Une caractéristique majeure de l’évolution du paysage religieux en France est la chute de l’appartenance à l’Eglise catholique. « C’est bien en terme de chute que l’on peut caractériser l’évolution du catholicisme en France depuis 40 ans. Durant cette période, la population se déclarant catholique est passée de 70% à 32% dans la répartition suivante : catholiques pratiquants réguliers (au moins une fois par mois) : de 17% à 7% ; catholiques pratiquants irréguliers : de 12 à 6% : catholiques non pratiquants : de 41% à 19%… On assiste à une contraction d’ensemble du catholicisme français. Cette baisse du nombre des catholiques est le résultat du départ d’une fraction des fidèles et d’un remplacement générationnel très insuffisant. En 2018, seulement 3% des 18-39 ans sont des pratiquants réguliers alors qu’on dépasse encore 16% chez les 70 ans et plus. Si le déclin est général, la pratique catholique résiste mieux dans les grandes villes et les couches sociales les plus cultivées » (1). Les données sociologiques analysant ce déclin n’ont pas manqué jusqu’au dernier livre de Danièle Hervieu-Léger et Jean-Louis Schlegel : « Vers l’implosion » (2). Nous en avons fait part sur ce site en y joignant les avertissements correspondants aux autorités catholiques. Le trouble latent en milieu catholique s’est manifesté à travers des résurgences traditionalistes, mais il a suscité également des mobilisations pour une réforme profonde de l’institution. Ces mobilisations se sont heurtées à la surdité des autorités catholiques. La révélation des abus sexuels, rapportée dans le rapport de la CIASE a cependant retenti comme un coup de gong et suscité des remises en cause.
Parmi les forces rénovatrices en milieu catholique, la Conférence catholique des baptisé (e), francophones se distingue par une action persévérante et méthodique pour rassembler les catholiques conscients de la nécessité de changements fondamentaux. Née le 11 octobre 2009 avec pour devise : « Ni partir, ni se taire », elle a grandi et s’exprime à travers un site actif (3). Elle vient de réaliser une enquête auprès « des baptisés éloignés de l’Eglise » (4) en mettant les résultats et le compte rendu à la disposition de tous. C’est un apport important, car cette enquête met en évidence l’insatisfaction de nombreux catholiques vis à vis de l’institution et montre comment leur départ est généré par le complet déphasage de l’institution. La question qui inspire l’enquête est posée dans les termes suivants : « La Conférence des Baptisé(e)s francophones a souhaité lancer une grande enquête sur ceux qu’elle a nommés dans un premier temps les « éloignés découragés »… L’éloignement ainsi qualifié renvoie à une prise de distance vis-à-vis de l’institution Eglise, pas nécessairement à un recul de la spiritualité chrétienne. Et la qualification « découragés » postule implicitement que c’est essentiellement l’institution elle-même, par sa nature ou par son évolution, qui serait à la source de cette prise de distance ». Le texte introductif distingue ensuite les « gens qui se sont éloignés et les gens qui sont loin. Eloigné renvoie à un mouvement, loin renvoie à un état ». Ce texte met également en perspective, historique et sociologique, cet éloignement.
Il nous décrit la méthodologie de l’enquête : « La CCBF a envoyé à tout son fichier (adhérents, sympathisants, membres d’autres associations…), un mail leur proposant de répondre à l’enquête s’ils considéraient qu’ils s’étaient personnellement éloignés de l’Eglise et de le faire circuler dans leur entourage (amis, enfants) auprès de personnes dont ils pensaient qu’elles étaient dans le même cas. Méthode de la boule de neige donc, qui, à défaut de constituer un échantillon représentatif de toutes les personnes concernées permet de toucher un échantillon significatif de ce phénomène d’éloignement ». Au total, « l’échantillon est important : 1565 personnes ont déclaré être explicitement très ou assez éloignées de l’Eglise ». Cette enquête sociologique a été confiée à Jean-François Barbier-Bouvet (5) et à Claudine Bénard. Les résultats en ayant été publiés in extenso, nous nous bornerons à mettre l’accent sur quelques aspects significatifs.
Les voies de l’enquête
Cette enquête a été impulsée par la Conférence catholique des baptisé(e)s francophones et, de fait, elle témoigne de son dynamisme puisque elle a recueilli une part importante des réponses auprès des relations des adhérents de la Conférence. « Les filières de recrutement de l’échantillon se sont révélées assez diversifiées ». Le questionnaire est parvenu en direct de la CCBF pour 41% des réponses et pour le reste en provenance d’un réseau familial, amical ou social. Les résultats débordent largement la CCBF, mais ils nous disent également quelque chose à son sujet.
