Ce 23 mars, à l’occasion de son assemblée générale, Témoins avait invité Pascal Colin sur le thème de l’économie sociale et solidaire, ses valeurs et ses enjeux. Voici un compte rendu de son exposé puis des échanges avec la salle.
La parole est à Pascal : « Tout d’abord j’aimerais vous dire ma joie d’être ici et d’assister avec vous à cette assemblée générale de Témoins. J’y suis venu avec deux amis : Isabelle Ullern et Philippe Girardet qui m’apportent leur appui dans les actions menées à « Initiatives ». Isabelle est philosophe chercheur et Philippe pasteur de l’église réformée évangélique de Massy. Comment me présenter en peu de mots ? Marié, père de 4 enfants, j’ai fêté récemment mes 55 ans. Professionnellement j’exerce la fonction de Directeur général de l’association Initiatives. Je suis maire-adjoint de la commune d’Antony, en charge des actions politiques et sociales. Engagé sur le plan national dans la promotion du secteur de l’économie sociale et solidaire j’ai aussi, pour finir, des responsabilités dans le conseil presbytéral de l’église réformée évangélique de Massy.
Retour aux sources
Initiatives est un centre de formation et un établissement médico-social situé à Bourg la Reine ** Voir le site **. L’association, à travers ses membres fondateurs, a des liens directs et indirects avec Témoins ce qui m’oblige à faire ici un léger retour historique. En 1973 et 1974, au lycée Descartes d’Antony, un groupe de jeunes issus de milieux non chrétiens découvrent la foi et décident de faire connaître l’évangile à leurs copains. Ils fondent, dans un lycée où l’aumônerie était peu présente, le Comité d’Action Chrétienne (CAC) et publient une petite feuille intitulée « Crois au Christ » qui proclame simplement : le Christ est vivant et il nous aime. De 3 au début notre groupe n’a jamais dépassé 5 ou 6 membres dynamiques mais il rassemblait autour de lui jusqu’à 100, voire 200 personnes.
En 1977 « Crois au Christ » est rebaptisé « Témoins ». Quelques années plus tard, dans le cadre d’un grand rassemblement lié au mouvement charismatique (La Porte ouverte à Chalon sur Saône) nous rencontrons des chrétiens de diverses confessions et là, plusieurs décident de s’agenouiller ensemble devant le Seigneur pour lui demander sa grâce et sa bénédiction. C’est au cours d’une de ces rencontres, où participaient notamment Odile et Jean Hassenforder (du groupe de prière « Le sénevé »), que dans la prière nous est venue la conviction de créer le Centre chrétien interconfessionnel, plus connu sous le nom de Témoins, son journal papier, aujourd’hui site internet.
La genèse de Témoins c’est la rencontre de chrétiens « hors les murs » comme aussi le pasteur Widmer de l’église mennonite de Chatenay-Malabry, qui, très tôt, avait eu la vision d’un mouvement interconfessionnel, bref, de chrétiens sortant du cadre de leurs églises (ou n’en ayant pas encore) pour créer des ponts entre les institutions.
Quel lien avec l’économie sociale et solidaire me direz-vous ? Dans toute société il faut des grains de sénevé, de la levure, c’est à dire des gens capables de sortir des sentiers battus. Aujourd’hui le combat à mener n’est plus en faveur de l’œcuménisme, quoique qu’il reste encore du chemin à parcourir, mais en faveur de l’économie sociale et solidaire”
Comprendre l’économie sociale et solidaire.
Qu’est-ce que l’économie sociale et solidaire ? Comment la définir ? Prenons l’exemple des comptes de l’association Témoins. A sa valeur budgétaire s’ajoute une valeur réelle non chiffrée : le travail accompli par les bénévoles. Si l’on y intégrait ce temps de travail des bénévoles sa valeur budgétaire représenterait des sommes considérables.
Or cette valeur non chiffrée, dite non matérielle, n’apparaît pas dans les comptes nationaux.
En 2010 j’ai publié un article dans le journal Réforme intitulé « Créons le PIF, le produit intérieur de fraternité » qui soulignait que lorsque des acteurs s’engagent, il se crée de la richesse dont une partie ne se voit pas.
