EDITO

Reconnaitre l’œuvre divine dans sa diversité

D’année en année, de trimestre en trimestre, les publications se poursuivent sur le site de Témoins. Chrétiens dans un monde en mutation, nous cherchons à  mettre en évidence les phénomènes nouveaux comme l’œuvre divine qui y répond dans une grande diversité de manières et d’approches.

Ainsi cette News, comme les précédentes fait écho à des réalités très diverses dans leurs origines et dans leurs formes. Ici, le panorama s’étend de la France aux Etats-Unis et à la Zambie. Il évoque la journée mondiale de prière. L’étude des phénomènes sociaux a également une dimension internationale. Prendre en compte la réalité, voilà une exigence qui s’affirme sur différents registres. Une grande enquête vient nous apporter des données originales sur la spiritualité aux États-Unis.

Nous sommes heureux d’accueillir une recherche sur la mentalité agnostique en France. Pour la rubrique à relire, nous avons puisé dans le flux de nos publications, évaluant la pertinence de l’offre des églises par rapport à l’évolution de la culture. Des données font apparaitre un recul du matérialisme et une montée de la quête spirituelle comme désir d’accéder et de participer à plus grand que soi. A cet égard, le témoignage chrétien s’offre en réponse : il se présente ici sous la forme d’un appel à la contemplation telle qu’elle est évoquée dans l’œuvre de Richard Rohr ; « le fruit de la contemplation est la reconnaissance, la prise de conscience, de l’œuvre de Dieu dans la création du monde ».

Une inspiration analogue apparait dans une théologie de la création qui, dans une vision trinitaire, reconnait la notion sud-africaine de l’Ubuntu : « un univers interconnecté qui commence avec le Créateur et se poursuit dans le reste de la création ».

Dans les articles à relire, nous mentionnons un texte de Brian McLaren : « un nouveau genre de christianisme ». C’est la vision d’un mouvement transdénominationnel portant une spiritualité engagée et contemplative ». Ces termes correspondent bien aux émergences qui apparaissent dans ce panorama. Au cœur de ce mouvement, il y a une inspiration fondamentale, celle de « l’amour comme Jésus l’a enseigné et incarné ».

Poursuivons ensemble ce chemin de lecture.

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Pascal Colin, initiateur de Témoins, partage son expérience et sa vision.

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Panorama de presse – Hiver 2024

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Appelés à voir en avant

Dans ce monde en plein bouleversement, nous sommes saisis par les cris des victimes d’une fureur guerrière, inquiets face à l’ampleur des dégâts que l’humanité a provoqué dans les équilibres naturels, déconcertés par un manque croissant de repères. En d’autres temps, bien d’autre maux ont affligé l’humanité. Et c‘est pourquoi les visions d’espérance qui sont apparues alors, continuent à nous éclairer aujourd’hui.

Ainsi le message biblique s’adresse à nous aujourd’hui avec une particulière pertinence. Nous sommes appelés à prendre conscience du rapport entre nos actes et leurs effets et à écouter l’inspiration divine pour changer nos comportements et entrer dans une dynamique d’espérance. Appelés à regarder autrement, à regarder en avant.

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La diversité religieuse en France

La diversité religieuse en France : transmissions intergénérationnelles et pratiques selon les origines

Le 30 mars 2023, l’Institut national de la statistique et des études économiques a publié une étude sur la diversité religieuse en France en portant particulièrement son attention sur les transmissions intergénérationnelles et pratiques selon les origines (1).

Comme nous le savons, le paysage religieux en France profondément changé au cours des quarante dernières années. Le programme d’enquêtes international sur les valeurs des européens a permis de suivre ces évolutions. A cet égard, un livre est paru en 2019 : « La France des valeurs. Quarante ans d’évolution » (2). Nous pouvons donc inscrire l’étude de l’INSEE dans le cadre plus vaste de l’évolution du paysage religieux en France.

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Une vraie spiritualité chez beaucoup de jeunes

Un éveil spirituel (1)

Selon Adam Bucko

Dans une séquence sur le thème d’une mystique interspirituelle, publiée en septembre 2020 sur le site : Center for action and contemplation, Richard Rohr donne la parole à Adam Bucko, un prêtre anglican en contact avec la jeunesse.

Adam Bucko est un prêtre anglican, actif auprès des pauvres dans la ville de New-York. Il est engagé dans une pratique spirituelle œcuménique et interreligieuse. Il aide des jeunes à découvrir une vie spirituelle au XXIe siècle et à vivre au service de la compassion et de la justice. Le ministère d’Adam Bucko est la résultante d’un parcours original. Venant de Pologne, ayant un moment fréquenté des milieux anarchistes, il immigre aux Etats- Unis et, en quête spirituelle, il séjourne dans des monastères en Amérique et en Inde. Sa rencontre avec un enfant abandonné en Inde l’amène à travailler ensuite avec les jeunes dans la rue à son retour aux Etats-Unis. Et par ailleurs, il crée une fraternité néo-monatisque œcuménique et interspirituelle à l’intention des jeunes, qui apporte une formation pour une spiritualité radicale et un activisme sacré. En 2015, il a écrit un livre sur « le nouveau monachisme. Un manifeste interspirituel pour une vie contemplative ». https://www.huffpost.com/author/adam-bucko

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Ce que j’ai découvert en 3 ans 1/2 de recherche auprès des agnostiques

3 découvertes sur la spiritualité des français qui peuvent nous aider à mieux les rejoindre (partie 1/3)

Si vous êtes attentifs aux revues de presse dans les kiosques, aux pubs sur les réseaux sociaux ou aux émissions sur les chaînes de télé, vous avez probablement constaté un intérêt croissant autour du développement personnel et des nouvelles spiritualités (Reiki, Chamanisme, Sorcellerie, etc.).

