais peu, étaient présentes au bon moment. Je recevais des signes d’amitié, d’affection, inattendus, au plus fort d’une tempête. Par hasard, des messages ou des vidéo sur mon sujet du jour m’étaient adressés.

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Le souffle de la vie

 

L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie
et l’homme devint un être vivant.
Genèse 2,7

Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.
Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit.
Jean 20,21-22

Pensez-y. Le premier souffle de l’homme, en fait, de toute l’humanité, fut celui de l’Esprit-Saint. L’initiative et la source de cette première respiration furent celles de Dieu qui souffla dans les narines de sa sculpture d’argile l’esprit de vie. Ainsi, l’homme de boue devint l’homme debout ! L’Adam[1], façonné de l’adama,[2] devint un être spirituel ![3] Dès sa naissance, sa conscience ouverte au monde et à l’éternité[4] lui permet, en communion avec le rouah[5] divin, de planer en esprit et de sonder l’œuvre accomplie de la création naturelle et, de là, veiller sur le bien-être de la terre qu’il habite[6].

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En provenance d’une culture où régnait la séparation et le compartimentage, nous découvrons aujourd’hui l’interconnexion et l’unité. Sur le plan religieux, on se focalise plus sur des lieux où se manifesterait une obsession et une manipulation du sacré. Comme le fait remarquer Richard Rohr : « Dans une religion mûre, le séculier devient sacré. Il n’y a plus deux mondes. Nous devons quitter le monde séculier pour trouver le monde sacré, car ils se rejoignent. C’est la signification du voile du temple qui s’est déchiré quand Jésus est mort. Le temple divisait la réalité entre le monde saint à l’intérieur et le monde impie à l’extérieur. C’est pourquoi Jésus dit que le temple doit  tomber ; « Pas une pierre ne restera sur une autre » (Marc 13.1-2) ». Notre mot profane vient du latin « pro » et « fanum » qui signifie : « en dehors du temple ».

Le théologien jésuite, Teilhard de Chardin va dans le même sens : « En vertu de la création, et, encore plus, de l’incarnation, rien ici-bas n’est profane pour ceux qui savent voir ». Selon Richard Rohr, « il y a seulement un monde et c’est le monde surnaturel. Il n’y a pas un monde naturel dans lequel Dieu n’est pas » (1)

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Le paradoxe chrétien : être humain – être divin

Le paradoxe chrétien : être humain — être divin, Jean-Yves Leloup

Par Pierre LeBel

Ce dernier des nombreux livres du théologien et philosophe orthodoxe, Jean-Yves Leloup, est composé de trois essais chacun complet en soi, mais présentés ici en complémentarité les uns des autres autour d’un thème central. Le premier répond à la question, « qu’est-ce qu’être chrétien aujourd’hui » ? Son deuxième essai nous interpelle à nous considérer nous-mêmes comme icônes ou manifestations du réel, du Dieu invisible et insaisissable. Enfin, le dernier nous présente les Béatitudes comme chemin vers la bienheureuse metanoïa, la transfiguration. Ils ont en commun comme thème central le paradoxe chrétien selon lequel nous sommes « par grâce ce que Dieu est par nature[1] ».

Nous vivons, comme Occidentaux, au sein d’une société plus que jamais frileuse à l’endroit de la religion et du langage chrétiens. Nous avons, il me semble, deux devoirs : (1) revisiter différemment et plus profondément notre foi et la spiritualité qu’elle évoque afin de mieux la saisir ou, préférablement, la laisser de nouveau nous saisir, et (2) apprendre de nouvelles façons de la vivre et d’en parler, de nouvelles expressions et métaphores qui pourraient la rendre attrayante et pertinente. La seule alternative serait d’en prendre nos distances comme le font aujourd’hui un nombre important de nos concitoyens. Pensons seulement à la montée de la non-religion en France comme au Canada[2].

Pour sa part, Jean Lavoué nous signale que « certains cherchent des mots nouveaux pour dire aujourd’hui l’inouï de l’Évangile ». Selon lui, « les mots ont trop servi. Ils semblent usés. Les termes de chrétienté puis de christianisme ont comme épuisé leurs ressources. Outres vides, ils laissent s’échapper par toutes leurs fissures le vin nouveau de la parole. » Encore faudrait-il « désempierrer la source pour tenter de la retrouver[3] ». Le livre de Jean-Yves Leloup vient souffler de nouveau le vent rafraîchissant de l’Esprit et de la Parole en invitant les disciples de Yeshoua (Jésus en araméen) « à mener une vie aussi paradoxale que la sienne, aussi énigmatique et lumineuse que la sienne.[4] »

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Émergence d’une vision du monde « évolutionnaire »

Un changement de culture au club de Budapest

Dans un livre collectif publié sous la direction de Carine Dartiguepeyrou, apparaît un courant de pensée qui s’est développé au Club de Budapest, créé en 1993 par le philosophe des sciences, Ervin Lazlo. « La pensée évolutionnaire cherche à construire sur la complexité plutôt qu’à en tirer un trait simplificateur ou réducteur… Elle remet à l’honneur la dimension transformationnelle des grands sages… Humaniser le monde, c’est s’ouvrir à l’appel du monde en nous, aux autres êtres vivants, à la nature et au cosmos ».

https://www.temoins.com/emergence-dune-vision-du-monde-l-evolutionnaire-r-un-changement-de-culture-au-club-de-budapest/

La joie et l’offense

En quittant Noël – période de joie malgré les inquiétudes, voire pire pour certains d’entre nous – nous abordons une période particulière avec la nouvelle année, empreinte elle aussi d’incertitude sur l’avenir, le devenir d’une forme de société et d’un mode de vie en mutation profonde.

Et pourtant, cette période est aussi le moment d’avancer sur de nouveaux chemins. Le moment de retrouver la joie au-delà de tous les aléas : cette joie profonde qui habite en nous, intemporelle, qu’on recontacte dans l’isolement, la louange, l’action de grâce, le dialogue avec Celui qui nous donne son Amour de façon inconditionnelle.

Je retrouve cette joie en moi, comme beaucoup d’entre nous, une joie à la fois étonnante et apaisante, dans les moments de calme et de recueillement que je passe avec Lui, notre Ami, fidèle dans ses promesses. La promesse que je préfère en ce moment est celle que “rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu, manifesté en Jésus-Christ.”

Rien ni personne ne peut me séparer de Lui. Alors ? Qu’est-ce qui souvent m’empêche d’entrer dans sa joie, dans la jubilation, et la paix qu’il me donne à coup sûr dans ces moments de grâce ?

La peur m’en empêche, c’est certain. Elle revient souvent, alors qu’Il nous engage sans cesse à tout lui remettre dans la confiance, la confiance du petit enfant à l’égard de son père. Il pourvoira à mes besoins, je l’ai constaté si souvent dans les périodes de crise, il me soutiendra dans la tourmente, comme il l’a toujours fait : je l’observe avec le recul. Il ne nous abandonne jamais, nous le savons : nous pouvons rester confiant, quelquefois aux pires moments, par un effort de volonté, et bannir la peur qui revient malgré nous. Elle n’est pas de Lui.

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