Dans notre société il existe 3 secteurs d’activités : celui de l’Etat, celui de l’entreprise et celui de l’économie sociale et solidaire. Ce dernier secteur comprend les associations ou des domaines économiques qui ne visent pas le profit immédiat (ex : les mutuelles, les entreprises d’insertions, des banques comme le crédit coopératif, des assurances …). Notons au passage que le secteur bancaire coopératif a pris moins risques avec les placements peu sûrs que le secteur bancaire classique.
L’un des avantages de ce secteur est qu’il ne délocalise pas puisqu’il ne vise pas l’enrichissement croissant des actionnaires. Tout ce qu’on exige de moi à Initiatives c’est d’équilibrer les comptes et si je dégage des ressources elles ne vont pas dans la poche des actionnaires mais sont réinvesties dans l’association, dans ses projets.
Les activités de l’économie sociale et solidaire, qui ne recherchent donc pas le profit en soi et n’enrichissent pas d’actionnaires, représentent en France 10% du produit intérieur brut (PIB) et 14% des emplois. En région parisienne il représente même 12 % du PIB et en Languedoc- Roussillon 14 ou 15 %. Mais ce secteur est tellement émietté, atomisé, que les politiques ont du mal à le percevoir et à en mesurer l’importance. Il existe une réelle difficulté à rendre visible son dynamisme et pourtant il continue à créer des emplois.
Soyons cependant clair : la société a besoin d’un Etat qui régule et d’entreprises qui produisent de la richesse. Mais elle a besoin aussi de ce troisième secteur d’activité. Or, en France, il rencontre, depuis longtemps des difficultés propres à ce pays.
Pourquoi si peu de visibilité
Pourquoi ? Que se passe t-il dans la société française ? Les corps intermédiaires n’y ont pas été toujours valorisés. Pour le comprendre faisons un peu d’Histoire. Au XIXème siècle, quand les idées socialistes se développent, 2 courants apparaissent : le courant révolutionnaire qui veut tout changer (ex : l’Union soviétique) et le courant réformateur qui veut améliorer l’existant (créer des sociétés d’assistance, des mutuelles, des syndicats comme en Allemagne où existe souvent une réelle cogestion avec le patronat).
Dans les pays du nord de l’Europe on a plutôt une tradition réformatrice. En France on a plutôt une tradition révolutionnaire. Il en résulte que chez nous une partie de la gauche considère que l’Etat doit tout prendre en charge. Cette vision centralisatrice a oblitéré la vision sociale et solidaire partagée par la 3ième gauche (Michel Rocard par exemple). Voilà pourquoi la gauche dominante n’a guère été favorable à l’économie sociale et solidaire, quant à la droite, pour des raisons d’hyper libéralisme, elle ne l’a jamais été non plus.
Ainsi, pour des raisons enfouies dans l’inconscient collectif, aujourd’hui encore, on a du mal à faire émerger cette parole. La France, dont le centralisme à culminé sous Louis XIV et son « l’Etat c’est moi ! », reste encore un vieil Etat centralisateur.
En apparence nous en sommes sortis par la révolution française mais en réalité la République qui a fini par s’installer après quelques mouvements de balancier (Restaurations, Empires) assoit toujours sa légitimité sur une sorte de transcendance (vestige du culte de l’Etre suprême !). En France, si vous n’avez pas l’onction de l’Etat, vous avez des difficultés à être légitime. On n’a plus de roi mais le poids de la représentation de l’Etat demeure puissante.
Le renversement de perspective.
Toutefois un glissement s’est produit récemment, qui a opéré un changement dans ce domaine. Ce glissement est venu du sida. A Initiatives nous avons été l’un des acteurs de la prise en compte de cette pandémie. Elle reste notre cœur de métier à côté duquel nous formons aussi des éducateurs, des cadres et des responsables du réseau social. Nous œuvrons d’un côté à la formation, de l’autre à l’accompagnement de personnes malades du sida.