Si on peut observer, parfois, une certaine méfiance sur ce nouvel intérêt de la part des journalistes (cf. émission Capital de M6 sur l’argent, les sectes, les coachs et le développement personnel) ou des intellectuels (cf. “Développement (im)personnel” de la philosophe Julia de Funès). Le traitement et la considération de cette tendance de fond – qui concerne de plus en plus de Français aujourd’hui – va vers un a priori positif. Il suffit de voir la croissance du rayon de la FNAC ou de n’importe quelle librairie généraliste.

 

En haut à gauche les religions orientales dans le rayon Religion.  En face, dans un espace plus grand, les sections : psychologie, développement personnel et ésotérisme – FNAC Chatelet les Halles.

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Esprit et écologie dans le contexte de la théologie africaine

Une perspective ouverte par Teddy Chalwe Sakupapa

University of the Western Cape. Collège théologique de l’Église Unie de Zambie

Notre engagement écologique sera d’autant plus actif et pertinent qu’il pourra s’inscrire dans une vision spirituelle. Dans son livre : « Ecospiritualité », Michel Maxime Egger vient nous éclairer (1). L’encyclique du pape François : « Laudato Si » a eu un grand retentissement (2). Très tôt, le grand théologien : Jürgen Moltmann a ouvert la voie dans son livre : « Dieu dans la création », portant en sous-titre, dès 1989 dans l’édition française : « Traité écologique de la création ». Et dans les années qui ont suivi, Jürgen Moltmann a mis en évidence l’œuvre de l’Esprit dans ce processus : « L’Esprit qui donne la vie » (3). Cependant, ce nouvel éclairage doit se frayer un chemin à travers la mémoire des représentations théologiques du passé occidental. L’article de Teddy Chalwe Sakupapa : « Spirit and ecology in the context of african theology » (4) est d’autant plus utile et pertinent. Et, de plus, il participe à la mobilisation de l’Afrique dans l’engagement écologique. A partir d’une approche théologique contextuelle, Teddy Chalwe Sakupapa montre que « la manière dont la théologie africaine peut contribuer au développement d’un ethos écologique dans le christianisme africain réside dans l’appropriation du cadre conceptuel de la notion africaine de force vitale en articulation avec la « pneumatologie », la théologie de l’Esprit, dans le contexte de la théologie africaine. L’auteur entend que le centrage sur la vie et la relationalité qu’exprime la notion africaine de force vitale, ont une signification écologique ».

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Pionnières

“L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme”. 

Louis Aragon

 

Dix ans après » | le TEDX du fondateur de Sparknews

Dix ans après » | le TEDX du fondateur de Sparknews

C’est un éternel optimiste, Christian de Boisredon, qui a créé l’agence de presse collaborative Sparknews en 2012 puis Reporter d’espoirs, avec pour objectif d'amplifier l'impact de toutes les initiatives positives qui existent tout autour du monde et de les faire...

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La révolution ChatGPT

Regard œcuménique sur ChatGPT

Interview de David GONZALEZ sur RCF : La révolution ChatGPT » , par Geneviève Gubert :  https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/regard-oecumenique?episode=342086

La bataille a commencé. L’application ChatGPT est-elle « essentiellement du plagiat high-tech”, “une façon d’éviter d’apprendre” », ou un saut économique, social et technologique majeur ? Peut-on lui faire confiance ? Doit-on la croire ? À vous de le dire. Les questions de cet interview sont 100 % humaines et les réponses sont 100 % celles de ChatGPT. Cette introduction n’a donc pas été créée par un robot. Pour le moment.

Si la première chose qui vous vient à l’esprit est, « ras-le-bol de l’aliénation à Internet » : « Désolé, mais j’ai du mal à m’intéresser à la prose (ou aux vers) produits par des ordinateurs, pourtant j’ai un master en intelligence artificielle, ou peut-être est-ce parce que j’ai un master en intelligence artificielle. J’aime infiniment mieux discuter avec des vraies personnes, avec un cœur, plus ou moins animées du Souffle (Esprit) : des humains et Dieu » (pasteur Marc Pernot), suivez ce lien* ou sautez à la fin de cet article (sa conclusion est excellente)

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La jeunesse française : une mentalité nouvelle, prélude à un nouveau genre de vie

La fracture.

