EDITO
Une présence qui se répand
Un chant reprend le message évangélique à travers ces paroles : « Dans le monde entier, le saint Esprit agit ».
Ce n’est pas qu’il y ait parfois des obstacles internes à cet élan à travers des scléroses et des déphasages qu’il convient de mettre en évidence. Mais, aujourd’hui, dans cette revue de presse, c’est bien une manifestation de la foi chrétienne qui s’exprime dans des domaines variés et sous des formes différentes. Ainsi, la présence chrétienne apparait dans le registre du sport, se manifeste dans l’environnementalisme, aborde la vie politique, s’exprime directement sur internet tandis que l’œuvre de l’Esprit anime une recherche spirituelle et le chemin qu’elle emprunte. Divers pays de la francophonie sont concernés : République centre-africaine, Québec, Suisse et la France aujourd’hui engagée dans cet évènement international que sont les Jeux olympiques. Cependant, la foi chrétienne est également appelée à se manifester dans l’univers de la recherche, dans des savoirs et des représentations en pleine évolution, ici la psychiatrie, l’intelligence artificielle, le droit international et la sociologie. N’y a-t-il pas là un appel à reconnaitre l’œuvre de l’Esprit, exprimer notre gratitude, et quelque part, nous inscrire dans ce mouvement.
La Rédaction
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Panorama de presse – Hiver 2024
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Taizé, village du monde
« Taizé, village monde », c’est le titre d’un film documentaire récent sorti...
Le Groupe des Dombes publie un nouvel ouvrage aux éditions du Cerf
« De toutes les nations… ». Pour la catholicité des Églises ». Or le Groupe...
Rencontre entre deux hommes d’église en commune ouverture
Samuel Amedro et Jean-Paul Vesco Suscité par l’éditrice des éditions Labor et...
Une nouvelle étape du synode de l’Église catholique
« Synode… une révolution en marche… lente ? ». Lorsque nous cherchons à nous...
Le synode vu par Christoph Theobald
L’avancée d’une culture du dialogue Christoph Theobald, théologien jésuite, a...
Un point de vue de la sociologue Danièle Hervieu-Léger
« François, l’utopie d’une Église universelle au risque d’un schisme ». Dans...
Le discours du pape François face à la mer Méditerranée en hommage aux migrants
Face à la mer Méditerranée et en présence de personnalités civiles et...
Laudate Deum. Louez Dieu.
Adresse à toutes les personnes de bonne volonté sur la crise climatique...
L’E-église, faire communauté sur le Web
Depuis le début du siècle, particulièrement dans les pays anglophones, des...
En Suisse, une rencontre organisée par les Églises réformées en vue d’un dialogue avec les spiritualités alternatives
Un théologien Fritz Lienhard a publié récemment un livre : « L’avenir des...
Répondre au désir d’expérience chrétienne
Une interpellation pour les Églises réformées suisses L’expérience est de plus...
Comment des femmes engagées trouvent inspiration et soutien dans leur culture biblique
« Quelques femmes engagées en politique, dans la santé, dans des associations...
Rubriques
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EDITO
Appelés à voir en avant
Dans ce monde en plein bouleversement, nous sommes saisis par les cris des victimes d’une fureur guerrière, inquiets face à l’ampleur des dégâts que l’humanité a provoqué dans les équilibres naturels, déconcertés par un manque croissant de repères. En d’autres temps, bien d’autre maux ont affligé l’humanité. Et c‘est pourquoi les visions d’espérance qui sont apparues alors, continuent à nous éclairer aujourd’hui.
Ainsi le message biblique s’adresse à nous aujourd’hui avec une particulière pertinence. Nous sommes appelés à prendre conscience du rapport entre nos actes et leurs effets et à écouter l’inspiration divine pour changer nos comportements et entrer dans une dynamique d’espérance. Appelés à regarder autrement, à regarder en avant.
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Ce que j’ai découvert en 3 ans 1/2 de recherche auprès des agnostiques
3 découvertes sur la spiritualité des français qui peuvent nous aider à mieux les rejoindre (partie 1/3)
Si vous êtes attentifs aux revues de presse dans les kiosques, aux pubs sur les réseaux sociaux ou aux émissions sur les chaînes de télé, vous avez probablement constaté un intérêt croissant autour du développement personnel et des nouvelles spiritualités (Reiki, Chamanisme, Sorcellerie, etc.).
Si on peut observer, parfois, une certaine méfiance sur ce nouvel intérêt de la part des journalistes (cf. émission Capital de M6 sur l’argent, les sectes, les coachs et le développement personnel) ou des intellectuels (cf. “Développement (im)personnel” de la philosophe Julia de Funès). Le traitement et la considération de cette tendance de fond – qui concerne de plus en plus de Français aujourd’hui – va vers un a priori positif. Il suffit de voir la croissance du rayon de la FNAC ou de n’importe quelle librairie généraliste.
En haut à gauche les religions orientales dans le rayon Religion. En face, dans un espace plus grand, les sections : psychologie, développement personnel et ésotérisme – FNAC Chatelet les Halles.