Que s’est-il passé face au sida ? L’Etat s’est révélé impuissant, il n’a su que faire et, pire, les médecins non plus. Face à cette pandémie ce sont les malades qui se sont levés pour agir et il a fallu les écouter, comprendre leurs paroles. Tout à coup le malade avait quelque chose à dire au médecin. Il a fallu que les tutelles des ministères reconnaissent leurs limites et entendent ces acteurs leur dire : nous avons une légitimité et c’est vous qui devez nous écouter.
Qu’a-t-on fait ? Nous sommes partis des besoins pour trouver les moyens et nous démener auprès des tutelles jusqu’à ce que les moyens arrivent et que l’on puisse, notamment, mettre en place des appartements, dits thérapeutiques, pour accueillir les sidéens.
Ce fut un mouvement tectonique : nous ne partions plus du haut vers le bas mais du bas vers le haut. Le droit des malades a fait bouger la charte déontologique, le mouvement a changé le rapport de force avec l’Etat. Nous avons obtenu que toutes ces expériences faites à la base (ex : appartements thérapeutiques) soient reconnues par l’Etat et lors des dernières élections présidentielles nous avons mené une campagne auprès des candidats pour que tous ces dispositifs soient financés et nous avons obtenu gain de cause car cela coûtait plus cher de soigner ces malades dans les hôpitaux que dans les appartements thérapeutiques.
Ce sont là des réalisations concrètes pour lesquelles il a fallu changer les mentalités et se battre longtemps contre l’inertie de l’Etat.
Un nouvel enjeu
Aujourd’hui, dans une société en crise qui a délaissé la question du sens, quel est le nouvel enjeu ? On peut certes demander à l’Etat de dépenser plus, pourquoi pas, mais on peut aussi s’intéresser au secteur de l’économie sociale et solidaire qui, entre l’Etat et l’entreprise, a une mission de service public, de solidarité ou d’intérêt général. Il n’est pas l’Etat mais il procède d’une logique de service public tout en ayant son caractère et ses valeurs propres. L’association Initiatives travaille avec 800 organismes à qui « elle vend de la formation ». Si je n’arrive pas à vendre des formations je n’ai plus de quoi payer mes formateurs. Il y a bien une logique économique mais face à l’impôt l’association va se situer entre l’entreprise et l’Etat. Il est donc important de faire changer les mentalités car il s’agit aujourd’hui d’un enjeu de transformation sociale pour le XXIème siècle. »
Pascal Colin
Merci Pascal.
Nous ouvrons maintenant l’échange avec la salle.
Vous avez dit que le poids de l’économie sociale et solidaire représente aujourd’hui 10% du PIB. A-t-on une idée de la manière dont ce chiffre pourrait évoluer à l’avenir ?
Le secteur s’est fortement développé après les lois Borloo sur le service aux personnes, l’accompagnement des familles. De nombreuses associations ont notamment lancé des services aux personnes âgées confrontées à la dépendance. Mais suite aux incohérences de l’Etat qui, un temps soutient le service d’aide aux personnes en accordant des exonérations, un temps décide de changer de politique et diminue ou supprime les exonérations, des structures ont du mal à équilibrer leurs comptes. Plusieurs ont dû même déposer le bilan.
Une personne, elle même bénévole aux restos du cœur, pose la question du rapport, dans une association, entre bénévolat et professionnalisme.
Il existe plusieurs modèles. A Initiatives nous étions au départ des militants et nous avons ensuite professionnalisé la structure mise en place. Des associations n’utilisent que des bénévoles, par exemple Témoins. Aux restos du cœur vous êtes dans un cadre qui produit des richesses et vous avez quelques permanents. On est dans le cas du PIF, produit intérieur de fraternité, dont j’ai parlé. En effet, si vous ne le faisiez pas ce travail ne serait pas accompli. Il y a bien production de richesses.
