En quelques années, le mouvement de l’Eglise émergente s’est rapidement développé en Grande-Bretagne. ** LIRE sur ce site l’interview de Michaël Moynagh ** , un pionnier de ce nouveau courant montre bien les différents aspects de cette émergence : non seulement la multiplication des expériences, mais aussi le développement d’une capacité d’apprendre, de comprendre et de partager. A cet égard, le site fondé par Michaël Moynagh : ** Voir le site « Share » ** est un remarquable outil pour communiquer, en termes simples et pédagogiques, les principes et les enseignements de ces expériences. ** Voir sur ce site ** un certain nombre de ces propositions exprimées en français.
Un point d’inflexion majeur a été la reconnaissance du courant émergent par l’Eglise anglicane comme une œuvre de l’Esprit, un apport original appelant la considération. A l’initiative de Rowan Williams, le primat de l’Eglise anglicane, un nouveau concept est apparu pour décrire cette nouvelle réalité : une Eglise à « économie mixte » (« mixed economy »). En terme de théologie biblique, on peut se référer à la conjugaison entre l’Eglise de Jérusalem et celle d’Antioche telle qu’elle apparaît dans le Livre des Actes. Les expressions neuves et créatives : « fresh expressions », et les églises « héritées » (« inherited churches ») peuvent alors coexister dans une relation de respect et de soutien mutuel. Cette réalité nouvelle s’inscrit également dans une dynamique oecuménique. Ainsi « Fresh expressions », l’organisation qui rassemble et partage l’information sur les expériences en cours, encourage et soutient de nouvelles initiatives, rassemble des acteurs venus de l’Eglise anglicane, de l’Eglise méthodiste et de l’Armée du salut : ** Voir le site http://freshexpressions.org.uk **
« Fresh expressions » vient de publier un premier journal annuel qui met en exergue dans son titre, la conception novatrice d’une Eglise dont la vie se déploie en terme d’économie mixte : « Mixed Economy Journal. 2008 » ** Voir : « Mixed economy » sur le site de Fresh expressions **.
Partager l’expérience à l’échelle internationale.
L’expérimentation en cours en Grande-Bretagne, par son originalité, sa hardiesse, son ampleur, attire de plus en plus l’attention de chrétiens innovants dans d’autres pays. Dès lors, « Fresh expressions » vient de créer un réseau international à travers lequel l’expérience britannique pourra être partagée dans les termes d’un dialogue et d’une collaboration.
« Comme les « fresh expressions » en Grande-Bretagne ont fleuri par la grâce de Dieu au cours des quatre dernières années, l’intérêt pour ce mouvement a grandi à l’étranger. Ceci nous a engagé à développer une meilleure communication internationale pour encourager les enquêtes et développer un réseau de praticiens et de chercheurs… En nous tenant à notre philosophie « de ne pas avoir toutes les réponses » (en raison des contextes culturels variés et de la nature expérimentale de « Fresh expressions », nous espérons partager et apprendre avec nos amis internationaux. Deux partenariats internationaux viennent de se développer avec l’Australie et le Canada et nous espérons que d’autres vont apparaître. Un intérêt se manifeste également en Suède, au Danemark, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, au Chili, en Nouvelle-Zélande…Nous avons maintenant en place des dispositifs qui permettront à nos partenaires internationaux de partager et de contextualiser nos ressources comme : « vision days », « mission shaped : intro » et le « mission shaped ministry course » en vue de leur propre usage. Il y a aussi d’autres ressources qui rendent compte des expériences réalisées en Grande-Bretagne et les enseignements que les praticiens en ont tirés… Nous aimerions aussi apprendre de vous en partageant les enseignements qui peuvent être tirés de ce qui a marché chez vous et aussi ce qui n’a pas marché. Et nous aimerions aussi que nos partenaires internationaux puissent apprendre les uns des autres ». Correspondance: international@freshexpressions.org.uk ou ** Voir : « Fresh expressions international » sur le site de Fresh expressions **.
Au cours de la journée sur l’Eglise en transformation organisée par Témoins le 4 octobre 2008 à Paris, l’expérience britannique a été rapportée par deux acteurs de l’Eglise émergente en Grande-Bretagne : Jonny Baker et Richard Sudworth **Voir sur ce site le compte rendu d cette réunion **. A la suite de cette rencontre, des échos nous sont parvenus qui témoignent du vif intérêt porté à cette expérience par de nombreux participants. Voilà pourquoi, en France aussi, on souhaite mieux communiquer avec les chrétiens britanniques engagés dans une nouvelle approche de la vie en Eglise. Ainsi, l’ouverture internationale de « Fresh expressions » est pour nous une très bonne nouvelle.
Jean Hassenforder