Esprit et écologie dans le contexte de la théologie africaine
Une perspective ouverte par Teddy Chalwe Sakupapa
University of the Western Cape. Collège théologique de l’Église Unie de Zambie
Notre engagement écologique sera d’autant plus actif et pertinent qu’il pourra s’inscrire dans une vision spirituelle. Dans son livre : « Ecospiritualité », Michel Maxime Egger vient nous éclairer (1). L’encyclique du pape François : « Laudato Si » a eu un grand retentissement (2). Très tôt, le grand théologien : Jürgen Moltmann a ouvert la voie dans son livre : « Dieu dans la création », portant en sous-titre, dès 1989 dans l’édition française : « Traité écologique de la création ». Et dans les années qui ont suivi, Jürgen Moltmann a mis en évidence l’œuvre de l’Esprit dans ce processus : « L’Esprit qui donne la vie » (3). Cependant, ce nouvel éclairage doit se frayer un chemin à travers la mémoire des représentations théologiques du passé occidental. L’article de Teddy Chalwe Sakupapa : « Spirit and ecology in the context of african theology » (4) est d’autant plus utile et pertinent. Et, de plus, il participe à la mobilisation de l’Afrique dans l’engagement écologique. A partir d’une approche théologique contextuelle, Teddy Chalwe Sakupapa montre que « la manière dont la théologie africaine peut contribuer au développement d’un ethos écologique dans le christianisme africain réside dans l’appropriation du cadre conceptuel de la notion africaine de force vitale en articulation avec la « pneumatologie », la théologie de l’Esprit, dans le contexte de la théologie africaine. L’auteur entend que le centrage sur la vie et la relationalité qu’exprime la notion africaine de force vitale, ont une signification écologique ».
L’espérance comme ressource pour une humanité en crise d’humanisme
Penser l’avenir selon Christoph Theobald
En ces temps troublés, nous nous interrogeons sur notre avenir. Allons-nous vers une catastrophe, un effondrement de l’humanité ? Ou bien, est-ce un appel à accompagner une métamorphose ? En cette croisée des chemins, quelle voie choisir ? Nous avons besoin d’une prise de conscience. A partir d’un état des lieux, nous recherchons une intuition directrice, une vision à même d’éclairer notre chemin.
« Pour ceux qui révèrent mon nom, le soleil de la justice se lèvera avec la guérison dans ses ailes » (Michée 4.2). Cette parole du prophète Malachie est reprise par le théologien Jürgen Moltmann dans un livre publié dès 2010 : « Sun of rigtneousness, arise ! » (1). Et, plus récemment, maintenant que la crise est avérée, toujours théologien de l’espérance, Jürgen Moltman publie un nouveau livre : « Hope in these troubled times » (2019) (2). De fait, dans notre embarras d’aujourd’hui, ne pouvons-nous pas puiser dans les ressources de la Bible et de l’Evangile telle que la théologie vient nous y aider ?
Dans le contexte d’une nouvelle culture, quel avenir pour les Églises protestantes ?
Selon Fritz Lienhard
Après un ministère pastoral en Alsace et un doctorat au sujet de la diaconie, Fritz Lienhard enseigne la théologie pratique d’abord à la Faculté de théologie protestante à Montpellier et depuis 2006, à celle de l’Université de Heidelberg. Il vient de publier un livre : « L’avenir des Eglises protestantes. Évolution religieuse et communication de l’Évangile » (1). C’est un ouvrage considérable de près de 400 pages et bien référencé selon la méthode universitaire. Cette œuvre s’inscrit dans l’univers du protestantisme européen, de fait principalement dans le contexte franco-allemand. L’auteur est ancré dans cette double culture et cet ouvrage lui permet de procéder à des comparaisons originales. Si l’auteur décrit le recul de la pratique dans les Églises protestantes (p 113-119), il ne s’y attarde pas. Regarder vers l’avenir, c’est s’interroger sur l’évolution de la sécularisation. En regard des pertes, c’est également percevoir et mettre en évidence « des indices d’un retour du religieux ». L’auteur se tourne vers sa culture théologique pour esquisser des réponses. « La crise des Églises a des causes précises et ne relève pas de la fatalité. Certains indices montrent plutôt que la spiritualité prend des formes plus individuelles liées à l’expérience intérieure. Cette situation ambivalente représente un défi pour la théologie et les Églises. Dans la tradition chrétienne, c’est le Saint-Esprit qui suscite l’expérience religieuse, tout en renvoyant à la parole instituée par le Christ… De même, les Églises n’ont rien perdu de leur potentiel missionnaire. Elles se transforment en collectivités plurielles et flexibles, sans renoncer à leur colonne vertébrale spirituelle et théologique. Leur pratique est à façonner en conséquence » (page de couverture).
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Décès de Benoit XVI
A l’âge de 95 ans, l’ancien pape Benoit XVI est décédé le 31 décembre 2022. Ce décès a suscité de nombreux hommages. La tonalité des commentaires varie selon leurs auteurs, en se portant sur tel ou tel aspect de sa vie. Ainsi, dans certains milieux, il a été apprécié...
Voyage du pape François en République démocratique du Congo et au Soudan du sud
Du 31 janvier au 5 février 2023, le pape François s’est rendu en République démocratique du Congo et au Soudan du sud. Il a reçu dans ces pays un accueil enthousiaste et notamment à Kinshasa, capitale de la RDC. Il a appelé à la paix et il a dénoncé le colonialisme...
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Pionnières
“L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme”.