Dans l’évolution des sociétés, la jeunesse peut être une aile marchante. Elle témoigne des changements de valeurs en cours. C’était le cas dans les années 1960. Aussi bien, au tout début du grand virage de cette époque, en 1957, l’Express propose à l’IFOP (Institut français d’opinion publique) de réaliser une grande enquête en face à face par questionnaire auprès des 15-29 ans. Les résultats de ce sondage sont publiés sous forme de feuilleton. Françoise Giroud, cofondatrice de l’Express, invente à cette occasion, le concept de « nouvelle vague », formule qui deviendra célèbre, car elle anticipe l’affirmation de la jeunesse comme catégorie sociale à part dans les années 1960, puis dans les décennies suivantes » (p 13). Ce sondage sera reconduit par l’IFOP de 10 ans en 10 ans, les décennies suivantes jusqu’en 1998, puis suspendu. Puis ce fut une pause. Cette recherche a repris récemment en vue de la publication d’un livre sur la jeunesse actuelle aux éditions Les Arènes. Plus de 1500 personnes âgées de 18 à 20 ans ont été interrogées en février 2021. « Cette enquête 2021 sur la génération des 18-30 ans révèle une véritable fracture avec les autres générations. Cette jeunesse a grandi avec internet et les réseaux sociaux, a connu le terrorisme et la crise du Covid-19, mais elle dépasse largement les étiquettes, trop souvent réductrices, qu’on lui a accolées… Elle apparaît à la fois désenchantée et résiliente, tolérante en matière de mœurs et de religion, mais aussi intransigeante sur l’égalité et le climat » (page de couverture). Dans son livre : « La fracture » (1), Frédéric Dabi (avec Stewart Chau), nous expose comment le jeunesse d’aujourd’hui se distingue de la société environnante. Ecrit à la veille des élections présidentielles en 2022, cette étude porte une attention particulière aux attitudes politiques. Elle scrute évidemment l’impact du choc imposé par l’épidémie de Covid. Cet impact a été violent, mais il n’a pas brisé le ressort de vie de cette jeunesse. « Cette jeunesse désenchantée dans une époque malchanceuse est néanmoins « une jeunesse fluctuat nec mergitur » (p 17-19). Les données abondantes de cette enquête appellent un examen attentif à partir de la lecture du livre. Elles peuvent être envisagées avec différents regards et sous différents angles. Nous choisissons d’envisager la manière dont cette jeunesse, à travers une mentalité nouvelle, anticipe une évolution du genre de vie, une nouvelle manière de vivre. C’est un regard positif qui n’exclue pas les craintes qu’on peut nourrir sur certains points, notamment dans le champ politique.

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L’intelligence des machines et les acteurs humains

Un documentaire très pédagogique diffusé par Arte : Autopsie d’une intelligence artificielle montre assez bien où en est arrivée, et où n’en est pas arrivée, aujourd’hui, l’intelligence artificielle, et les questions que son usage soulève dans les interfaces avec les acteurs humains.

On retrouve, au passage, des questions très anciennes que la sociologie du travail a posées pratiquement dès ses débuts.

 

Des performances supérieures à l’intelligence humaine dans beaucoup de domaines

Le propos n’est pas de dire que les machines sont inefficaces. Depuis longtemps on sait que, dans beaucoup de domaines, les algorithmes sont plus performants que les humains. Il nous paraît naturel, par exemple, d’utiliser une calculette ou de laisser une machine faire l’addition dans les magasins, car nous savons que tout un chacun commet de nombreuses erreurs de calcul, en faisant une simple addition (ne parlons pas de la soustraction et, pire encore, de la multiplication ou, le pire du pire, la division).

On laisse des algorithmes gérer les ascenseurs depuis très longtemps. On utilise les GPS avec circonspection, mais ils trouvent des itinéraires auxquels nous n’avons pas pensé et, dans des zones que nous ne connaissons pas, ils sont beaucoup efficaces que la plupart des personnes essayant de se repérer sur une carte routière. Dans tout ce qui est calcul et combinatoire nous sommes complètement dépassés par les machines.

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Composer un monde en commun

Une théologie politique de l’anthropocène

Selon Gaël Giraud

Economiste et prêtre jésuite, directeur de recherche au CNRS, Gaël Giraud vient de publier une thèse de doctorat en théologie sous forme d’un livre de plus de 800 pages : « Composer un monde en commun. Une théologie politique de l’anthropocène » (1). Cet ouvrage aborde les problèmes majeurs de notre temps, et tout particulièrement la question écologique, en conjuguant des approches diverses : économique, politique, théologique, dans une abondance et une variété de sources. La présentation en page de couverture résume bien le projet de cet ouvrage.

« Comment relever les extraordinaires défis que nous lancent les crises induites par la destruction de notre habitat planétaire ? Faut-il réviser le concept même de propriété privée ? Remettre en cause la souveraineté des états-nations ? Comment construire des institutions internationales qui permettraient de prendre soin de nos communs : le climat, mais aussi la diversité, la santé, les cultures et jusqu’à la démocratie ? Car c’est elle qui, aujourd’hui, est menacée par notre refus d’inscrire des limites à la toute-puissance de la personnalité juridique, des techniques extractives et de la marchandisation du monde. Où trouverons-nous les ressources politiques, culturelles et spirituelles pour inventer ces limites et en faire une chance plutôt qu’une insupportable privation de liberté ».

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Articles du moment

Le Dieu de l’impossible

« Le Dieu de l’impossible »*, sous ce titre, tout à fait justifié, Claudine Jacquin, pasteure retraitée de l’église protestante unie de France, partage des moments de sa vie spirituellement forts et, à travers eux, son cheminement avec Dieu, avec elle-même et avec les autres.

Comme tous les témoignages ceux-ci sont à la fois uniques et analogues à d’autres témoignages riches et réconfortants. Ils nous parlent de guérisons, de pardons, de délivrance. Ils sont donnés d’une manière simple et brève, étayés de versets bibliques. Ils font montre d’une vérité qui n’occulte pas les parts d’ombres et de doutes. Ils s’ouvrent par instants sur des approches inhabituelles à nos pratiques cultuelles. Rien d’original. Certes. Et pourtant ! Ils jaillissent d’un vécu tellement à l’écoute du Seigneur qu’ils donnent envie, non de tant de voir des miracles que de vivre une relation comparable avec Jésus. Qu’importe si deux ou trois chapitres me déroutent un peu, tous sont porteurs d’une force inouïe et d’une tranquille invitation à interroger notre amour quotidien pour le Seigneur et pour ceux qu’Il place sur notre route.

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Mémoires d’un galérien du Roi Soleil

J’ai repris la lecture d’un livre acheté au Musée du Désert, dans les Cévennes, en 2008, ce musée retraçant l’histoire des premiers protestants : Mémoires d’un galérien du Roi Soleil, par Jean Marteilhe.

