Jean André LEGRAND m’a expliqué l’action de l’association les Copains de l’Almont (à l’œuvre près de Melun en Seine-et-Marne) dont il est vice-président.
M. LEGRAND a eu une carrière passionnante, souvent avec un travail de pionnier, dans les domaines des relations humaines, communication, formation et emploi de l’audiovisuel au sein de l’entreprise.
Captivé par les possibilités et les problèmes de l’action sociale, Jean André LEGRAND a fondé une revue à destination des travailleurs sociaux et contribué au fonctionnement d’une école de travail social ; et puis le temps de la retraite lui a permis de s’impliquer davantage auprès des Copains de l’Almont, association dont des travailleurs sociaux avaient sollicité sa participation.
L’association a été créée il y a 35 ans par un prêtre, curé de Maincy, pour réagir à des problèmes de délinquance qui s’amplifiaient. Un ruine dans la région et une vieille ferme dans le Jura ont été réhabilitées par les jeunes. Par la suite, un foyer (CHRS) et un club de prévention spécialisée ont été créés. Un chantier école a eu pour objet, avec l’appui de professionnels du bâtiment, de rénover une maison ; cela a permis à des jeunes de reprendre une vie sociale et pour certains d’acquérir une formation professionnelle.
Aujourd’hui :
– l’action des éducateurs dans les cités de l’agglomération de Melun va être coordonnée. Les éducateurs cherchent constamment le contact avec les jeunes, cherchent à gagner leur confiance, à créer des activités avec eux … et sont là pour aiguiller les jeunes vers ce qui peut être une réponse à leurs problèmes ;
– le foyer comporte une vingtaine de places ; il ne reçoit que des volontaires à une démarche de réinsertion sociale ;
– face aux besoins croissants il a fallu créer, à l’automne un accueil d’urgence joignable 24 heures sur 24, avec des moyens d’hébergement variés ;
– l’association invente une action de prévention de la délinquance en campagne. En effet on constate en Seine et Marne, comme en beaucoup d’endroits, que les bandes, les dealers se réunissent de plus en plus dans les villages.
Pour demain le projet est la création d’une entreprise d’insertion dans le secteur du bâtiment et des espaces verts, pour permettre à des jeunes sans qualification de pouvoir à terme accéder à un emploi.
La participation de bénévoles est précieuse dans l’association. Chacun apporte, selon son temps disponible, ses richesses et ses compétences : aider un jeune à acquérir un bon niveau en orthographe ou en informatique, à rédiger un CV ou à s’exprimer par le modelage, la sculpture ou le dessin…
Dans les actions menées avec ces jeunes, ce qui frappe le plus c’est l’inventivité pour leur faire prendre conscience de leur valeur et de leur capacités. Le désir de Jean André LEGRAND, sous-tendu par l’Evangile, c’est d’aider les gens à s’en sortir et à vivre leur projet ; il est convaincu qu’alors ils seront disponibles à une réflexion spirituelle.