Le difficile, dans une structure d’économie sociale et solidaire, est d’articuler le rôle des permanents et celui des bénévoles. De cette articulation dépendra la nature de la structure. Permanents et bénévoles ont leur légitimité. Un travail de formation et d’accompagnement est à penser et à réaliser dans ce domaine. Le bénévole a toute sa place et il nous faut aujourd’hui faire un vrai travail sur les acquis des bénévoles et les reconnaître. Car il y a plusieurs types de bénévoles entre, par exemple, celui de simple exécutant qui requiert peu de qualifications particulières et celui de responsable de gestion. Derrière le mot bénévole se cachent des réalités très différentes. Il faut bien dissocier chaque situation et ne pas voir et traiter le sujet du bénévolat en bloc. Beaucoup de structures fonctionnent grâce aux bénévoles mais cela doit aller de pair avec une exigence de professionnalisme, de reconnaissance et de qualification de ces bénévoles.
Avec Isabelle justement nous essayons de promouvoir, pour les bénévoles responsables de structures, une vraie reconnaissance et une qualification de leurs compétences dans le secteur de l’économie sociale et solidaire où ils sont souvent soumis à des injonctions contradictoires.
Quels sont aujourd’hui les domaines principaux d’Initiatives ?
Nous gérons d’un côté les appartements thérapeutiques pour les malades du sida, et de l’autre une école d’éducateurs. Nous formons des moniteurs éducateurs pour s’occuper des personnes handicapées, des éducateurs spécialisés qui travaillent dans la prévention spécialisée, des chefs de service et des directeurs d’établissements.
Comment se fait-il que cette économie là qui semble si merveilleuse, n’est pratiquement pas reconnue face au Satan capitaliste et n’existe pas dans les médias ?
Bonne question ! Nous venons justement d’envoyer aux candidats à la présidence de la République un appel pour une nouvelle gouvernance solidaire et sociale que je vous invite à signer ** Voir et signer la pétition ** . De nombreuses personnalités de droite comme de gauche ou du centre l’ont déjà signé. Nous avons lancé cet appel pour interpeller les autorités, à l’instar de ce que nous avions déjà fait pour le sida.
A propos du Satan capitaliste je mettrais un bémol ! Je dirais d’abord que le mal est aussi en moi, en chacun de nous et que je refuse toute approche binaire de l’économie. Ma conception est que l’on a besoin de produire des richesses. Si le fromage est tout petit peu m’importe que les parts soient égales. Plus le fromage est gros plus les parts seront grosses mais il faut que la redistribution soit le plus juste, le plus équitable possible. Jusqu’à ce jour le capitalisme n’est pas le plus mauvais système permettant de produire des richesses. Faisons attention à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Que veux-je dire par là ? Que nous devons être des porteurs de lumière, des hommes et des femmes de bénédictions, de confiance, d’espérance dans une société de défiance où l’on est prêt à faire un procès pour un oui ou pour un non. Je crois qu’il faut surtout montrer un chemin, une espérance. En tant que chrétien je n’ai pas envie de porter des pancartes contre ceci ou contre cela. J’ai envie d’être pour.
Pour revenir sur la difficulté de compréhension et de mobilisation autour de l’économie sociale et solidaire disons que jusqu’à présent cette question n’était pas portée par les politiques pour les raisons historiques déjà évoquées, notamment le fait que les mouvements ouvriers étaient plus révolutionnaires que réformistes.
Dans les pays protestants le courant réformiste était beaucoup plus fort car la légitimité politique part de la base vers le haut alors que dans les pays de culture catholique, où l’église est une institution centralisée, la légitimité part du haut vers le bas. Il est assez curieux d’observer que les partis communistes les plus forts se sont développés dans les pays catholiques et orthodoxes. Il y a donc, dans le rapport aux institutions, un inconscient qui a joué. Là où le pouvoir était structuré vous avez eu en face une opposition structurée, là où le pouvoir l’était moins les oppositions étaient moins monolithiques. Il existe un réel poids culturel.
C’est pourquoi ce fut un ébranlement lorsque, face au sida, on a mis en cause la légitimité de l’Etat. En France, il perdait le droit au sens, il y avait une autre légitimité que la parole de l’Etat. C’était une hérésie.