En 1700, un jeune homme de 17 ans, de Bergerac en Dordogne, décide de fuir les dragonnades avec un ami de son âge, et de quitter le royaume de France. Il est de la « religion prétendue réformée » (RPF), protestant donc.

En ce temps, le roi louis XIV a décidé de convertir de force ces hérétiques à la vraie religion, la catholique. Tous les moyens sont bons, y compris ces dragonnades qui autorisaient les dragons du roi à s’installer dans les familles, piller, voler, violer, tuer en toute impunité, jusqu’à la reddition du maître des lieux qui adjurait ou mourait. Les femmes étaient enfermées, souvent à vie, les enfants arrachés à leur famille, placés en orphelinat, pour « éradiquer le mal ».

Les tenants de cette nouvelle religion avaient réclamé auparavant la réforme du catholicisme, à l’époque critiquable avec l’achat des indulgences et autres trafics d’argent. En réponse à cette démarche, le Pape avait excommunié l’un de ses leaders, le moine allemand Martin Luther. Nous sommes au 16eme siècle.

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L’amour des autres commence par l’amour de soi

Selon Jacqui Lewis

Cette méditation publiée sur le site : Center for action and meditation (1), s’appuie sur la réflexion de la pasteure et docteure Jacqui Lewis (2) : « Peu importe ce que nous sommes et d’où nous venons, peu importe qui nous aimons et comment nous gagnons notre vie, l’appel à aimer votre prochain comme vous vous aimez vous-même, lorsqu’il est vécu, exprime l’interdépendance dont les humains ont besoin pour survivre et prospérer. Et le premier pas, le point de départ est l’amour de soi. Dans la langue grecque, les expressions : aimer son prochain et s’aimer soi-même sont reliées par le mot ‘os’ qui est comme un signe égal. Ce qui suggère que s’aimer et aimer son prochain, c’est exactement le même mouvement. Lorsque nous ne nous aimons pas nous-même, il est impossible d’aimer notre prochain.

Le lien entre l’amour de soi et l’amour des autres remonte du fond des temps. A partir du moment où nous nous sommes levés et sommes sortis de nos cavernes solitaires et sommes entrés dans la lumière de la communauté tribale, les humains ont compris cette unité inextricable. Nos vies sont tissées ensemble dans l’amour. Presque toutes les grandes religions du monde nous encouragent à aimer notre prochain comme nous-mêmes. Appelé quelque fois la Règle d’Or, ce bel enseignement invite les humains à se traiter les uns les autres, et dans quelques traditions, toutes les créatures, comme nous aimerions qu’on nous traite. L’histoire enchâssée dans ces enseignements à travers les fois et les religions est : nous appartenons à un tissu mutuellement bénéfique de connections, de bien-être et d’amour. A la racine de cette connection, il y a l’empathie ; le résultat est la gentillesse, la compassion, le respect et la compréhension. Quand la religion n’est pas centrée sur la mutualité, elle peut devenir un de ces récits toxiques qui, à la fin, détruit l’amour de soi ».

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Le bonheur et les larmes

La spiritualité des Psaumes.

La deuxième béatitude (la troisième dans certains manuscrits) pousse la tension du genre à son maximum : « heureux ceux qui pleurent (ou les affligés) car ils seront consolés ! » Jésus va loin dans le paradoxe.
Il y a, par ailleurs, une particularité : à la différence des autres béatitudes, elle ne désigne pas des personnes qui ont fait un choix de vie particulier. Les affligés, ou ceux qui pleurent, sont plutôt les victimes de choix faits par d’autres.
Ces deux remarques lancent deux défis à la compréhension, à l’appropriation et à l’actualisation de ce texte. A qui, à quoi, pensait Jésus ?

C’est l’occasion de dire que l’on perçoit mieux le sens des Béatitudes, si on considère qu’elles ouvrent, certes, une histoire (on entame, ici, une série de béatitudes au futur), mais qu’elles s’inscrivent, également, dans une histoire.

La tradition prophétique, à l’arrière-plan de cette béatitude

Le premier point de repère historique auquel on pense, dans le cas présent, est la lignée des prophètes qui ont porté la voix des affligés. Une référence encore plus précise est la prophétie d’Esaïe 61. La béatitude emprunte, en effet, les mots mêmes  d’un extrait de ce texte (dans la version grecque de la Septante), qui, en effet, éclaire la portée de la parole de Jésus : « l’Esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a conféré l’onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, pour panser ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs l’affranchissement et aux prisonniers la libération, pour proclamer une année de faveur du Seigneur et un jour de vengeance, pour consoler tous ceux qui pleurent [les affligés], mettre à ceux qui pleurent [les affligés] en Sion un diadème, oui leur donner un diadème et non pas de la cendre, une huile de joie au lieu des pleurs [de l’affliction], un vêtement de louange, au lieu d’un esprit abattu. On les appellera térébinthes de la justice, plantation du Seigneur, destinés à manifester sa splendeur » (Es 61.1-3).

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Les paraboles de Jésus

Des enseignements de sagesse (1)

Dans son site : Center for action and méditation, Richard Rohr nous offre une réflexion sur les paraboles pour nous aider à mieux en comprendre le sens et la portée au delà de que nous est parfois communiqué. Dans cette intention, il fait appel à Cynthia Bourgeault, prêtre dans l’Église anglicane et auteure spirituelle.

« Les paraboles s’inscrivent dans le genre de la sagesse. Elles appartiennent au « mashal », la branche juive d’une tradition universelle qui comprend de la poésie sacrée, des histoires, des proverbes, des énigmes et des dialogues à travers laquelle la sagesse se transmet.

