Jacques Delors, décédé en décembre 2023 à l’âge de 98 ans, est une grande personnalité politique. Venu d’une militance chrétienne et du syndicalisme CFDT, il fut ministre de François Mitterrand, puis président de la commission européenne de 1985 à 1995. Ainsi, a-t-il présidé à la construction de l’Europe politique. Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Delors
N’oubliant pas le rôle d’éveilleur politique qu’il a jadis joué dans le mouvement chrétien : « Vie nouvelle », nous avons cherché un texte qui lui rende hommage dans sa personnalité profonde. Dans Ouest France, Jacques Le Goff sait mettre en valeur l’unité profonde de l’engagement de Jacques Delors. « A la question : « Quelle est la valeur la plus importante pour un homme politique de gauche ? », Jacques Delors répondait en 1994 : « la fidélité à soi-même au risque de perdre le pouvoir ou de refuser d’y prétendre ». Il s’y est tenu. « Tout son parcours en témoigne… Jamais il n’a dévié de cet axe de fidélité qui conféra à son existence une cohérence exceptionnelle marquant l’unité d’un homme »… « La dimension religieuse de ses convictions ne sauraient être sous-estimée. Sa foi chrétienne formait le socle d’un engagement catholique social selon la logique de l’incarnation. Il n’en faisait pas mystère, mais sans l’exhiber. Pour lui, l’ordre des valeurs de justice et de liberté, l’impératif éthique devaient demeurer l’horizon du politique »… « Ses convictions philosophiques n’étaient pas moins fortes Elles puisaient largement à la même source par la médiation d’Emmanuel Mounier, le penseur du personnalisme communautaire et de la Vie Nouvelle. Il dira à quel point cette réflexion fut ‘décisive’ dans son choix de présence au monde. Comme Mounier, il avait fait de la dignité de la personne humaine son cap… ».