L’avancée d’une culture du dialogue
Christoph Theobald, théologien jésuite, a étudié la « réception » du Concile Vatican II. Il recherche les voies pour « faire théologie en postmodernité ». Sur ce site, nous avons évoqué ses approches :
https://www.temoins.com/quelle-vision-de-lhomme-quelle-vision-de-la-mission-dapres-christoph-theobald-auteur-du-livre-urgences-pastorales/ et
https://www.temoins.com/lesperance-comme-ressource-pour-une-humanite-en-crise-dhumanisme/
il vient de publier un livre à propos du synode : « Un nouveau concile qui ne dit pas son nom ?». Expert auprès de ce synode, il en connait le fonctionnement. Il a donc été appelé, par l’assemblée de Saint-Merry hors les murs, à parler de la toute récente rencontre synodale à Rome. Et le site correspondant rapporte son intervention : « le synode vu par Theobald », un article en profondeur de Blandine Ayoub. C’est, nous semble-t-il, une des meilleures ressources sur le sujet :
https://saintmerry-hors-les-murs.com/2023/12/03/le-synode-vu-par-theobald/
Christoph Theobald a présenté un premier bilan, y compris à propos de quelques sujets clé : les femmes, la gouvernance et le droit canon, les clercs.
Il met en évidence l’apparition d’un nouveau style de communication :
« Christoph Theobald nous propose de revisionner en esprit l’image célèbre de Vatican II, l’immense nef de la basilique Saint-Pierre avec ses rangées de prélats et de clercs en grande tenue, étagés en fonction de leurs rangs, avant de diffuser l’image de la dernière rencontre où des groupes d’une douzaine de personnes, mêlant clercs, religieux et laïcs des deux sexes échangent autour de trente-six petites tables rondes, en habits ordinaires : un autre monde ». La méthodologie des échanges fut également très moderne associant l’écoute et une libre expression. Christoph Theobald « constate une vraie libération de la parole, l’expérience effective d’une nouvelle communication en Église. ».
On peut voir là, conjugués, une approche moderne de la communication en petits groupes et la manifestation d’un Esprit sans frontières dérivée de la Pentecôte sous une autre forme. Quoiqu’il en soit, une culture impériale est en train de céder le pas à une culture du dialogue. C’est un évènement prometteur.