Nous pouvons voir l’éclat de l’enseignement de Jésus, qui, au fil du rasoir, emmène le monde familier du « mashal », loin au-delà de la zone de sécurité traditionnelle d’une moralité conventionnelle dans un monde de renversement radical et de paradoxe. Il transforme les proverbes en paraboles – et incidemment, une parabole n’est pas la même chose qu’un aphorisme ou une leçon morale. La plus proche cousine est en fait le « koan » bouddhiste, un paradoxe délibérément subversif visant à tourner de haut en bas notre manière de voir habituelle… Leur but n’est pas de confirmer, mais de déraciner. Vous pouvez imaginer l’effet que cela produit sur un auditoire. Au travers des évangiles, nous entendons les gens dire sans cesse : « Qu’est-ce que cela qu’il enseigne ? Personne n’a jamais parlé comme cela avant. D’où tient-il cela, d’où vient-il ? ».

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La diversité religieuse en France

La diversité religieuse en France : transmissions intergénérationnelles et pratiques selon les origines

Le 30 mars 2023, l’Institut national de la statistique et des études économiques a publié une étude sur la diversité religieuse en France en portant particulièrement son attention sur les transmissions intergénérationnelles et pratiques selon les origines (1).

Comme nous le savons, le paysage religieux en France profondément changé au cours des quarante dernières années. Le programme d’enquêtes international sur les valeurs des européens a permis de suivre ces évolutions. A cet égard, un livre est paru en 2019 : « La France des valeurs. Quarante ans d’évolution » (2). Nous pouvons donc inscrire l’étude de l’INSEE dans le cadre plus vaste de l’évolution du paysage religieux en France.

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Une vraie spiritualité chez beaucoup de jeunes

Un éveil spirituel (1)

Selon Adam Bucko

Dans une séquence sur le thème d’une mystique interspirituelle, publiée en septembre 2020 sur le site : Center for action and contemplation, Richard Rohr donne la parole à Adam Bucko, un prêtre anglican en contact avec la jeunesse.

Adam Bucko est un prêtre anglican, actif auprès des pauvres dans la ville de New-York. Il est engagé dans une pratique spirituelle œcuménique et interreligieuse. Il aide des jeunes à découvrir une vie spirituelle au XXIe siècle et à vivre au service de la compassion et de la justice. Le ministère d’Adam Bucko est la résultante d’un parcours original. Venant de Pologne, ayant un moment fréquenté des milieux anarchistes, il immigre aux Etats- Unis et, en quête spirituelle, il séjourne dans des monastères en Amérique et en Inde. Sa rencontre avec un enfant abandonné en Inde l’amène à travailler ensuite avec les jeunes dans la rue à son retour aux Etats-Unis. Et par ailleurs, il crée une fraternité néo-monatisque œcuménique et interspirituelle à l’intention des jeunes, qui apporte une formation pour une spiritualité radicale et un activisme sacré. En 2015, il a écrit un livre sur « le nouveau monachisme. Un manifeste interspirituel pour une vie contemplative ». https://www.huffpost.com/author/adam-bucko

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Ce que j’ai découvert en 3 ans 1/2 de recherche auprès des agnostiques

3 découvertes sur la spiritualité des français qui peuvent nous aider à mieux les rejoindre (partie 1/3)

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Si on peut observer, parfois, une certaine méfiance sur ce nouvel intérêt de la part des journalistes (cf. émission Capital de M6 sur l’argent, les sectes, les coachs et le développement personnel) ou des intellectuels (cf. “Développement (im)personnel” de la philosophe Julia de Funès). Le traitement et la considération de cette tendance de fond – qui concerne de plus en plus de Français aujourd’hui – va vers un a priori positif. Il suffit de voir la croissance du rayon de la FNAC ou de n’importe quelle librairie généraliste.

 

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Esprit et écologie dans le contexte de la théologie africaine

Une perspective ouverte par Teddy Chalwe Sakupapa

University of the Western Cape. Collège théologique de l’Église Unie de Zambie

Notre engagement écologique sera d’autant plus actif et pertinent qu’il pourra s’inscrire dans une vision spirituelle. Dans son livre : « Ecospiritualité », Michel Maxime Egger vient nous éclairer (1). L’encyclique du pape François : « Laudato Si » a eu un grand retentissement (2). Très tôt, le grand théologien : Jürgen Moltmann a ouvert la voie dans son livre : « Dieu dans la création », portant en sous-titre, dès 1989 dans l’édition française : « Traité écologique de la création ». Et dans les années qui ont suivi, Jürgen Moltmann a mis en évidence l’œuvre de l’Esprit dans ce processus : « L’Esprit qui donne la vie » (3). Cependant, ce nouvel éclairage doit se frayer un chemin à travers la mémoire des représentations théologiques du passé occidental. L’article de Teddy Chalwe Sakupapa : « Spirit and ecology in the context of african theology » (4) est d’autant plus utile et pertinent. Et, de plus, il participe à la mobilisation de l’Afrique dans l’engagement écologique. A partir d’une approche théologique contextuelle, Teddy Chalwe Sakupapa montre que « la manière dont la théologie africaine peut contribuer au développement d’un ethos écologique dans le christianisme africain réside dans l’appropriation du cadre conceptuel de la notion africaine de force vitale en articulation avec la « pneumatologie », la théologie de l’Esprit, dans le contexte de la théologie africaine. L’auteur entend que le centrage sur la vie et la relationalité qu’exprime la notion africaine de force vitale, ont une signification écologique ».