Louis Aragon
En quête de demain
La troisième édition du nouveau supplément d’En quête de demain est disponible dans tous les kiosques de France et de Navarre depuis le 2 novembre ! En quête de demain c’est l’alliance de 52 titres de la presse quotidienne régionale qui s'unissent pour nous inviter à...
Choisir la vie ! : c’est aussi un choix de société
Inscrite en nous, résonne la parole biblique : « J’ai mis devant toi la vie et la mort… Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité » (Deutéronome 15-19). Souvent, nous avons reçu cette parole à titre personnel, mais, en réalité, elle s’adresse à tous. Elle nous appelle à un choix. Aujourd’hui, comme hier, ce choix est aussi un choix de société. Cette interpellation peut être entendue dans maintes situations, par exemple face au dérèglement de la nature dont nous sommes responsables. Aujourd’hui, elle vient résonner lorsque nous apprenons que la Convention citoyenne sur la fin de vie vient de se prononcer en faveur d’une « aide active à mourir » (1). Cette orientation nous paraît déplorable non seulement parce qu’elle envoie un signal contraire au respect de la vie, mais aussi parce qu’elle ouvre la voie à un contagion sociale et à des pressions insidieuses. Comment a-t-on pu en arriver là ? On sait que l’opinion dérivait peu à peu en ce sens. Alors pourquoi ? Essayer de répondre à cette question nous aidera également à y voir plus clair.
Certes, on peut voir là pour une part un effet d’un certain discrédit de l’institution religieuse dominante. Mais on peut imputer l’orientation en faveur de l’« aide active à mourir » à deux grandes évolutions sociales. La première serait le dévoiement de l’autonomie après un développement fructueux. La seconde serait l’affaiblissement du lien social, la progression de l’isolement et de la solitude dans une société « froide », marquée par une polarisation sur la réussite matérielle et le consumérisme.
Une formation et une initiative pour le dialogue interreligieux et interculturel en Centre-Afrique
Présentation par Rodolphe Gozegba (1)
Sur ce site, nous avons à plusieurs reprises présenté les initiatives d’A9, une association centre-africaine présidée par Rodolphe Gozegba, en particulier le développement de jardins potagers à Bangui (2). Aujourd’hui, Rodolphe nous fait part d’une initiative tout aussi pionnière :
En juin 2022, A9 a lancé sa deuxième action. Il s’agit d’un travail sur la cohésion sociale pour le retour au “vivre-ensemble” dans la paix et le respect mutuel entre toutes les communautés et religions. Cette action se décline en trois volets : 1) la mise en place d’une formation en MasterClass donnant lieu à l’attribution d’un certificat de compétence avancée en dialogue interculturel et interreligieux, 2) l’instauration d’un café d’interreligiosité permettant à nos étudiants issus de religions diverses de se côtoyer, de discuter et de dialoguer entre eux pour mieux découvrir l’autre, 3) l’instauration d’un colloque annuel permettant aux intervenants extérieurs de venir nous partager leurs expériences et d’apporter un regard neuf qui pourraient nous aider à trouver des solutions plus adaptées à nos problèmes.
Ces trois volets visent concrètement à participer au retour de la cohésion sociale, à permettre aux centrafricains de comprendre qu’ils font tous partie d’une même nation, qu’ils doivent tous vivre ensemble dans l’acceptation et le respect de l’autre, quelle que soit sa culture, sa religion, son origine et son sexe, pour retrouver une paix durable.
L’autonomie alimentaire, ici aussi – Nos néo-ruraux
Il s’appelle David. Il fait partie de ces «néo-ruraux» qui retournent à la terre, malgré des diplômes assez brillants et variés. Ils n’y connaissent rien, ils n’ont souvent pas de parents dans le milieu, et ils se lancent avec bonheur dans cette nouvelle vie, où ils vont se salir les mains.
Ils le font d’abord par idéalisme: on compte dix départs à la retraite pour un nouvel arrivant en agriculture, et malheureusement un suicide d’agriculteur par jour en France, voire deux. Il va donc falloir s’y mettre, si l’on veut nourrir une partie de la population. Car l’autonomie alimentaire est bien le premier besoin de l’homme, n’est-ce pas, ici aussi ? Et la France semble l’avoir oublié, depuis des décennies.
On a promu une agriculture basée sur le pétrole, les grands espaces, les tracteurs démesurés qui tassent les sols et les détruisent, les produits phytosanitaires, les semences hybrides F1 dégénérescentes à racheter tous les ans: l’autonomie est mise à mal, et c’est préoccupant. Il faut réapprendre à cultiver son champ (ou son jardin), et il faudra des éclaireurs… qui se préparent.
Ces jeunes-là ont souvent bien mûri leur projet, ils se sont formés, et se forment en continu sur Internet. Ils cherchent les produits résistants, ceux qui fabriquent de la biomasse, ils plantent à la main des centaines d’arbres pour protéger les cultures (l’agroforesterie). Dire que c’est facile ? Loin de là. Les canicules, sécheresses, tempêtes, inondations, sont particulièrement éprouvantes pour ces jeunes qui s’accrochent. Ils sont passionnés, aiment cette vie de liberté en plein air, où les seuls ordres qu’ils reçoivent sont ceux de la Nature.
Centrafrique : L’agriculture urbaine pour lutter contre la faim
Dans la capitale de Bangui, l’association A9 aide les familles à cultiver des potagers urbains pour favoriser leur autonomie alimentaire.
