Le monde se transforme sous nos yeux. C’est un mouvement qui vient de loin, et qui s’est accéléré au cours du dernier demi-siècle. Les sociétés occidentales en particulier y sont entrées dans une véritable mutation qui s’exerce inter-activement sur une multitude de registres : technique, économique, culturel. En décrivant l’impact de cette mutation sur la société française, dans la période 1965-1985, le sociologue Henri Mendras n’a pas hésité à intituler son livre : « La Seconde Révolution Française » (1). Et c’est bien de cela qu’il s’agit.
Les sociétés occidentales sont entrées dans une profonde transformation, une véritable révolution dans les manières de vivre et de penser. Le bilan est nécessairement mitigé. Mais, comme des être humains vivant au diapason de notre époque, nous sommes appelés à apprécier le sens et la portée de ces changements. Les historiens et les sociologues peuvent nous aider à comprendre l’étendue des transformations en cours lorsqu’ils font usage des termes de post-chrétienté (2), post-modernité et ultra-modernité (3). Ainsi les mentalités ont-elles profondément changé. Un porte-à-faux s’est développé entre les manières nouvelles de sentir, de penser et d’agir, et les pratiques des églises traditionnelles. Leur déclin, leur manque de pertinence peuvent être attribués pour une bonne part à cet écart. Aujourd’hui le désir de participation s’oppose à la « culture du contrôle » ; le désir d’expression, de créativité, de mobilité, interpelle les formes rigides, stéréotypées, répétitives ; le développement de l’autonomie appelle en retour initiative, personnalisation, et, en compensation de l’individualisme grandissant, des propositions conviviales répondant à l’immense désir de relation et de sociabilité.
Ainsi les églises sont-elles confrontées à un défi. Accepteront-elles de reconnaître la situation et de prendre les moyens pour entrer dans une dynamique nouvelle ? La recherche permet d’affirmer aujourd’hui que le déclin n’est pas une fatalité. Rappelons d’abord la pluralité des univers chrétiens dans le monde. Comme le montre la sociologue, Grace Davie, la sécularisation de l’Europe est en fait une exception lorsqu’on considère l’évolution religieuse dans les pays du Sud (4). Dans les sociétés occidentales, il y a aussi des variantes. Cependant, c’est là que l’avenir des églises est le plus problématique. Face au défi du changement, à côté de l’immobilisme et du déni, des voies nouvelles sont en train de s’ouvrir.
Expert en prospective, théologien, pasteur, Michael Moynagh analyse cette réalité dans un livre qui a fait date en Grande Bretagne : « Changing World. Changing Church. » (5) et qui vient d’être traduit en français sous le titre : « L’Eglise autrement » (6). En effet, on peut recenser aujourd’hui de nombreuses innovations qui se déclinent en lignes de force comme les églises nouvelles apparues dans l’effervescence des années 60 et 70, les réseaux d’églises de maison ou bien des expériences d’expression alternative (alternative worship)… Dans l’univers occidental, en raison sans doute de formes plus souples et plus propices aux initiatives, en raison aussi de convictions de foi plus libres par rapport aux rigidités ecclésiales, les pays anglo-saxons sont particulièrement fertiles en innovations. Si la religiosité est plus forte aux Etats-Unis, face au choc culturel qui s’est manifesté également dans ce pays, des églises alternatives sont apparues pour répondre aux aspirations d’une nouvelle génération éprise d’authenticité : les « baby boomers » et aussi pour offrir une voie nouvelle aux personnes en recherche, les « seekers » (7). Mais dans d’autres pays anglophones et au-delà, qui s’inscrivent dans une culture européenne, on peut observer aussi une grande capacité d’innovation et d’invention. Des églises se transforment en profondeur. D’autres apparaissent dans des formes nouvelles. Le terme d’ « Eglise émergente », qui se répand depuis quelques années (8), recouvre une multitude d’expériences qui se développent au-delà des formes institutionnelles. Comme l’indique Pete Ward dans son livre : « Liquid Church » (9), on ne peut demander aux églises classiques, ancrées dans des réalités sociales encore traditionnelles, de changer au-delà d’un certain seuil. Par contre, là où la culture nouvelle se répand, des communautés chrétiennes d’un type nouveau commencent à apparaître. Michael Moynagh dans son nouveau livre sur l’église émergente : « Emergingchurch. intro » (10) va dans le même sens. En présence de nouveaux publics, qui sont maintenant « à des années lumière » des églises classiques, il est nécessaire de construire avec eux, des propositions nouvelles, des communautés nouvelles. C’est ainsi que commence à naître une église émergente. Michael Moynagh présente ainsi une variété d’initiatives et de parcours. Les innovations peuvent s’inscrire dans des milieux ou des subcultures spécifiques (églises de jeunes, communautés insérées dans le milieu du travail ou correspondant à des activités de loisirs…). Elles peuvent se développer dans des espaces nouveaux (cafés, centres commerciaux, réseau Internet…). Elles peuvent mettre en œuvre des programmes ayant des accents différents (dimension communautaire, nouvelles formes de culte…) (11). On peut observer actuellement un grand bouillonnement. « D’où le besoin d’expérimenter, d’essayer une chose ou une autre et d’apprendre de l’expérience » note Michael Moynagh. Et, ajoute-t-il en citant deux autres pionniers de l’église émergente : Georges Lings et Stuart Murray, « les expérimentations sont l’atelier (workshop) du Saint Esprit » (10a).