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La révolution ChatGPT

Regard œcuménique sur ChatGPT

Interview de David GONZALEZ sur RCF : La révolution ChatGPT » , par Geneviève Gubert :  https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/regard-oecumenique?episode=342086

La bataille a commencé. L’application ChatGPT est-elle « essentiellement du plagiat high-tech”, “une façon d’éviter d’apprendre” », ou un saut économique, social et technologique majeur ? Peut-on lui faire confiance ? Doit-on la croire ? À vous de le dire. Les questions de cet interview sont 100 % humaines et les réponses sont 100 % celles de ChatGPT. Cette introduction n’a donc pas été créée par un robot. Pour le moment.

Si la première chose qui vous vient à l’esprit est, « ras-le-bol de l’aliénation à Internet » : « Désolé, mais j’ai du mal à m’intéresser à la prose (ou aux vers) produits par des ordinateurs, pourtant j’ai un master en intelligence artificielle, ou peut-être est-ce parce que j’ai un master en intelligence artificielle. J’aime infiniment mieux discuter avec des vraies personnes, avec un cœur, plus ou moins animées du Souffle (Esprit) : des humains et Dieu » (pasteur Marc Pernot), suivez ce lien* ou sautez à la fin de cet article (sa conclusion est excellente)

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La jeunesse française : une mentalité nouvelle, prélude à un nouveau genre de vie

La fracture.

Dans l’évolution des sociétés, la jeunesse peut être une aile marchante. Elle témoigne des changements de valeurs en cours. C’était le cas dans les années 1960. Aussi bien, au tout début du grand virage de cette époque, en 1957, l’Express propose à l’IFOP (Institut français d’opinion publique) de réaliser une grande enquête en face à face par questionnaire auprès des 15-29 ans. Les résultats de ce sondage sont publiés sous forme de feuilleton. Françoise Giroud, cofondatrice de l’Express, invente à cette occasion, le concept de « nouvelle vague », formule qui deviendra célèbre, car elle anticipe l’affirmation de la jeunesse comme catégorie sociale à part dans les années 1960, puis dans les décennies suivantes » (p 13). Ce sondage sera reconduit par l’IFOP de 10 ans en 10 ans, les décennies suivantes jusqu’en 1998, puis suspendu. Puis ce fut une pause. Cette recherche a repris récemment en vue de la publication d’un livre sur la jeunesse actuelle aux éditions Les Arènes. Plus de 1500 personnes âgées de 18 à 20 ans ont été interrogées en février 2021. « Cette enquête 2021 sur la génération des 18-30 ans révèle une véritable fracture avec les autres générations. Cette jeunesse a grandi avec internet et les réseaux sociaux, a connu le terrorisme et la crise du Covid-19, mais elle dépasse largement les étiquettes, trop souvent réductrices, qu’on lui a accolées… Elle apparaît à la fois désenchantée et résiliente, tolérante en matière de mœurs et de religion, mais aussi intransigeante sur l’égalité et le climat » (page de couverture). Dans son livre : « La fracture » (1), Frédéric Dabi (avec Stewart Chau), nous expose comment le jeunesse d’aujourd’hui se distingue de la société environnante. Ecrit à la veille des élections présidentielles en 2022, cette étude porte une attention particulière aux attitudes politiques. Elle scrute évidemment l’impact du choc imposé par l’épidémie de Covid. Cet impact a été violent, mais il n’a pas brisé le ressort de vie de cette jeunesse. « Cette jeunesse désenchantée dans une époque malchanceuse est néanmoins « une jeunesse fluctuat nec mergitur » (p 17-19). Les données abondantes de cette enquête appellent un examen attentif à partir de la lecture du livre. Elles peuvent être envisagées avec différents regards et sous différents angles. Nous choisissons d’envisager la manière dont cette jeunesse, à travers une mentalité nouvelle, anticipe une évolution du genre de vie, une nouvelle manière de vivre. C’est un regard positif qui n’exclue pas les craintes qu’on peut nourrir sur certains points, notamment dans le champ politique.

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L’intelligence des machines et les acteurs humains

Un documentaire très pédagogique diffusé par Arte : Autopsie d’une intelligence artificielle montre assez bien où en est arrivée, et où n’en est pas arrivée, aujourd’hui, l’intelligence artificielle, et les questions que son usage soulève dans les interfaces avec les acteurs humains.

On retrouve, au passage, des questions très anciennes que la sociologie du travail a posées pratiquement dès ses débuts.

 

Des performances supérieures à l’intelligence humaine dans beaucoup de domaines

Le propos n’est pas de dire que les machines sont inefficaces. Depuis longtemps on sait que, dans beaucoup de domaines, les algorithmes sont plus performants que les humains. Il nous paraît naturel, par exemple, d’utiliser une calculette ou de laisser une machine faire l’addition dans les magasins, car nous savons que tout un chacun commet de nombreuses erreurs de calcul, en faisant une simple addition (ne parlons pas de la soustraction et, pire encore, de la multiplication ou, le pire du pire, la division).

On laisse des algorithmes gérer les ascenseurs depuis très longtemps. On utilise les GPS avec circonspection, mais ils trouvent des itinéraires auxquels nous n’avons pas pensé et, dans des zones que nous ne connaissons pas, ils sont beaucoup efficaces que la plupart des personnes essayant de se repérer sur une carte routière. Dans tout ce qui est calcul et combinatoire nous sommes complètement dépassés par les machines.

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Composer un monde en commun

Une théologie politique de l’anthropocène

Selon Gaël Giraud

Economiste et prêtre jésuite, directeur de recherche au CNRS, Gaël Giraud vient de publier une thèse de doctorat en théologie sous forme d’un livre de plus de 800 pages : « Composer un monde en commun. Une théologie politique de l’anthropocène » (1). Cet ouvrage aborde les problèmes majeurs de notre temps, et tout particulièrement la question écologique, en conjuguant des approches diverses : économique, politique, théologique, dans une abondance et une variété de sources. La présentation en page de couverture résume bien le projet de cet ouvrage.