Découvrons ce projet d’agriculture urbaine en images et à travers le témoignage de Rodolphe Gozegba de Bombembe, fondateur de l’association.
Un mouvement pour l’autonomie alimentaire à Bangui
1 Pourquoi l’autonomie alimentaire dans les villes africaines devient-elle une nécessité vitale ?
Votre question est très intéressante, mais mes compétences ne m’autorisent pas à parler des villes africaines en général. Je préfère porter le débat sur mon pays que je connais bien : la République centrafricaine. Il est effectivement temps que la RCA se préoccupe de son autonomie alimentaire. Elle est actuellement trop dépendante des importations depuis les pays voisins et cette réalité lui a d’ailleurs déjà causé de grandes souffrances, notamment à l’occasion de la coupure par des groupes rebelles des routes d’approvisionnement venant du Tchad ou du Cameroun. La capitale Bangui également directement concerné par ce problème a ainsi frôlé la famine début 2021 et même en 2022.
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Décès de Benoit XVI
A l’âge de 95 ans, l’ancien pape Benoit XVI est décédé le 31 décembre 2022. Ce décès a suscité de nombreux hommages. La tonalité des commentaires varie selon leurs auteurs, en se portant sur tel ou tel aspect de sa vie. Ainsi, dans certains milieux, il a été apprécié...
Dynamisme de vie dans un monde qui se construit
Jack Ma, fondateur d’Alibaba
Toutes les informations affluent pour nous dire que nous vivons dans un monde de plus en plus interconnecté, une mondialisation qui se poursuit à vive allure. Et la Chine fait désormais partie de cet univers. Cependant, pour certains, elle peut paraître encore lointaine, un peu étrange selon la représentation de notre histoire. Et même parfois, cette évocation peut engendrer une certaine crainte. La même crainte apparaît vis à vis de la mondialisation. Et si la crainte l’emporte sur la conscience que nous participons à une aventure qui peut se révéler positive pour nous tous, alors on entre dans la défense et le repli. Nous y sommes. C’est le moment où les populismes s’accompagnent de réflexes nationalistes. Alors, en regard, il nous faut poursuivre et amplifier le grand récit de ce qui unit, de ce qui est en train de se construire partout dans le monde, un monde qui doit faire face à des défis communs, de la misère au saccage de la nature.
« Le poème à venir »
Interview de Jean Lavoué, écrivain et poète
En réponse à notre quête spirituelle, un livre vient de paraitre : « Le poème à venir. Pour une spiritualité des lisières » (1). Si, au premier abord, le titre peut paraître insolite, il convient au départ d’entendre la voix qui s’y exprime, le parcours de l’auteur. Celui-ci, Jean Lavoué, est un écrivain, éditeur et poète breton. On peut en lire ici et là la biographie. Mais la meilleure entrée nous paraît une interview de Magali Michel parue dans La Vie : « De l’absence jaillit la présence » (2).
Très tôt porté à l’écriture, Jean Lavoué s’engage dans une expression poétique. C’est un atout pour faire face aux embuches de la vie et approfondir un chemin de libération spirituelle où il sera aidé par un prêtre atypique, Jean Sulivan. Son parcours professionnel s’exerce dans l’éducation surveillée et dans la sauvegarde de l’enfance.
Méditation plurielle
Je m’en vais au Père
Jean 14 : 1 à 4, et fin 12
« Je m’en vais au Père. Que votre cœur ne se trouble pas. Croyez en moi… Dans la maison de mon Père je vais vous préparer une place… Lorsque je m’en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi… »
Jésus prépare ses disciples à son départ, Il en parle souvent. Le Berger va préparer une place pour ses brebis. Pour cela, Il doit partir et les quitter. Mais Il promet de revenir pour les chercher ; Il ne les abandonnera pas.
Non seulement Il doit partir vers le Père, dans ce royaume des cieux qu’Il a si souvent évoqué, et d’où Il est venu, en naissant dans une étable, mais Il fait la promesse de les prendre avec Lui pour qu’ils ne soient plus séparés. Quelle douceur et prévenance extrêmes.
Être là, tout simplement, avec ce que l’on est
Que vais-je vous raconter en cette fin de mois de juin ?
Des moments essentiels de la vie quand on se prépare à la quitter. Très beaux cependant. Dans la joie de retrouvailles.
Il se trouve qu’en quelques semaines, j’ai accompagné ou assisté au départ de trois amis ou proches, très différents. Tous dans la lumière de Dieu, avec leurs paquets de souffrances plus ou moins lourdes, dans une ambiance apaisée ou pas.