L’église émergente : un état d’esprit
L’église émergente, c’est le refus d’une église atone, repliée sur elle-même. C’est également le refus d’une église restauratrice et récupératrice voulant faire rentrer les gens dans une institution imprégnée par un passé de chrétienté. Mais c’est par contre l’affirmation d’une dynamique, une annonce de l’Evangile dans le respect de l’autre. Comme l’écrit Michael Moynagh, l’église émergente ce n’est pas un modèle, mais un état d’esprit (« Goodbye models, hello mindset »).
Et c’est d’abord une vision théologique. « Dieu s’est engagé dans un acte missionnaire lorsqu’il a créé l’univers. La création a été un mouvement de Dieu vers l’extérieur. Lorsque quelque chose est venu à l’existence, c’est à la suite d’un débordement de la vie du Dieu trinitaire. Aujourd’hui, Dieu continue cette mission en soutenant l’univers, un flux d’amour incessant envers la création. Dieu s’engage aussi dans la mission en rachetant et en libérant le monde. Cette rédemption est rendue possible à travers la mort et la résurrection de Christ. Elle continue à travers Christ dans l’Esprit. L’objectif de Dieu est de restaurer et de rendre parfaite la création dans son ensemble. En conséquence la mission n’est pas un additif pour l’église. Quand elle s’engage dans la mission, l’église devient pareille à Dieu. Elle s’en sépare lorsqu’elle néglige la mission » (10b).
Mais comment les églises peuvent-elles réaliser cette tâche aujourd’hui ? La plupart agissent en des termes de captation : « Vous venez à nous ». « On parachute un modèle d’église sur les gens ». L’église émergente agit selon un principe opposé : « Nous irons à vous », car il y a une dynamique nouvelle : exprimer l’église dans la culture du groupe concerné et non selon les pratiques traditionnelles. « C’est une église qui vient d’en bas » (a church from below) (10c).
Les chrétiens engagés vont accompagner les gens dans leurs questionnements, dans leurs cheminements. Certainement ceux-ci doivent être clairement informés des termes du contrat, c’est à dire le mode de fonctionnement du groupe et la manière dont les propositions spirituelles vont être introduites. Car il faut éviter toute forme de manipulation. « Plus que toute autre chose, la mission est une manifestation d’amour et non une entreprise de conversion. Ainsi il faut apprécier le groupe pour ce qu’il est aujourd’hui. C’est une forme d’amour inconditionnel. C’est l’amour qui dit : « Même si vous ne montrez pas le moindre intérêt pour la foi chrétienne, je suis heureux d’être avec vous. J’apprécie toutes les bonnes choses qu’il y a chez vous et j’en remercie Dieu » (10d).
Dans beaucoup de ces groupes on constate qu’une bonne partie des participants évolue vers la foi chrétienne. Il leur appartiendra de déterminer ensuite dans quels termes ils souhaitent former une communauté chrétienne. En effet dans la plupart des cas, ils n’ont pas envie de se mouler dans les pratiques des églises existantes, car celles-ci leur apparaissent étrangères. C’est à eux d’inventer les modes de fonctionnement et les formes d’expression qui leur conviennent. Ainsi apparaissent des communautés chrétiennes nouvelles qui, à terme, auront tous les attributs d’une église locale. Et parce que l’Evangile est ainsi vécu dans une dynamique en rapport avec l’existence quotidienne, ces communautés suscitent un style de vie qui porte également des valeurs civiques (10e).
