C’est un éternel optimiste, Christian de Boisredon, qui a créé l’agence de presse collaborative Sparknews en 2012 puis Reporter d’espoirs, avec pour objectif d’amplifier l’impact de toutes les initiatives positives qui existent tout autour du monde et de les faire connaître, après avoir parcouru la planète, à la recherche des entrepreneurs qui changent la société. Il a notamment créé l’Impact Journalism Day : plus de 60 quotidiens du monde entier qui publient le même jour un supplément dédié aux solutions. Voici l’histoire de Christian de Boisredon, fondateur de Sparknews, son TEDX :
« J’aimerais commencer par un sondage: qui considère que les médias sont plutôt positifs? Celui qui lève la main est sympa quand même, entame Christian de Boisredon, fondateur de Sparknews. Qui considère que l’actualité est plutôt anxiogène et négative? On pourrait presque dire 90%. Effectivement, on se lève le matin, il fait beau, tout va bien, etc., on allume la radio et là en cinq minutes, on a pris tous les drames du monde sur la tête […]. Et qu’est-ce qu’on ressent, en fait? On ressent un grand sentiment d’impuissance. Et on se dit: mais qu’est-ce que je peux faire face à tout ça? J’ai pas les épaules assez lourdes pour porter toute la misère du monde. Et donc au bout d’un moment on finit par se dire: mais de toute façon je ne peux rien faire. Et donc on ne fait rien. C’est un peu comme les enfants: un enfant à qui vous expliquez qu’il est nul, et bien il finit par s’auto persuader qu’il est nul. Il finit par ne plus travailler à l’école et effectivement il devient nul. Mais c’est vrai aussi dans l’autre sens. Une enseignante me racontait un jour qu’elle a eu la visite de parent d’élèves, assez inquiets parce qu’ils avaient une fille qui ne marchait pas très bien en classe, pas très bien dans sa peau. Sauf que la prof a confondu l’élève avec une autre, qui allait plutôt bien. Donc, elle raconte aux parents: « votre fille va très bien, elle a un bel avenir. Ça se passe bien. Ne vous inquiétez pas, elle est formidable. […] » Elle s’est rendue compte après qu’elle avait fait une boulette. Les parents ont quand même racontée cette histoire à leur fille et le lendemain, la fille, en classe, à commencer à participer, à se sentir plus à l’aise et à la fin de l’année, elle est devenue exactement comme l’autre élève, qui marchait bien.
Avec deux amis, on en avait un peu assez de ne découvrir que des catastrophes dans les médias et on s’est dit: si on allait découvrir le monde avec nos propres yeux? Voir les hommes et les femmes qui retroussent leurs manches pour faire avancer le monde? Donc, on est parti faire un tour du monde de l’espérance. […] »