L’enfant. Un être spirituel : quelles conséquences pour la catéchèse
La nouvelle approche de Jérome Berryman : Godly Play
Au cours des dernières décennies, un mouvement est apparu : la prise de conscience de la spiritualité de l’enfant. Ce mouvement s’inscrit dans une évolution sociale à plus long terme : La reconnaissance de la dignité de l’enfant et elle vient battre en brèche une conception pessimiste de l’enfant issue de la théologie du péché originel. On peut voir un signe des temps dans cette découverte de la spiritualité des enfants particulièrement active dans les pays anglophones (1). Nous avons rapporté ici la recherche pionnière de Rebecca Nye relatée dans son livre : « Children’s spirituality. What it is and what it matters » (2). Tout récemment, une chercheuse psychologue américaine, Lisa Miller, a, elle aussi, proclamé la spiritualité des enfants en s’appuyant notamment sur l’imagerie neurologique du cerveau (3). Cette mise en évidence de la spiritualité de l’enfant est maintenant répandue comme en témoigne un article de Tobin Hart : The mystical child (4). La catéchèse chrétienne, longtemps fondée sur d’autres postulats (5), est désormais interpellée par ce mouvement et elle est appelée à un grande transformation. Un livre de Carolina Baertschi-Lopez : « Les enfants, portiers du royaume » (6) ouvre la voie dans cette direction. « Reconnaître une spiritualité propre à l’enfant, c’est croire que Dieu se révèle à lui d’une manière toute particulière. Ainsi, reconnu comme une personne déjà en relation avec Dieu, il peut évangéliser à sa manière ». Dans cet esprit de respect et d’écoute, Carolina Baertschi-Lopez s’est engagée dans une nouvelle approche catéchétique : Godly Play. Tout récemment, en 2021, aux éditions Olivétan, un petit livre fait le point sur cette méthode (7). L’auteur, Richard Gossin, nous présente le processus d’élaboration de Godly Play où un homme, Jérôme Berryman, a joué un rôle pionnier.
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Ce que j’ai découvert en 3 ans 1/2 de recherche auprès des agnostiques
3 découvertes sur la spiritualité des français qui peuvent nous aider à mieux les rejoindre (partie 1/3)
Si vous êtes attentifs aux revues de presse dans les kiosques, aux pubs sur les réseaux sociaux ou aux émissions sur les chaînes de télé, vous avez probablement constaté un intérêt croissant autour du développement personnel et des nouvelles spiritualités (Reiki, Chamanisme, Sorcellerie, etc.).
Si on peut observer, parfois, une certaine méfiance sur ce nouvel intérêt de la part des journalistes (cf. émission Capital de M6 sur l’argent, les sectes, les coachs et le développement personnel) ou des intellectuels (cf. “Développement (im)personnel” de la philosophe Julia de Funès). Le traitement et la considération de cette tendance de fond – qui concerne de plus en plus de Français aujourd’hui – va vers un a priori positif. Il suffit de voir la croissance du rayon de la FNAC ou de n’importe quelle librairie généraliste.
En haut à gauche les religions orientales dans le rayon Religion. En face, dans un espace plus grand, les sections : psychologie, développement personnel et ésotérisme – FNAC Chatelet les Halles.
Esprit et écologie dans le contexte de la théologie africaine
Une perspective ouverte par Teddy Chalwe Sakupapa
University of the Western Cape. Collège théologique de l’Église Unie de Zambie
Notre engagement écologique sera d’autant plus actif et pertinent qu’il pourra s’inscrire dans une vision spirituelle. Dans son livre : « Ecospiritualité », Michel Maxime Egger vient nous éclairer (1). L’encyclique du pape François : « Laudato Si » a eu un grand retentissement (2). Très tôt, le grand théologien : Jürgen Moltmann a ouvert la voie dans son livre : « Dieu dans la création », portant en sous-titre, dès 1989 dans l’édition française : « Traité écologique de la création ». Et dans les années qui ont suivi, Jürgen Moltmann a mis en évidence l’œuvre de l’Esprit dans ce processus : « L’Esprit qui donne la vie » (3). Cependant, ce nouvel éclairage doit se frayer un chemin à travers la mémoire des représentations théologiques du passé occidental. L’article de Teddy Chalwe Sakupapa : « Spirit and ecology in the context of african theology » (4) est d’autant plus utile et pertinent. Et, de plus, il participe à la mobilisation de l’Afrique dans l’engagement écologique. A partir d’une approche théologique contextuelle, Teddy Chalwe Sakupapa montre que « la manière dont la théologie africaine peut contribuer au développement d’un ethos écologique dans le christianisme africain réside dans l’appropriation du cadre conceptuel de la notion africaine de force vitale en articulation avec la « pneumatologie », la théologie de l’Esprit, dans le contexte de la théologie africaine. L’auteur entend que le centrage sur la vie et la relationalité qu’exprime la notion africaine de force vitale, ont une signification écologique ».
L’espérance comme ressource pour une humanité en crise d’humanisme
Penser l’avenir selon Christoph Theobald
En ces temps troublés, nous nous interrogeons sur notre avenir. Allons-nous vers une catastrophe, un effondrement de l’humanité ? Ou bien, est-ce un appel à accompagner une métamorphose ? En cette croisée des chemins, quelle voie choisir ? Nous avons besoin d’une prise de conscience. A partir d’un état des lieux, nous recherchons une intuition directrice, une vision à même d’éclairer notre chemin.
« Pour ceux qui révèrent mon nom, le soleil de la justice se lèvera avec la guérison dans ses ailes » (Michée 4.2). Cette parole du prophète Malachie est reprise par le théologien Jürgen Moltmann dans un livre publié dès 2010 : « Sun of rigtneousness, arise ! » (1). Et, plus récemment, maintenant que la crise est avérée, toujours théologien de l’espérance, Jürgen Moltman publie un nouveau livre : « Hope in these troubled times » (2019) (2). De fait, dans notre embarras d’aujourd’hui, ne pouvons-nous pas puiser dans les ressources de la Bible et de l’Evangile telle que la théologie vient nous y aider ?
