Ephesiens 2 verset 10.
“Car c’est Dieu qui nous a formés; il nous a créés, dans notre union en Jésus-Christ, pour que nous menions une vie riche en oeuvres bonnes, ces oeuvres qu’il a préparées d’avance afin que nous les pratiquions”. (version Bible en français courant).
De nature divine.
En Jésus-Christ la nouvelle création que je suis va pouvoir produire les fruits qui correspondent à son essence.
Et c’est très libérateur cette pensée, parce que je n’ai plus à me préoccuper de mes fruits, de mes « bonnes actions » mais plutôt à être l’ouvrage de Dieu.
J’aime cette expression qui vient de la bible Segond, d’être l’ouvrage de Dieu. J’imagine ces ouvrages anciens qui étaient dans les mains de nos grand-mères. Et je peux me voir dans les mains de Dieu comme un grand et bel ouvrage qu’il fabrique, qu’il tisse, qu’il peint, qu’il travaille en tout cas en fonction de ma nature. Suis-je une pièce de tissu qui doit servir à habiller quelqu’un, le revêtir de beauté et de force ? Ou suis-je une peinture qui rappellera à tous la grandeur de Dieu ? Suis-je un métal précieux qui résistera aux chocs, ou encore un bijou de valeur qui doit être serti finement pour donner tout son éclat ?.
Lorsque nous parlons d’un travail ouvragé, nous voulons dire que l’œuvre en question a été façonnée, ornée, embellie. Jusque dans les détails le travail de l’artiste est visible. Jusque dans les détails, je ressemblerais, si je laisse faire Dieu, à l’ouvrage prévu par ses soins.
Dans le livre de l’Apocalypse au chapître 19 et au verset 8, l’épouse de l’Agneau sera revêtue de fin lin, qui représente les actions justes des saints. Pour que ce vêtement puisse m’aller dans ses dimensions et son allure, il doit me correspondre et ressembler à mon style, ma personnalité.
Ainsi nous sommes dégagés de devoir faire ce pour quoi nous ne sommes pas faits, mais au contraire, entraînés par le Saint-Esprit, nous sommes appelés à manifester ce que Dieu fait en nous et par nous. N’est ce pas merveilleux ? C’est dans ce but que Dieu est à l’œuvre dans nos vies.
Colette
La joie de vivre en s’ajustant aux lois de vie du Créateur.
J’ai beaucoup réfléchi, médité sur ces mots : « préparées d’avance », car il ne serait pas digne de Dieu de dire que nous sommes télécommandés pour accomplir à la lettre son projet si magnifique soit-il.
Le projet de Dieu est bonheur pour tous (Jérémie 29/11). Le Créateur constate que son œuvre est bonne et même très bonne et il dit à Adam de la gérer…en relation avec Lui (Genèse 1 et 2).
Le jour où j’ai compris que Dieu me demande d’être collaboratrice de sa création, d’apprendre à gérer ma vie (mes actes, mes relations, ma santé…) selon l’inspiration de l’Esprit qui nous conduit dans la vérité (Jean 16/13, Proverbes 3/5), j’ai été si émerveillée par tant de considération que j’ai fléchi le genou et adoré ce Dieu si humble dans sa bonté infinie.
Dieu est éternel présent et, en même temps, il agit dans notre histoire. Il poursuit sa création avec nous dans notre temps à nous. Ce mystère n’est pas toujours facile à comprendre. Cependant quelques flashs peuvent nous éclairer. Je vis au XXIè siècle, avec tout l’acquis des générations précédentes. Jésus Christ est ressuscité. Le pouvoir du mal est désamorcé, mais son influence est encore là. Avec la grâce de Dieu, c’est à chacun de nous de ne pas nous laisser prendre au piège. Bien au contraire, dans notre union avec le Christ Jésus, nous pouvons « accomplir des œuvres bonnes ».
Je suis unique avec mon ADN bien personnel que j’ai reçu à ma naissance (PS 139) et j’ai une place unique à tenir dans la construction du monde pour en faire un joyau : le Royaume de Dieu. Une goutte d’eau dans la mer, mais la mer n’est-elle pas faite de gouttes d’eau ? Une autre image peut nous faire comprendre l’importance de notre place dans l’univers. Si, dans une mosaïque, j’abîme le simple petit carré que je suis, l’ensemble de l’œuvre est perturbé. Mais, heureusement en réponse à ma demande de pardon, Dieu peut le réparer avec ma collaboration.
Voilà une de mes raisons de ma joie de vivre dans une prière de reconnaissance . Je dis souvent à Dieu : « Que ta pensée m’imprègne, devienne ma pensée » (Esaïe 55/8), en écoutant ma voix intérieure, l’intuition de l’Esprit. Pour moi, le Royaume de Dieu est paix et joie lorsque nous sommes bien ajustés selon les lois de vie du Créateur.
