Avec un peu de recul, nous voyons bien combien le monde change.
Certes, ce changement peut nous inquiéter. Ici ou là, tant de mensonge, tant de violence dominatrice. « Vous savez que les chefs de nations dominent sur elles et que les grands usent d’autorité sur elles. Il n’en sera pas ainsi parmi vous », nous dit clairement Jésus (Matthieu 20.25-28). Les religions sont parfois contaminées. Cependant, ouvrons-nous à une vision de vie telle qu’elle nous est proposée dans la parabole du grain de sénevé : « C’est la plus petite de toutes les semences, mais quand elle a poussé, elle dépasse les autres graines potagères, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches » (Matthieu 13.31-32). Comme la plante qui grandit est en transformation, une vision de vie permet d’y apercevoir les ‘oiseaux du ciel’. Nous n’ignorons pas les maux qui nous affligent, mais dans ce panorama de presse, nous pouvons regarder un mouvement, une transformation dans une grande diversité. Et si nous regardions aux oiseaux du ciel ?
En regard avec un passé encore peu éloigné, nous pouvons apercevoir bien des changements positifs. Cette expansion du Gospel n’est-elle pas un grand mouvement de libération, de fraternisation et de vie dans l’Esprit ? N’évoque-t-elle pas la métaphore du sénevé, ce grand arbre où les oiseaux de ciel viennent chanter ? Si les évangéliques sont vingt fois plus nombreux en France qu’en 1950, n’est-ce pas là la réponse à une quête spirituelle trouvant là un nouveau mode d’expression chrétienne ? Lorsque le pape François évoque la littérature comme une voie de formation, de maturation, de compréhension, quel progrès de la conscience dans un espace religieux jadis enfermé dans les interdits de l’index ! Dans l’œuvre d’un grand éditeur, ne pouvons-nous pas constater une ouverture qu’on aurait pu difficilement envisager au siècle dernier, une ouverture dans la diversité. Cet arbre-là aussi a porté les oiseaux du ciel.
La rédaction