Le dynamisme engendré par le développement de l’autonomie dans notre société a pour contre partie le progrès de l’individualisme. Mais beaucoup de gens souffrent de l’isolement. Il y a donc de grands besoins en terme de relation. « La vision de l’église comme un réseau de relations et de communications revêt une puissante signification symbolique ». Elle renvoie à la « conscience croissante que la vie du peuple de Dieu, est intimement liée à l’Être de Dieu, Dieu comme Père, Fils et Saint Esprit en relation. La Trinité dans la communion est perçue comme le modèle qui inspire l’église » (9a).
Au total, l’église émergente, c’est une église qui se construit dans la conviction, dans la participation, dans la personnalisation, dans la créativité. Elle s’inscrit dans une culture nouvelle avec tout ce que celle-ci peut comporter de positif, mais aussi en y introduisant un regard critique. « Il y a un océan atlantique entre l’église traditionnelle et la culture environnante » écrit Michael Moynagh (10f). Toute réforme requiert un diagnostic préalable. Certaines églises classiques peuvent se transformer, mais, pour une part croissante de la population, un changement plus radical est nécessaire. L’église émergente, c’est une nouvelle culture chrétienne en phase avec les aspirations spirituelles des nouvelles générations.
L’église émergente : un processus
Les nouvelles communautés qui apparaissent aujourd’hui sont le fruit d’initiatives très variées. Des recherches récentes décrivent l’itinéraire de chrétiens qui ont été amenés à quitter les églises traditionnelles (12). Certains d’entre eux se regroupent et forment des communautés conviviales. Cependant les églises nouvelles sont également suscitées par l’initiative de chrétiens engagés dans des églises classiques. Michael Moynagh met l’accent sur cette dimension et appelle les différentes dénominations à « investir » dans ce champ. Les initiatives nouvelles sont nécessaires si on veut atteindre les milieux qui se situent désormais hors de la foi chrétienne. Michael Moynagh considère ainsi l’exemple de l’église anglicane en Grande Bretagne. Des pasteurs de cette église sont à l’origine de communautés nouvelles. Mais cet effort est encore limité. Et pourtant, l’église anglicane dispose encore aujourd’hui d’un corps pastoral appréciable (10g). En termes stratégiques, il y a des options à prendre.
Mais ce mouvement ne concerne pas seulement les responsables d’églises. C’est avant tout une disposition d’esprit présente chez les chrétiens. Ainsi, Michael Moynagh rapporte qu’après une conférence, « Une vieille dame s’est exclamée : Merci pour ce que vous avez dit. Cela m’a donné une idée. Je vis dans une pension. Je vais inviter quelques-unes de mes voisines à participer à un cercle de couture et je demanderai à un pasteur de passer à la fin pour un moment de prière… Dans une autre église il y avait une coiffeuse. Elle participait à un groupe de maisons. Je ne peux pas, dit-elle, inviter actuellement mes amies dans ce groupe, mais je peux inviter quelques-unes de mes clientes chez moi, pour un moment de prière, surtout si c’est moi qui prie… L’église émergente, c’est d’abord un état d’esprit. Dans chaque église, il y a quelques personnes qui sont douées pour entretenir un réseau de relations. Un groupe spirituel peut naître à partir de là » (10h). Dans nos sociétés, des groupes conviviaux se développent en rapport avec des intérêts très divers. Des aspirations peuvent s’y exprimer et trouver réponse dans le courant de l’église émergente.
Quelles sont les qualités requises chez les accompagnateurs qui s’engagent dans la promotion des communautés nouvelles ? Il y a une capacité d’initiative. « Les pionniers voient les possibilités plutôt que les problèmes ». Il y a le talent de mettre les gens en contact, l’aptitude à constituer un réseau (networking skills). « Sans une telle personne il peut être difficile de faire apparaître un nouveau groupe ». Il y a également besoin d’un « facilitateur » (facilitation skills) : « Quelqu’un qui peut aider le groupe à se former, à bien fonctionner, à offrir une bonne expérience à ceux qui viennent ». Il y a aussi l’aptitude à chercher et à trouver des ressources correspondant au questionnement du groupe et à même de permettre à celui-ci de travailler ensemble et d’avancer (resource skills). Cette description que donne Michael Moynagh dans son livre : Emergingchurgh. intro, nous paraît très significative. En effet ces qualités ne sont pas les mêmes que celles qui sont valorisées dans les institutions traditionnelles : aptitudes à l’organisation et à l’enseignement magistral. Ici nous sommes en présence d’une culture nouvelle qui met l’accent sur la coopération et la recherche : le développement d’un réseau, l’animation, l’utilisation des ressources pour un travail commun, une entreprise associative et non une structuration qui s’impose d’en haut (10i). L’église émergente s’inscrit ainsi dans une culture émergente.