« Comment relever les extraordinaires défis que nous lancent les crises induites par la destruction de notre habitat planétaire ? Faut-il réviser le concept même de propriété privée ? Remettre en cause la souveraineté des états-nations ? Comment construire des institutions internationales qui permettraient de prendre soin de nos communs : le climat, mais aussi la diversité, la santé, les cultures et jusqu’à la démocratie ? Car c’est elle qui, aujourd’hui, est menacée par notre refus d’inscrire des limites à la toute-puissance de la personnalité juridique, des techniques extractives et de la marchandisation du monde. Où trouverons-nous les ressources politiques, culturelles et spirituelles pour inventer ces limites et en faire une chance plutôt qu’une insupportable privation de liberté ».

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Mémoires d’un galérien du Roi Soleil

J’ai repris la lecture d’un livre acheté au Musée du Désert, dans les Cévennes, en 2008, ce musée retraçant l’histoire des premiers protestants : Mémoires d’un galérien du Roi Soleil, par Jean Marteilhe.

En 1700, un jeune homme de 17 ans, de Bergerac en Dordogne, décide de fuir les dragonnades avec un ami de son âge, et de quitter le royaume de France. Il est de la « religion prétendue réformée » (RPF), protestant donc.

En ce temps, le roi louis XIV a décidé de convertir de force ces hérétiques à la vraie religion, la catholique. Tous les moyens sont bons, y compris ces dragonnades qui autorisaient les dragons du roi à s’installer dans les familles, piller, voler, violer, tuer en toute impunité, jusqu’à la reddition du maître des lieux qui adjurait ou mourait. Les femmes étaient enfermées, souvent à vie, les enfants arrachés à leur famille, placés en orphelinat, pour « éradiquer le mal ».

Les tenants de cette nouvelle religion avaient réclamé auparavant la réforme du catholicisme, à l’époque critiquable avec l’achat des indulgences et autres trafics d’argent. En réponse à cette démarche, le Pape avait excommunié l’un de ses leaders, le moine allemand Martin Luther. Nous sommes au 16eme siècle.

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L’amour des autres commence par l’amour de soi

Selon Jacqui Lewis

Cette méditation publiée sur le site : Center for action and meditation (1), s’appuie sur la réflexion de la pasteure et docteure Jacqui Lewis (2) : « Peu importe ce que nous sommes et d’où nous venons, peu importe qui nous aimons et comment nous gagnons notre vie, l’appel à aimer votre prochain comme vous vous aimez vous-même, lorsqu’il est vécu, exprime l’interdépendance dont les humains ont besoin pour survivre et prospérer. Et le premier pas, le point de départ est l’amour de soi. Dans la langue grecque, les expressions : aimer son prochain et s’aimer soi-même sont reliées par le mot ‘os’ qui est comme un signe égal. Ce qui suggère que s’aimer et aimer son prochain, c’est exactement le même mouvement. Lorsque nous ne nous aimons pas nous-même, il est impossible d’aimer notre prochain.

Le lien entre l’amour de soi et l’amour des autres remonte du fond des temps. A partir du moment où nous nous sommes levés et sommes sortis de nos cavernes solitaires et sommes entrés dans la lumière de la communauté tribale, les humains ont compris cette unité inextricable. Nos vies sont tissées ensemble dans l’amour. Presque toutes les grandes religions du monde nous encouragent à aimer notre prochain comme nous-mêmes. Appelé quelque fois la Règle d’Or, ce bel enseignement invite les humains à se traiter les uns les autres, et dans quelques traditions, toutes les créatures, comme nous aimerions qu’on nous traite. L’histoire enchâssée dans ces enseignements à travers les fois et les religions est : nous appartenons à un tissu mutuellement bénéfique de connections, de bien-être et d’amour. A la racine de cette connection, il y a l’empathie ; le résultat est la gentillesse, la compassion, le respect et la compréhension. Quand la religion n’est pas centrée sur la mutualité, elle peut devenir un de ces récits toxiques qui, à la fin, détruit l’amour de soi ».

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Le bonheur et les larmes

La spiritualité des Psaumes.

La deuxième béatitude (la troisième dans certains manuscrits) pousse la tension du genre à son maximum : « heureux ceux qui pleurent (ou les affligés) car ils seront consolés ! » Jésus va loin dans le paradoxe.
Il y a, par ailleurs, une particularité : à la différence des autres béatitudes, elle ne désigne pas des personnes qui ont fait un choix de vie particulier. Les affligés, ou ceux qui pleurent, sont plutôt les victimes de choix faits par d’autres.
Ces deux remarques lancent deux défis à la compréhension, à l’appropriation et à l’actualisation de ce texte. A qui, à quoi, pensait Jésus ?

C’est l’occasion de dire que l’on perçoit mieux le sens des Béatitudes, si on considère qu’elles ouvrent, certes, une histoire (on entame, ici, une série de béatitudes au futur), mais qu’elles s’inscrivent, également, dans une histoire.

La tradition prophétique, à l’arrière-plan de cette béatitude

Le premier point de repère historique auquel on pense, dans le cas présent, est la lignée des prophètes qui ont porté la voix des affligés. Une référence encore plus précise est la prophétie d’Esaïe 61. La béatitude emprunte, en effet, les mots mêmes  d’un extrait de ce texte (dans la version grecque de la Septante), qui, en effet, éclaire la portée de la parole de Jésus : « l’Esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a conféré l’onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, pour panser ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs l’affranchissement et aux prisonniers la libération, pour proclamer une année de faveur du Seigneur et un jour de vengeance, pour consoler tous ceux qui pleurent [les affligés], mettre à ceux qui pleurent [les affligés] en Sion un diadème, oui leur donner un diadème et non pas de la cendre, une huile de joie au lieu des pleurs [de l’affliction], un vêtement de louange, au lieu d’un esprit abattu. On les appellera térébinthes de la justice, plantation du Seigneur, destinés à manifester sa splendeur » (Es 61.1-3).

