L’Évangile nous appelle à être ‘tous frères’ (Mat 23.8). Cet appel s’est propagé à travers le monde.
Comment l’idée de fraternité est-elle reçue dans la société française ? Et comment la fraternité est-elle mise en pratique ? L’IFOP réalise un baromètre de la fraternité et nous pouvons en consulter l’édition 2025.
« L’édition 2025 du baromètre de la Fraternité révèle une société française traversée par des dynamiques paradoxales. Si 83% des français reconnaissent l’utilité de la fraternité aujourd’hui, seuls 12% la placent comme la première valeur de la République… »
Les français sont conscients des carences de la France en matière de fraternité. Seulement la moitié des français considèrent leur pays comme véritablement fraternel… 43% seulement jugent que la société facilite des relations de confiance. Cette situation n’échappe pas aux français eux-mêmes qui sont près de deux-tiers (63%) à considérer que la fraternité est une valeur sous-estimée dans notre société.
Mais les français sont conscients de l’importance de la fraternité et des liens sociaux. « 72% estiment que davantage d’actions fraternelles contribuerait à renforcer leur sentiment de sécurité ; 83% des français reconnaissent l’impact positif des liens sociaux sur la santé mentale ».
Les données de l’enquête font ressortir une fraternité de proximité : un repli sur les cercles proches face à la méfiance généralisée. « Dans un contexte de méfiance historiquement élevé, où 77% des français estiment qu’on n’est jamais assez prudent avec les autres (contre 62% en 2019), on observe un net repli sur les cercles de proximité. Ainsi 52% des français privilégient l’aide aux personnes qu’ils connaissent, tandis que 30% seulement étendent ce devoir aux inconnus ».
La France se caractérise par une diversité largement reconnue et vécue au quotidien. 84% des français considèrent leur pays comme un pays de diversité et cette mixité se traduit concrètement dans des interactions sociales. Cependant cette diversité suscite des sentiments ambivalents : si elle structure le quotidien, elle est simultanément considérée par 72% des français comme source de problèmes et de conflits. Cette ambivalence se concrétise particulièrement autour de la question migratoire. « 45% des français identifient les tensions liées aux différences culturelles et à l’immigration comme le premier domaine nécessitant un renforcement de la coopération, devant les inégalités sociales (40%) et les incompréhensions intergénérationnelles (26%) ».
La fraternité exige le respect. « Faire preuve de fraternité, c’est traiter tous individus avec respect (38% en premier, 59% au total). De même, 46% estiment que la première valeur à transmettre aux jeunes générations est le respect… ».
https://www.ifop.com/publication/barometre-de-la-fraternite-edition-2025/