Le développement de ce courant peut se décrire en terme de processus. Des groupes vont naître et se constituer progressivement en des communautés où un consensus de foi va grandir. Ces groupes vont trouver des formes d’expression qui leur conviennent et beaucoup d’entre eux pourront ainsi devenir des communautés ayant tous les attributs d’une église locale. Le développement des communautés nouvelles requiert des accompagnateurs ayant une liberté d’esprit par rapport au corporatisme institutionnel. Ici, on recherche d’abord le Royaume de Dieu et l’avancée de l’Evangile. En voici un exemple. On connaît le succès remporté aujourd’hui par les cours Alpha (13). Beaucoup d’églises en organisent. Le plus souvent, les personnes ayant découvert la foi chrétienne dans ces cours s’adjoignent à l’église qui les a organisés. Mais, est-ce là un principe universel ? « Pourquoi vouloir à tout prix persuader des participants à un cours Alpha de s’affilier à une église traditionnelle qui n’exerce que peu d’attrait pour eux ? … Dans certains cas, des groupes Alpha se constituent en communautés autonomes » (6a). On voit là une caractéristique de l’église émergente. Les églises qui encouragent ce mouvement sont capables de mettre en second leurs intérêts institutionnels ou doctrinaux comme elles sont aussi à même de reconnaître la légitimité des expressions nouvelles. L’église émergente dépasse les frontières dénominationnelles. Elles développent des coopérations nouvelles en terme de partenariats et de réseaux.
Cette évolution appelle une transformation profonde dans l’attitude des églises institutionnelles. Comment passer d’une « culture de contrôle » à une culture de partenariat ? A cet égard, une récente déclaration du primat de l’église anglicane, Rowan Williams, constitue un tournant majeur. « Ainsi, il y a au moins deux églises anglicanes. Il y a la frange qui va croissant, une abondance de nouvelles initiatives avec les nouveaux défis que cela comporte en ce qui concerne le culte et les ministères. Et il y a aussi la routine quotidienne, la vie ordinaire des paroisses où les gens sont chaque jour amenés à Jésus Christ… L’église se trouve à un moment critique en présence d’une ligne de partage des eaux (« watershed »). C’est là que nous commençons tout juste à réaliser que la réalité de l’église peut exister de beaucoup de façons » (14). Cette déclaration va dans le même sens qu’un rapport récent publié par l’église anglicane : « l’église en forme de mission » (Mission shaped church) (15). De fait ces textes expriment la reconnaissance de l’église émergente, c’est à dire, la légitimité de pratiques radicalement nouvelles dans l’unité d’une église qui accepte la diversité et rompt avec l’uniformité. Michael Moynagh met l’accent sur l’interdépendance qui s’établit entre les églises nouvelles et les églises plus classiques qui ont encouragé leur développement. « L’église émergente n’est pas un météore qui écrase les dinosaures. Au contraire, elle peut apporter une vie nouvelle dans l’ensemble de l’église » (10j).
Quelle transposition ?
Le courant de l’église émergente se développe à l’échelle internationale. Manifestement il porte un état d’esprit qui répond à des aspirations dans les sociétés occidentales. C’est une bonne nouvelle ! Selon les contextes nationaux, il se développe plus ou moins rapidement en fonction de la force relative des dispositions favorables et des résistances. En France, il y a incontestablement les prémices d’une église émergente. Mais, pour développer ce potentiel, il est important de comprendre les éléments favorables et les obstacles dans une perspective comparative afin de pouvoir développer les stratégies les plus adéquates (16). Nous ne sommes plus aujourd’hui dans un univers statique. Notre monde est en mouvement. Si le courant de l’église émergente répond à nos aspirations et si nous y voyons l’œuvre du Saint Esprit, à nous de nous mobiliser pour développer ce courant en France (17).
Jean Hassenforder, Groupe de Recherche. Témoins, décembre 2004
Références :
(1) Mendras (Henri) La Seconde Révolution française 1965-1984. Gallimard, 1988
Dans son dernier livre: « Français, comme vous avez changé », Henri Mendras rejoint les analyses des sociologues français des religions. Il énonce une vision prospective qui rejoint le propos sur l’église émergente: Si l’église accepte l’évolution du Concile Vatican II en faveur du respect de la liberté religieuse, « elle doit réviser complètement son organisation, pour se transformer en un ensemble de petites communautés reliées par des réseaux, chaque réseau correspondant à une tonalité particulière de croyances et de sentiments, où les prêtres seraient des experts conseillers des communautés » (p 253).
Mendras (Henri) Duboys Fresney (Laurence), Français, comme vous avez changé. Histoire des français depuis 1945. Tallandier, 2004.