Actuellement ce qui m’étonne avec notre appel aux politiques c’est que la question de l’économie sociale et solidaire qui depuis 2 ans bouge un peu mais à peine vient déjà de recevoir, en 2 jours, 200 signatures ! Il y a 3 ou 4 ans cela aurait été impensable. Un des politiques contactés a même reconnu : « l’économie sociale et solidaire, je ne savais pas ce que c’était, maintenant j’ai compris ». Lors de la dernière campagne présidentielle j’avais déjà essayé d’en parler mais à droite, à gauche comme au centre, ça n’intéressait personne.
C’est analogue à l’interconfessionnalité. Chacun est bien dans sa communauté mais, sur des sujets, il faut des gens qui sortent de leurs structures pour, ensemble faire bouger les lignes.
Voici 20 ans c’était très dur. Aujourd’hui, quand on essaie de dire aux partis politiques écoutez, sur certains dossiers il faudrait s’unir et bien, ce combat là, on le commence et on réalise qu’un changement de mentalité est à opérer. Il faut changer les mentalités pour changer les structures.
Mais la crise va nous aider, elle fait perdre à l’Etat le monopole du sens !
On se situe dans la situation d’avant la révolution française. Le roi trônait mais les encyclopédistes commençaient à mettre en cause sa légitimité. La monarchie n’est pas tombée comme ça. Sa chute a été préparée par des idées. C’est toujours ainsi avec les mouvements. Aujourd’hui il y a une crise de l’Etat, une crise mondiale. On est dans un monde nouveau. La société est rentrée dans le XXIème siècle non en 1900 mais en 1914, avec la première guerre mondiale. Nous venons d’entrer dans le XXIème siècle et il est vrai que la crise peut être une chance fabuleuse mais aussi une malchance. Elle est les deux. Une chance pour nous chrétiens d’être le sel de la terre et pour l’être il nous faut avoir les pieds sur terre, les yeux vers le ciel, le cœur ouvert et ne pas avoir peur n’investir intellectuellement ces questions, d’y réfléchir et en même temps d’avancer, pas seulement à coup de bons sentiments mais concrètement. Je crois que l’évangile est une force de transformation sociale qui peut faire bouger les lignes.
Quel est le rêve d’Initiatives ?
Pour ancrer et valoriser le secteur de l’économie sociale et solidaire, Initiatives a le projet de mettre en place un diplôme niveau master pour les responsables, de créer une faculté libre d’études politiques et économiques solidaires dans les locaux d’Initiatives qui, à quelques kilomètres de Paris, dispose d’une superficie de 2000 m2 vide à partir de 17h. De créer aussi une option qui forme à l’éthique sociale et, en accord avec des responsables d’églises, de former des dirigeants issus du monde chrétien qui désirent accéder à une culture générale, à des outils de management, à une formation complète de niveau universitaire avec reconnaissance d’un diplôme. Ceci est typiquement interconfessionnel puisque l’on veut rassembler des catholiques, des protestants, des personnes de bonnes volontés pour se mettre au service de cette société qui émerge. Nous y croyons ! Nous avons lancé l’appel, des ministres répondent, le premier ministre nous soutient. C’est un pari fabuleux. Il est souvent difficile d’avancer ainsi en première ligne. On se dit « je vais où ? » Cela me rappelle un poème de Prévert : un homme marche, agitant une clochette et disant « suivez le guide ! » puis, soudain réalise : mais c’est moi le guide ! Eh bien les responsables politiques font un peu ça !
L’espérance chrétienne qui nous porte, de la mort à la résurrection, du soleil qui se couche le soir à la foi qu’il se lèvera le matin, nous invite à croire au monde nouveau qui se profile. Il faut que des hommes et des femmes se lèvent. Rappelons-nous que derrière les mutuelles, les actions sociales du XIXème il y avait souvent des chrétiens, le catholicisme social. Ce fut un ferment de paix, de transformations et de justice. Dans un XXIème où les politiques ne savent plus où aller si nous ne nous levons pas nous allons peut-être rater quelque chose.
Le rêve d’Initiatives ? C’est de prendre des Initiatives.
Quelqu’un évoque l’instauration d’un Produit national du bonheur.
Pourquoi pas … Ce sera le mot de la fin !