Dans le contexte d’une nouvelle culture, quel avenir pour les Églises protestantes ?
Selon Fritz Lienhard
Après un ministère pastoral en Alsace et un doctorat au sujet de la diaconie, Fritz Lienhard enseigne la théologie pratique d’abord à la Faculté de théologie protestante à Montpellier et depuis 2006, à celle de l’Université de Heidelberg. Il vient de publier un livre : « L’avenir des Eglises protestantes. Évolution religieuse et communication de l’Évangile » (1). C’est un ouvrage considérable de près de 400 pages et bien référencé selon la méthode universitaire. Cette œuvre s’inscrit dans l’univers du protestantisme européen, de fait principalement dans le contexte franco-allemand. L’auteur est ancré dans cette double culture et cet ouvrage lui permet de procéder à des comparaisons originales. Si l’auteur décrit le recul de la pratique dans les Églises protestantes (p 113-119), il ne s’y attarde pas. Regarder vers l’avenir, c’est s’interroger sur l’évolution de la sécularisation. En regard des pertes, c’est également percevoir et mettre en évidence « des indices d’un retour du religieux ». L’auteur se tourne vers sa culture théologique pour esquisser des réponses. « La crise des Églises a des causes précises et ne relève pas de la fatalité. Certains indices montrent plutôt que la spiritualité prend des formes plus individuelles liées à l’expérience intérieure. Cette situation ambivalente représente un défi pour la théologie et les Églises. Dans la tradition chrétienne, c’est le Saint-Esprit qui suscite l’expérience religieuse, tout en renvoyant à la parole instituée par le Christ… De même, les Églises n’ont rien perdu de leur potentiel missionnaire. Elles se transforment en collectivités plurielles et flexibles, sans renoncer à leur colonne vertébrale spirituelle et théologique. Leur pratique est à façonner en conséquence » (page de couverture).
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Choisir la vie ! : c’est aussi un choix de société
Inscrite en nous, résonne la parole biblique : « J’ai mis devant toi la vie et la mort… Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité » (Deutéronome 15-19). Souvent, nous avons reçu cette parole à titre personnel, mais, en réalité, elle s’adresse à tous. Elle nous appelle à un choix. Aujourd’hui, comme hier, ce choix est aussi un choix de société. Cette interpellation peut être entendue dans maintes situations, par exemple face au dérèglement de la nature dont nous sommes responsables. Aujourd’hui, elle vient résonner lorsque nous apprenons que la Convention citoyenne sur la fin de vie vient de se prononcer en faveur d’une « aide active à mourir » (1). Cette orientation nous paraît déplorable non seulement parce qu’elle envoie un signal contraire au respect de la vie, mais aussi parce qu’elle ouvre la voie à un contagion sociale et à des pressions insidieuses. Comment a-t-on pu en arriver là ? On sait que l’opinion dérivait peu à peu en ce sens. Alors pourquoi ? Essayer de répondre à cette question nous aidera également à y voir plus clair.
Certes, on peut voir là pour une part un effet d’un certain discrédit de l’institution religieuse dominante. Mais on peut imputer l’orientation en faveur de l’« aide active à mourir » à deux grandes évolutions sociales. La première serait le dévoiement de l’autonomie après un développement fructueux. La seconde serait l’affaiblissement du lien social, la progression de l’isolement et de la solitude dans une société « froide », marquée par une polarisation sur la réussite matérielle et le consumérisme.
Une formation et une initiative pour le dialogue interreligieux et interculturel en Centre-Afrique
Présentation par Rodolphe Gozegba (1)
Sur ce site, nous avons à plusieurs reprises présenté les initiatives d’A9, une association centre-africaine présidée par Rodolphe Gozegba, en particulier le développement de jardins potagers à Bangui (2). Aujourd’hui, Rodolphe nous fait part d’une initiative tout aussi pionnière :
En juin 2022, A9 a lancé sa deuxième action. Il s’agit d’un travail sur la cohésion sociale pour le retour au “vivre-ensemble” dans la paix et le respect mutuel entre toutes les communautés et religions. Cette action se décline en trois volets : 1) la mise en place d’une formation en MasterClass donnant lieu à l’attribution d’un certificat de compétence avancée en dialogue interculturel et interreligieux, 2) l’instauration d’un café d’interreligiosité permettant à nos étudiants issus de religions diverses de se côtoyer, de discuter et de dialoguer entre eux pour mieux découvrir l’autre, 3) l’instauration d’un colloque annuel permettant aux intervenants extérieurs de venir nous partager leurs expériences et d’apporter un regard neuf qui pourraient nous aider à trouver des solutions plus adaptées à nos problèmes.
Ces trois volets visent concrètement à participer au retour de la cohésion sociale, à permettre aux centrafricains de comprendre qu’ils font tous partie d’une même nation, qu’ils doivent tous vivre ensemble dans l’acceptation et le respect de l’autre, quelle que soit sa culture, sa religion, son origine et son sexe, pour retrouver une paix durable.
L’autonomie alimentaire, ici aussi – Nos néo-ruraux
Il s’appelle David. Il fait partie de ces «néo-ruraux» qui retournent à la terre, malgré des diplômes assez brillants et variés. Ils n’y connaissent rien, ils n’ont souvent pas de parents dans le milieu, et ils se lancent avec bonheur dans cette nouvelle vie, où ils vont se salir les mains.