(2) Murray (Stuart) Post-christendom. Church and mission in a strange new world; Paternoster, 2004.
(Analyse: Faire église en post-chrétienté www.temoins.com ).
(3) Le terme: post-modernité, qui met l’accent sur la césure avec la modernité, est employé fréquemment dans le monde anglo-saxon. Les sociologues français des religions (Danièle Hervieu-Léger, Jean-Paul Willaime) préfèrent le terme : ultra-modernité, marquant ainsi l’accélération d’un processus déjà en cours.
(4) Davie (Grace) Europe, the exceptional case. Parameters of faith in the modern world. Darton, Longman and Todd, 2002.
(5) Moynagh (Michael) Changing world. Changing church. Monarch books, 2001
(Analyse: A Monde qui change, Eglise qui change. www.temoins.com Et aussi dans Parvis, N°18, juin 2003, p 20-22).
(6) Moynagh (Michael) L’Eglise autrement. Les voies du changement. Préfaces par Guy Aurenche et Stéphane Lauzet. Empreinte, 2003 (Achat par correspondance: Librairie 7ici tél. 01 42 61 57 77).
(6a) p 118 En français, la principale référence sur l’église émergente.
(7) Roof (Wade Clark) Spiritual seeking in the United States. Archives des sciences sociales des religions, N°109, janvier-mars 2000, p 49-66
Ce sociologue américain est également l’auteur de livres éclairants sur l’évolution des différentes cultures chrétiennes aux Etats-Unis: A generation of seekers; Spiritual Marketplace.
(8) Le courant de l’église émergente, en catalysant des forces d’innovation déjà à l’œuvre, s’est développé rapidement au cours des dernières années. Il y a aujourd’hui sur Google, plus de 600.000 références concernant l’église émergente.
(9) Ward (Pete) Liquid Church. A bold vision of how to be God’s people in worship and mission. A flexible, fluid way of being church. Paternoster Press, 2002.
(Analyse: Faire église. www.temoins.com )
(9a) p 55 et p 44.
(10) Moynagh (Michael) Emergingchurch.intro. Monarch books, 2004.
La meilleure introduction à l’église émergente en terme de réflexion et de pratique. Cette étude est très largement inspirée par cet ouvrage.
10a p83; 10b p 31; 10c p 11; 10d p190; 10e p 139; 10f p15; 10g p104; 10h p101; 10i p 113; 10j p39.
(11) Le lecteur désireux d’en savoir plus sur le contenu de ces expériences, est invité à se reporter aux deux livres de Michael Moynagh où abondent des descriptions précises et agréables à lire. Nous recommandons également un site internet particulièrement dynamique: www.emergingchurch.Info
(12) Jamieson (Alan) A churchless faith. SPCK, 2002
Jamieson (Alan) Journeying in faith. SPCK, 2004
Approche sociologique, avec un prolongement pastoral, sur la manière selon laquelle évoluent des chrétiens ayant quitté les églises. On manque d’études comparables en France.
(13) En une dizaine d’années, les cours alpha, introduction à la foi chrétienne dans une atmosphère conviviale, « inventés » à Londres dans une église anglicane d’inspiration charismatique, se sont répandus dans le monde entier, dans toutes les dénominations, et se développent en France depuis quelques années. (Bienvenue à la culture alpha. Témoins, N°136, octobre 2001, p12-13. Voir: www.temoins.com ).
(14) Ces déclarations sont présentées sur le site internet : emergingchurch.info
(15) Mission-shaped church. London, Church House Publishing, 2004.
(16) Une recherche à poursuivre :
Hassenforder (Jean) Une perspective comparative sur l’église émergente. La Grande-Bretagne en mouvement. La France en attente. (www.temoins.com groupe de recherche)
(17) Depuis plusieurs années, dans le cadre de l’association chrétienne interconfessionnelle: Témoins, un groupe de recherche: « Chrétiens pour l’innovation et la recherche », travaille dans ces perspectives.
En 2003 et 2004, deux journées d’étude ont été organisées à Paris sur le thème de l’église émergente, par Evangile-et-Culture, un groupe de travail au sein de l’Alliance Evangélique ( www.evangile-et-culture.org ) et le groupe de recherche de Témoins. Les personnalités invitées, Stuart Murray et Michael Moynagh sont actuellement deux leaders reconnus dans le courant de l’église émergente.
Compte-rendu de ces journées (25 octobre 2003 et 5 juin 2004) par Françoise Rontard : www.temoins.com groupe de recherche.
Références: Groupe Recherche Témoins