Comment penser la création biblique de l’homme dans le cadre temporel et géographique établi par les sciences ? Qu’y a-t-il de spécifique chez l’homme qu’il n’y a pas chez l’animal ? Quels sont les enjeux théologiques de nos origines biologiques ? Tel était le sujet de la 4ème journée annuelle organisée par le Réseau des Scientifiques Evangéliques (RSE) en janvier 2012 à Paris, à laquelle Témoins s’était invité.
Quelques mots sur le RSE : initié par les Groupes Bibliques Universitaires ** Voir ce site ** , le RSE est un espace de dialogue, constructif car « vécu de l’intérieur », entre sciences et foi, et dont les fruits sont mis à disposition sur leur site ** Voir ce site **
Je n’ai pas l’ambition ici de retraduire l’intégralité des conférences de cette journée passionnante et d’une grande densité : elles feront l’objet d’un ouvrage, comme l’ont fait d’ailleurs les travaux de la précédente journée du RSE en 2010 : « de la Genèse au génome – perspectives bibliques et scientifiques de l’évolution » (Ed Excelsis – Groupes bibliques universitaires 2011), que je vous invite à lire.
6 exposés jalonnèrent cette journée, suivis d’une table ronde répondant aux questions qu’ils avaient soulevées.
Introduits par Lydia Jaeger (1), se succédèrent :
– Matthieu Richelle (2) pour nous parler de l’origine de l’humanité selon Genèse 2,
– Marc Godinot (3) : découvertes paléontologiques des origines humaines,
– Nicolas Ray (4) : l’apport de la génétique,
– Denis Alexander (5) : quelle place pour Adam et Eve dans les modèles scientifiques ?
– Jacques Buchold (6) : créés en image de Dieu,
– Henri Blocher (7) : l’homme pécheur et appelé au salut.
Silvain Dupertuis, mathématicien suisse passionné par le sujet ** Voir son blog ** nous a fait l’amitié de mettre à notre disposition son excellente synthèse de la journée, que nous vous invitons à lire. ** Lire l’article **
Une journée qui permet à une non-initiée comme moi, de bénéficier d’apports de grands spécialistes compréhensibles, confrontant leurs approches, sans recherche d’un consensus, dans un grand esprit d’ouverture.
Merci au Réseau des Scientifiques Evangéliques.
Marie-Thérèse Plaine
(1) Lydia Jaeger est directrice des études à l’Institut biblique de Nogent-sur-Marne. Physicienne, théologienne et philosophe, elle est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur la relation entre le christianisme et les sciences. Elle est membre associée du Faraday Institute for Science and Religion ** Voir dans l’article **
(2) Matthieu Richelle est Professeur d’Ancien Testament à la Faculté Libre de Théologie Evangélique à Vaux-sur-Seine.
(3) Marc Godinot est Directeur du laboratoire Evolution des primates à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, et membre du réseau Blaise Pascal ** Voir le site **
(4) Nicolas Ray aujourd’hui chef de projet avec enviroGRIDS à l’ Université de Genève, était auparavant maître de recherche au laboratoire de Computational and Molecular Population Genetics à l’Université de Berne.
(5) Denis Alexander, ancien directeur du Molecular Immunology Programme au Babragam Institute, Cambridge, est directeur du Faraday Institute for Science and Religion, et auteur de plusieurs livres dont « Creation or Evolution : do we have to choose ? »
(6) Jacques Buchold, Doyen et professeur du Nouveau Testament à la Faculté Libre de Théologie Evangélique à Vaux-sur-Seine, est un des maîtres d’œuvre de la Bible d’étude du Semeur.
(7) Henri Blocher est Professeur émérite de Théologie à Wheaton College et auteur de plusieurs livres, dont « Révélation des origines : le début de la Genèse ».