La prière ouvre les coeurs, les situations.
Elle suscite confiance et espérance.
La prière est un élément de notre vie, nos enfants le savent et ont la liberté de s’y intégrer. Il y a ainsi, au sein de notre famille, quelques moments privilégiés. Par exemple, avant un repas nous lisons ensemble un verset de la Bible et nous en discutons puis nous prenons un temps de prière qui s’élabore autour de notre partage. Chacun, à son tour, choisit un chant et c’est pour nous l’occasion de remercier le Seigneur. Ce moment est respecté par tous.
Ecouter et suggérer.
Nous nous efforçons également avec Yves de prendre un temps avec chacun de nos trois aînés (le dernier étant encore un bébé) au moment du coucher afin de les écouter car ils ont également beaucoup de choses à raconter le soir et c’est souvent là que remontent pour eux les événements qui engendrent questions ou angoisses.
Emmanuelle, notre fille de neuf ans, étant ainsi très angoissée par une audition de piano à laquelle son professeur accordait beaucoup d’importance. Nous avions beau relativiser ce petit événement, rien n’y faisait. Elle n’arrivait plus à s’endormir et pleurait tous les soirs. Nous avons parlé ensemble afin qu’elle accepte de ne pas être parfaite et qu’elle puisse mettre sa confiance en Dieu. Puis, nous lui avons suggéré de lire les textes bibliques qui lui étaient proposés dans dans son “explorateur” (fascicule de lecture biblique pour enfants) et le verset qu’elle devait décoder était : “ne crains pas car je te rachète, je t’appelle par ton nom, tu es à moi”. Cette parole l’a profondément apaisée bien au delà de nos mots de parents et elle a pu se rendre sereinement à son audition.
Merci – Pardon – S’il te plaît.
J’utilise parfois avec les deux filles, de sept et neuf ans, le “Merci – Pardon – S’il te plaît”. Non, ce n’est pas une formule magique mais cela permet d’alimenter notre prière lorsque nous manquons d’inspiration spontanée.
le “Pardon” c’est, si le besoin s’en fait sentir, l’occasion de remettre au Seigneur les conflits de la journée. Le pardon fonctionne dans tous les sens, c’est parfois à moi de leur demander pardon pour attitude ou une parole injuste à l’encontre de l’un d’eux. C’est parfois aussi le moment d’aller se réconcilier avec le frère ou la soeur avec lequel on s’est disputé.
cela permet également d’évacuer les ressentiments contre la copine qui aujoiurd’hui m’a tourné le dos sans raison.
Le “S’il te plaît”, c’est la prière d’intercession, un parent ou un ami malade, un cousin qui se fait opérer, un enfant de la classe dont les parents se séparent. C’est aussi le temps pour apporter au Seigneur un problème particulier.
Dans les difficultés.
L’enfant progresse dans sa foi au travers des difficultés qu’il a pu surmonter à l’aide de la prière. Ainsi, il y a quelques années, notre fils aîné à son entrée en cours préparatoire a d’emblée été terrorisé par sa maîtresse. Toutes les acquisitions scolaires étaient pour lui très laborieuses.
Sylvain avait besoin que l’on prie avec lui-même au moment de franchir la porte de l’école. IL aimait beaucoup l’histoire de Daniel dans la fosse aux lions. Il comprenait que Dieu était partout même là où son papa ou sa maman ne pouvait le suivre.
Après avoir prié et réfléchi avec Yves nous avons décidé d’aller ensemble trouver la maîtresse dans un esprit de vérité.
Nous avons ainsi pu lui exprimer la peur qu’éprouvait Sylvain à son égard. Son attitude a changé, elle est devenue bienveillante.
Sylvain a pu terminer avec succès son C.P. Quelle occasion de remercier le Seigneur! Et dans les moments difficiles, avec Sylvain qui a maintenant douze ans nous nous rappelons souvent combien le Seigneur a été bon et fidèle dans ce combat.
Avec humilité.
A côté des temps forts, il y a bien sûr des passages à vide où il vaut mieux parler “à” Dieu de nos enfants que de leur parler “de” Dieu.Nous Nous heurtons parfois à un refus de la prière et à des velléités d’indépendance chez nos enfants qui grandissent. Il s’agit alors de les gérer et la discussion s’avère rapidement peu fructueuse. C’est là qu’intervient la prière personnelle ou en couple à l’issue de laquelle je dois laisser mon raisonnement, mes “bonnes idées” pour laisser agir le Seigneur accepter de prendre mon enfant là pù il en est, accepter également de me remettre en question car c’est parfois mes propres travers que je retrouve chez mon enfant, qui m’agacent le plus et c’est dans une démarche d’humilité que je me situe avec un autre regard sur mon enfant.
C’est aussi en ancrant davantage notre vie personnelle et notre vie de couple dans le Seigneur que nous pourrons leur donner de solides repères leur permettant de construire leur vie chrétienne à leur tour.
Monique ARNAUD
Montélimar (36)
Témoins n0 116