Ils le font d’abord par idéalisme: on compte dix départs à la retraite pour un nouvel arrivant en agriculture, et malheureusement un suicide d’agriculteur par jour en France, voire deux. Il va donc falloir s’y mettre, si l’on veut nourrir une partie de la population. Car l’autonomie alimentaire est bien le premier besoin de l’homme, n’est-ce pas, ici aussi ? Et la France semble l’avoir oublié, depuis des décennies.
On a promu une agriculture basée sur le pétrole, les grands espaces, les tracteurs démesurés qui tassent les sols et les détruisent, les produits phytosanitaires, les semences hybrides F1 dégénérescentes à racheter tous les ans: l’autonomie est mise à mal, et c’est préoccupant. Il faut réapprendre à cultiver son champ (ou son jardin), et il faudra des éclaireurs… qui se préparent.
Ces jeunes-là ont souvent bien mûri leur projet, ils se sont formés, et se forment en continu sur Internet. Ils cherchent les produits résistants, ceux qui fabriquent de la biomasse, ils plantent à la main des centaines d’arbres pour protéger les cultures (l’agroforesterie). Dire que c’est facile ? Loin de là. Les canicules, sécheresses, tempêtes, inondations, sont particulièrement éprouvantes pour ces jeunes qui s’accrochent. Ils sont passionnés, aiment cette vie de liberté en plein air, où les seuls ordres qu’ils reçoivent sont ceux de la Nature.
Centrafrique : L’agriculture urbaine pour lutter contre la faim
Dans la capitale de Bangui, l’association A9 aide les familles à cultiver des potagers urbains pour favoriser leur autonomie alimentaire.
Découvrons ce projet d’agriculture urbaine en images et à travers le témoignage de Rodolphe Gozegba de Bombembe, fondateur de l’association.
Un mouvement pour l’autonomie alimentaire à Bangui
1 Pourquoi l’autonomie alimentaire dans les villes africaines devient-elle une nécessité vitale ?
Votre question est très intéressante, mais mes compétences ne m’autorisent pas à parler des villes africaines en général. Je préfère porter le débat sur mon pays que je connais bien : la République centrafricaine. Il est effectivement temps que la RCA se préoccupe de son autonomie alimentaire. Elle est actuellement trop dépendante des importations depuis les pays voisins et cette réalité lui a d’ailleurs déjà causé de grandes souffrances, notamment à l’occasion de la coupure par des groupes rebelles des routes d’approvisionnement venant du Tchad ou du Cameroun. La capitale Bangui également directement concerné par ce problème a ainsi frôlé la famine début 2021 et même en 2022.
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« Le poème à venir »
Interview de Jean Lavoué, écrivain et poète
En réponse à notre quête spirituelle, un livre vient de paraitre : « Le poème à venir. Pour une spiritualité des lisières » (1). Si, au premier abord, le titre peut paraître insolite, il convient au départ d’entendre la voix qui s’y exprime, le parcours de l’auteur. Celui-ci, Jean Lavoué, est un écrivain, éditeur et poète breton. On peut en lire ici et là la biographie. Mais la meilleure entrée nous paraît une interview de Magali Michel parue dans La Vie : « De l’absence jaillit la présence » (2).
Très tôt porté à l’écriture, Jean Lavoué s’engage dans une expression poétique. C’est un atout pour faire face aux embuches de la vie et approfondir un chemin de libération spirituelle où il sera aidé par un prêtre atypique, Jean Sulivan. Son parcours professionnel s’exerce dans l’éducation surveillée et dans la sauvegarde de l’enfance.
Méditation plurielle
Je m’en vais au Père
Jean 14 : 1 à 4, et fin 12
« Je m’en vais au Père. Que votre cœur ne se trouble pas. Croyez en moi… Dans la maison de mon Père je vais vous préparer une place… Lorsque je m’en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi… »
Jésus prépare ses disciples à son départ, Il en parle souvent. Le Berger va préparer une place pour ses brebis. Pour cela, Il doit partir et les quitter. Mais Il promet de revenir pour les chercher ; Il ne les abandonnera pas.
Non seulement Il doit partir vers le Père, dans ce royaume des cieux qu’Il a si souvent évoqué, et d’où Il est venu, en naissant dans une étable, mais Il fait la promesse de les prendre avec Lui pour qu’ils ne soient plus séparés. Quelle douceur et prévenance extrêmes.
Être là, tout simplement, avec ce que l’on est
Que vais-je vous raconter en cette fin de mois de juin ?
Des moments essentiels de la vie quand on se prépare à la quitter. Très beaux cependant. Dans la joie de retrouvailles.
Il se trouve qu’en quelques semaines, j’ai accompagné ou assisté au départ de trois amis ou proches, très différents. Tous dans la lumière de Dieu, avec leurs paquets de souffrances plus ou moins lourdes, dans une ambiance apaisée ou pas.
