En préambule de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, se trouve une affirmation fondatrice : « Les peuples du monde entier ont proclamé leur foi en la valeur et la dignité de la personne humaine ». Cette affirmation inspire et anime la dynamique des droits de l’homme comme nous le rappelle Guy Aurenche dans un article paru sur ce site : « Tout homme est une histoire sacrée » . Bien sûr, on le sait, si la prise de conscience progresse, il y aussi des obstacles et des régressions. Les rapports entre le politique et le religieux varient selon les pays et les époques. Aujourd’hui, les nouvelles qui nous viennent d’Algérie sont inquiétantes. On trouvera à ce sujet des informations circonstanciées sur le site d’Henrik Lindell, journaliste chrétien (www.dieu-et-moi.com).
Gaston Piétri, responsable de la revue diocésaine : « Eglise de Corse » vient de publier sur cette question un point de vue dans « Le Monde » du samedi 5 juillet (N°19732) : « Le prosélytisme religieux ne peut justifier l’intolérance religieuse. La législation adoptée par l’Algérie contre « les cultes non musulmans » menace les droits de l’homme » . Vivre sa foi, c’est aussi l’exprimer. « Serait-ce du prosélytisme que de manifester sa religion au sens où l’entend la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (Article 18) ? » Dans le passé, bien trop souvent, religion et pouvoir politique se sont alliés pour brimer la liberté de conscience : « Cujus regio, cujus religio !». Comme l’indique Gaston Piétri, il y a encore des espaces dans le monde où la liberté religieuse est malmenée. En France comme en Algérie, permettons à chacun de « vivre en privé et en public selon ses convictions ». Merci à Gaston Piétri pour un message qui exprime ce principe de vie avec force, clarté et respect !
Jean Hassenforder