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Les paraboles de Jésus

Des enseignements de sagesse (1)

Dans son site : Center for action and méditation, Richard Rohr nous offre une réflexion sur les paraboles pour nous aider à mieux en comprendre le sens et la portée au delà de que nous est parfois communiqué. Dans cette intention, il fait appel à Cynthia Bourgeault, prêtre dans l’Église anglicane et auteure spirituelle.

« Les paraboles s’inscrivent dans le genre de la sagesse. Elles appartiennent au « mashal », la branche juive d’une tradition universelle qui comprend de la poésie sacrée, des histoires, des proverbes, des énigmes et des dialogues à travers laquelle la sagesse se transmet.

Nous pouvons voir l’éclat de l’enseignement de Jésus, qui, au fil du rasoir, emmène le monde familier du « mashal », loin au-delà de la zone de sécurité traditionnelle d’une moralité conventionnelle dans un monde de renversement radical et de paradoxe. Il transforme les proverbes en paraboles – et incidemment, une parabole n’est pas la même chose qu’un aphorisme ou une leçon morale. La plus proche cousine est en fait le « koan » bouddhiste, un paradoxe délibérément subversif visant à tourner de haut en bas notre manière de voir habituelle… Leur but n’est pas de confirmer, mais de déraciner. Vous pouvez imaginer l’effet que cela produit sur un auditoire. Au travers des évangiles, nous entendons les gens dire sans cesse : « Qu’est-ce que cela qu’il enseigne ? Personne n’a jamais parlé comme cela avant. D’où tient-il cela, d’où vient-il ? ».

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Anne Soupa : le renouveau de l’Église passe aussi par les femmes

Anne Soupa : le renouveau de l’Église passe aussi par les femmes

Anne Soupa est bien connue pour son action militante en vue d’une réforme de l’Eglise catholique. Diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris, elle poursuivra ensuite des études à l’Institut de pastorale et d’études religieuses de Lyon où elle obtient une...

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Pionnières

“L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme”. 

Louis Aragon

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Pionnières. Comment les femmes sont devenues pasteures, de Lauriane Savoy, Éditions Labor et Fides, mars 2023.
 
« Comme il est réconfortant et même savoureux, pour des femmes comme moi, prises dans le glacis masculin de l’Église catholique, de bénéficier de ces nombreux témoignages de femmes protestantes ! C’est un appui considérable. Aussi, ai- je refermé ce livre avec un très fort sentiment de gratitude et aussi… avec le sourire. » (Anne Soupa, Préface. Pionnières. Comment les femmes sont devenues pasteures, de Lauriane Savoy) : « La présente enquête, à la croisée entre histoire, théologie et études genre, est inédite ».
 

Le Dieu de l’impossible

« Le Dieu de l’impossible »*, sous ce titre, tout à fait justifié, Claudine Jacquin, pasteure retraitée de l’église protestante unie de France, partage des moments de sa vie spirituellement forts et, à travers eux, son cheminement avec Dieu, avec elle-même et avec les autres.

Comme tous les témoignages ceux-ci sont à la fois uniques et analogues à d’autres témoignages riches et réconfortants. Ils nous parlent de guérisons, de pardons, de délivrance. Ils sont donnés d’une manière simple et brève, étayés de versets bibliques. Ils font montre d’une vérité qui n’occulte pas les parts d’ombres et de doutes. Ils s’ouvrent par instants sur des approches inhabituelles à nos pratiques cultuelles. Rien d’original. Certes. Et pourtant ! Ils jaillissent d’un vécu tellement à l’écoute du Seigneur qu’ils donnent envie, non de tant de voir des miracles que de vivre une relation comparable avec Jésus. Qu’importe si deux ou trois chapitres me déroutent un peu, tous sont porteurs d’une force inouïe et d’une tranquille invitation à interroger notre amour quotidien pour le Seigneur et pour ceux qu’Il place sur notre route.

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De retour en Centre-Afrique après un doctorat autour de la théologie de l’espérance de Jürgen Moltmann, Rodolphe Gozegba anime l’association A9.

Dans un pays vulnérable confronté au défi de la pauvreté, du dérèglement climatique, des conflits politico-religieux, A9 entreprend une action pacifiante selon deux axes particulièrement innovants : le développement d’une agriculture urbaine visant à l’autonomie alimentaire sous forme de jardins potagers dans une grande ville africaine, et la mise en œuvre d’une formation  en vue de la compréhension interreligieuse et interculturelle en partenariat avec l’université de Bangui.

 

Les bienfaits et les fruits d’une spiritualité plus ouverte et inclusive des pratiques traditionnelles

Suite à l’intérêt qu’a suscité au cours de l’été l’article de Pierre LeBel sur la théologie autochtone au Canada et les déplacements qu’elle propose, Témoins a décidé d’offrir un webinaire sur ce thème avec Pierre LeBel et ses deux invités.

La chrétienté ayant participé à la colonisation des territoires et des peuples dans les Amériques, l’Afrique, en Asie et en Océanie, il s’ensuit que la postchrétienté participe à la décolonisation des territoires et des peuples autochtones au Canada et ailleurs dans le monde. Que nous proposent les théologiens et les croyants autochtones afin que la foi chrétienne soit véritablement libératrice ? Notre webinaire portera sur le Québec afin de voir comment ses enjeux se réalisent sur le terrain.

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