Quatorze ans après la précédente étude de ce genre en 2010, l’IFOP a réalisé un sondage sur les protestants en France. Un résumé en est présenté sur le site de l’IFOP : https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2018/03/1320-1-annexe_file.pdf

Les protestants français constituent « une minorité active qui se renouvelle et se développe ». « On compte aujourd’hui en France selon l’IFOP, entre 2,5% et 2,8% de protestants dans la population de la métropole. Soit, ave les territoires d’outre-mer, 1,7 millions de personnes ».

Selon l’IFOP, les chrétiens évangéliques composent un bon tiers de la famille protestante. 60% des protestants français appartiennent aux Eglises luthéro-réformées. Les progrès se manifestent dans les grandes villes et en particulier en Ile de France. « Les protestants de la région parisienne sont le fer de lance d’une forme de reconquête initiée en grande partie par le courant évangélique ». Les évangéliques constituent un courant en forte progression ce qui résulte d’un certain nombre de caractéristiques favorables. « Les évangéliques sont plus jeunes, plus dynamiques, plus pieux, et des lecteurs passionnés de la Bible ».

Le commentaire relève les spécificités socio-culturelles des évangéliques en soulignant qu’ils se distinguent cependant des évangéliques américains et que sur nombre de sujets, ils sont en accord avec les protestants luthéro-réformés.

Le commentaire de l’IFOP met en valeur un dynamisme accentué dans la portion la plus jeunes des évangéliques. C’est là que la pratique hebdomadaire est la plus élevée. Et c’est là aussi qu’on lit le plus la Bible.

Cette enquête importante a suscité de nombreux commentaires dans la presse. Mais souvent ils ne sont pas accessibles dans leur entièreté sur internet. Nous rapportons ici un article substantiel paru dans la Vie sous la plume de Claire Bernole. En effet cet article met en valeur les avis de plusieurs experts parfois en divergence d’interprétation. C’est ainsi que la proportion des évangéliques par rapport à l’ensemble des protestants peut paraitre sous-évaluée en omettant de fédérer des appellations voisines. Ainsi, selon le sociologue Sébastien Fath, les évangéliques constitueraient déjà plus de la moitié des protestants, 68%.

Cet article met également en évidence certains aspects. Ainsi, par rapport à 2010, dans l’ensemble, on observe une baisse de la pratique religieuse traditionnelle. La pratique dominicale ainsi que la lecture de la Bible. Cependant, l’auteur souligne une caractéristique originale de la population protestante : un fort engagement politique et social. « 12% des protestants déclarent appartenir à un parti ou à un mouvement quand la moyenne nationale est à 2 ,1% et chez les catholiques à 2,8%. Selon le sociologue Claude Dargent, cette tendance trouve son origine dans « la liaison historique et structurelle entre protestantisme et démocratie ». L’engagement associatif sur le terrain social est particulièrement élevé. 25% sont bénévoles dans des associations laïques, 26% dans des associations protestantes d’intérêt général…  Ce sondage aborde également les attitudes vis-à-vis de questions sociétales. En faisant appel à des chercheurs pour commenter les résultats, cet article paru dans La Vie, nous parait une ressource particulièrement appropriée.

https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/un-sondage-sur-le-protestantisme-en-france-montre-une-baisse-de-la-pratique-religieuse-97893.php

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