L’enfant. Un être spirituel : quelles conséquences pour la catéchèse
La nouvelle approche de Jérome Berryman : Godly Play
Au cours des dernières décennies, un mouvement est apparu : la prise de conscience de la spiritualité de l’enfant. Ce mouvement s’inscrit dans une évolution sociale à plus long terme : La reconnaissance de la dignité de l’enfant et elle vient battre en brèche une conception pessimiste de l’enfant issue de la théologie du péché originel. On peut voir un signe des temps dans cette découverte de la spiritualité des enfants particulièrement active dans les pays anglophones (1). Nous avons rapporté ici la recherche pionnière de Rebecca Nye relatée dans son livre : « Children’s spirituality. What it is and what it matters » (2). Tout récemment, une chercheuse psychologue américaine, Lisa Miller, a, elle aussi, proclamé la spiritualité des enfants en s’appuyant notamment sur l’imagerie neurologique du cerveau (3). Cette mise en évidence de la spiritualité de l’enfant est maintenant répandue comme en témoigne un article de Tobin Hart : The mystical child (4). La catéchèse chrétienne, longtemps fondée sur d’autres postulats (5), est désormais interpellée par ce mouvement et elle est appelée à un grande transformation. Un livre de Carolina Baertschi-Lopez : « Les enfants, portiers du royaume » (6) ouvre la voie dans cette direction. « Reconnaître une spiritualité propre à l’enfant, c’est croire que Dieu se révèle à lui d’une manière toute particulière. Ainsi, reconnu comme une personne déjà en relation avec Dieu, il peut évangéliser à sa manière ». Dans cet esprit de respect et d’écoute, Carolina Baertschi-Lopez s’est engagée dans une nouvelle approche catéchétique : Godly Play. Tout récemment, en 2021, aux éditions Olivétan, un petit livre fait le point sur cette méthode (7). L’auteur, Richard Gossin, nous présente le processus d’élaboration de Godly Play où un homme, Jérôme Berryman, a joué un rôle pionnier.
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Rita Famos, première femme à la tête de l’Église réformée suisse
Réformés ch nous présente la première femme présidente de l’Eglise réformée suisse qui rassemble des églises cantonales francophones et germanophones. Elle-même originaire de Zurich, elle encourage la diversité des talents et elle est attachée à un fonctionnement...
Comment des femmes pionnières sont devenus pasteures en Suisse.
Cette entrée de femmes dans le pastorat des églises protestantes de Genève et de Vaud est relatée par Lauriane Savoy dans un livre : « Pionnières ». « En un siècle, depuis les année 1920, les églises protestantes réformées sont passés du monopole masculin sur le...
Marina Silva : Une figure évangélique, ministre de l’environnement au Brésil
Marina Silva a grandi dans une famille pauvre et nombreuse au sein d’une communauté de récoltants de caoutchouc en Amazonie. Elle parvient à faire des études et elle devient enseignante. Femme politique, elle sera candidate aux élections présidentielles du Brésil en...
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Pionnières
“L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme”.
Louis Aragon
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Dynamisme de vie dans un monde qui se construit
Jack Ma, fondateur d’Alibaba
Toutes les informations affluent pour nous dire que nous vivons dans un monde de plus en plus interconnecté, une mondialisation qui se poursuit à vive allure. Et la Chine fait désormais partie de cet univers. Cependant, pour certains, elle peut paraître encore lointaine, un peu étrange selon la représentation de notre histoire. Et même parfois, cette évocation peut engendrer une certaine crainte. La même crainte apparaît vis à vis de la mondialisation. Et si la crainte l’emporte sur la conscience que nous participons à une aventure qui peut se révéler positive pour nous tous, alors on entre dans la défense et le repli. Nous y sommes. C’est le moment où les populismes s’accompagnent de réflexes nationalistes. Alors, en regard, il nous faut poursuivre et amplifier le grand récit de ce qui unit, de ce qui est en train de se construire partout dans le monde, un monde qui doit faire face à des défis communs, de la misère au saccage de la nature.
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Une action associative pour l’agriculture urbaine et la compréhension interreligieuse en Centre-Afrique
Lien vers le site de l’Association A9 : https://a9-association.com
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Une action associative pour l’agriculture urbaine et la compréhension interreligieuse en Centre-Afrique
De retour en Centre-Afrique après un doctorat autour de la théologie de l’espérance de Jürgen Moltmann, Rodolphe Gozegba anime l’association A9.
Dans un pays vulnérable confronté au défi de la pauvreté, du dérèglement climatique, des conflits politico-religieux, A9 entreprend une action pacifiante selon deux axes particulièrement innovants : le développement d’une agriculture urbaine visant à l’autonomie alimentaire sous forme de jardins potagers dans une grande ville africaine, et la mise en œuvre d’une formation en vue de la compréhension interreligieuse et interculturelle en partenariat avec l’université de Bangui.
Les bienfaits et les fruits d’une spiritualité plus ouverte et inclusive des pratiques traditionnelles
Suite à l’intérêt qu’a suscité au cours de l’été l’article de Pierre LeBel sur la théologie autochtone au Canada et les déplacements qu’elle propose, Témoins a décidé d’offrir un webinaire sur ce thème avec Pierre LeBel et ses deux invités.
La chrétienté ayant participé à la colonisation des territoires et des peuples dans les Amériques, l’Afrique, en Asie et en Océanie, il s’ensuit que la postchrétienté participe à la décolonisation des territoires et des peuples autochtones au Canada et ailleurs dans le monde. Que nous proposent les théologiens et les croyants autochtones afin que la foi chrétienne soit véritablement libératrice ? Notre webinaire portera sur le Québec afin de voir comment ses enjeux se réalisent sur le terrain.
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