Odile
Un subtil “ouvrage de broderie”
Je suis son ouvrage. C’est Toi, Ô Dieu, qui m’a tissée au ventre de ma mère (Ps 139 . 13), qui m’a brodée au profond de la terre (V15). Cette image de broderie, fil par fil, qui nécessite une vision, une patience, une précision, et une volonté d’en voir l’accomplissement (Ph 1.6). Pendant tout le temps des détours de ma vie, que je pensais sans Toi, Tu étais là, préparant les fils, posant tous les points possibles, tissant patiemment les relations qui me conduiraient à Toi…
… en vue des bonnes œuvres : je suis née et façonnée pour répondre au projet que Tu as formé pour moi, pour cette bonne œuvre qui utilise les dons particuliers que Tu as placés en moi. Mais ces talents, ces compétences développés d’abord hors de Ta présence, j’ai dû apprendre à Te les remettre , comme on place une terre en friche, pour que Tu les purifies de l’orgueil, des blessures du passé qui en tordaient l’exercice. Te remettre ce que j’ai, et Toi, Tu me le redonnes au bon temps, et je rentre dans les bonnes œuvres que Tu as préparées d’avance. C’est la suite normale. Mon appel se précise d’années en années, depuis ma décision de Te choisir, Jésus, comme maître de ma vie ; au fur et à mesure que s’enlèvent les pelures d’oignon, que je choisis de quitter sous Ta grâce et Ton amour, ce qui n’est pas de Toi…
Du « je » au « nous »… la broderie devient le Corps de Christ ; les relations qui se nouent dans l’unité des chrétiens, au-delà du prévisible. Je repense à ce que j’ai vécu il y a quelques jours ; lors d’une convention chrétienne où nous étions 400, une femme voulait me rencontrer, et je m’assoie à côté d’elle le premier jour « par hasard ».
Les œuvres préparées d’avance, tous ces ponts entre chrétiens de différentes confessions qui ont à cœur de rendre Christ visible , cette Eglise en marche dans le monde. Rentrer dans le projet, ne pas chercher à tout comprendre, regarder ce que Dieu fait, ce que l’Esprit favorise, et y entrer pleinement, sans peur, en résistant à la tentation de nous compter (2Sa 24).
Comme c’est réjouissant, mais comme c’est exigeant, car il me faut revenir à la source que j’ai si souvent tendance à quitter, dénoncer mes vieux réflexes de faire, d’avancer, de décider, pour me mettre à l’écoute du rythme de Dieu.
Marie-Thérèse
Vous aimez cette expression, vous, “œuvres bonnes” ?
Moi pas vraiment, sans doute parce que la subtilité du français me permet d’inverser pour obtenir « bonnes œuvres » et cela me rappelle… mais arrêtons-nous là car il s’agit bien d’autre chose me semble-t-il.
L’œuvre évoque le faire mais elle doit découler de l’être, c’est-à-dire de cette « union en Jésus-Christ » dont il est question auparavant. Pardonnez-moi mais j’aime parler simple et concret, nous avons un parfait modèle dans ce domaine, Jésus lui-même qui a dit à l’intello compliquée que j’étais : « va »,
« viens » , « sois guérie », « suis moi ». Je me suis laissée toucher par ce langage direct aux antipodes de ma propre pensée.
La parole guérissante de Jésus nous invite à proclamer qu’il est vivant, accessible à tous, qu’il se reçoit non dans la tête mais dans les entrailles. Il nous apprend que c’est dans notre faiblesse que nous devenons forts par lui. Il nous apprend à pardonner et donner le pardon. Une relation personnelle avec lui libère et fait naître la passion pour un Dieu d’amour, un Dieu de guérison et de compassion.
« Union » me paraît abstrait, beaucoup trop abstrait pour décrire une relation extrêmement concrète, étonnante, inventive et fabuleuse qui relève de notre quotidien et des choses les plus ordinaires de la vie. Jésus devient le compagnon indispensable, accessible, à qui l’on parle, demande conseil, qui console, qui guide, qui pardonne, qui fortifie. De surcroît il est amusant, plein d’humour et de rires, fini l’ennui avec lui ! Inventif, il crée à chaque instant, c’est le Dieu des surprises et des impossibilités. Il nous donne la puissance de son Esprit pour accomplir des actes d’amour comme prier pour quelqu’un en difficulté, même dans la rue, proclamer la guérison lorsqu’une personne est malade, encourager, soutenir, s’attendre aux merveilles sans limites d’un Dieu extraordinaire qui aime TOUS les hommes et qui si on le laisse agir choisit toujours le meilleur pour eux puisque c’est ce qu’il a prévu d’avance ! Ainsi cette vie « riche » se vit dans une fantasmagorie de couleurs, de formes et de mouvements d’une beauté à vous couper le souffle, le tout dans un bain de tendresse, de relations chaleureuses avec le Seigneur et ceux qu’il aime.
Allez, venez donc danser avec moi dans son jardin d’amour, tout simplement, tel que vous êtes, il y fait bon, les fleurs aux mille senteurs y abondent et sa présence nous transforme…..
L’œuvre bonne, c’est d’abord se laisser transformer, une vie changée est un plus fort témoignage que le fait de se rendre au culte chaque dimanche. Dans l’œuvre bonne, c’est l’intention que nous y mettons qui compte, le Seigneur voit nos motivations profondes.
Puissent mes œuvres correspondre à Tes plans et non aux miens afin que les résultats soient à Ta gloire seule, Seigneur.
Anne-Marie