Composition démographique, sociale et culturelle
Nous voyons apparaître une composition originale et très particulière avec des caractéristiques spécifiques. « La répartition entre les hommes et les femmes se fait dans la proportion de 2/3de femmes pour un 1/3 d’hommes ». Cette répartition ne s’éloigne pas de celle qui prévaut dans les églises. Par contre, même si les jeunes ne fréquentent plus les églises, le proportion de la génération âgée est ici particulièrement importante. Les tranches d’âge les plus nombreuses se trouvent entre 70 et 79 ans (29%) et 60 et 69 ans (21%). 50% des répondants ont plus de 59 ans. La génération âgée est donc massivement représentée. Par contre, les moins de 30 ans sont une infime minorité : 5%. On retrouve ici la désertion des églises par les jeunes, mais, bien plus, leur désintérêt total puisqu’ils n’ont pas voulu saisir l’occasion de s’exprimer. Une autre caractéristique est particulièrement remarquable : un niveau d’études très élevé. « 90% ont fait des études supérieures ». Par ailleurs, les personnes interrogées se distinguent par un niveau d’engagement très élevé dans des domaines très divers (social, écologique, humanitaire etc.). 54% déclarent avoir plusieurs engagements dans la société et 21 % beaucoup. Les 3/4 de l’échantillon s’inscrivent dans un genre de vie militant. Seule la dispersion géographique tempère l’originalité. Cette population ne réside pas seulement dans de grandes villes. Ils sont 55% dans ce cas et les personnes interrogés sont donc réparties sur tout le territoire. Au total, par son niveau d’études et par son degré d’engagement, ce groupe apparaît comme une force vive. Son mouvement d’éloignement vis à vis de l’Eglise catholique, dommageable pour celle-ci, est donc un avertissement à son égard.
Généalogie de l’éloignement
« Un certain nombre de questions de l’enquête ont permis de reconstituer leurs itinéraires de baptisés ayant pris leur distance avec l’Eglise. Itinéraire plus ou moins radical, plus ou moins douloureux, mais ils ont en commun de se sentir encore touchés par ce qui arrive à l’univers qui les a vu naitre ».
« Au départ, presque tous ont reçu une éducation religieuse ».
La distance qu’ils ont prise vis-à-vis l’Eglise est plus ou moins importante et plus ou moins ancienne selon les personnes. 69% se sentent assez éloignés de l’Eglise et 31% très éloignés. On notera les dissentiments sur la signification du terme : Eglise. Pour certains, cet éloignement ne date pas d’aujourd’hui. Pour 12%, il remonte à l’enfance et pour 30% à l’âge adulte. Mais « l’information la plus importante de l’enquête est que pour la grande majorité d’entre eux, l’évolution vers le détachement date de ces dernières années ». 58% déclarent s’être éloignés au cours de ces dernières années. Pour beaucoup, c’est « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », mais un quart d’entre eux mentionne un événement précis : événement personnel ou événement ecclésial. Les autorités de l’Eglise catholique pourraient s’interroger et s’inquiéter de ce mouvement de distanciation en provenance de personnes longuement impliquées dans la vie de l’Eglise catholique. Il y a là comme une prise de conscience collective.
Foi et religion
Comment ces personnes se situent aujourd’hui en matière de foi ? cette délicate question était posée en ces termes : « Comment vous situez – vous par rapport à la foi ? Vous considérez-vous comme… » (plusieurs réponses possibles). Un petit nombre se dit incroyant (10%) ou sceptique (11%). Mais le plus grand nombre se dit croyant : croyant convaincu (25%) et croyant incertain (20%). Surtout un phénomène massif apparaît : 53%, plus de la moitié, se disent « chrétien plus que catholique ». D’un point de vue qui s’est développé à partir d’une association chrétienne interconfessionnelle, Témoins, cette affirmation paraît particulièrement pertinente en allant au cœur de la foi à un moment où les dérives institutionnelles abondent. Il est regrettable que les sondages, conditionnés par l’influence des institution utilisent peu la catégorie ‘chrétien’ (6). Cet usage déplacerait les lignes.
La transmission : le chaînon manquant
La plupart des parents s’interrogent aujourd’hui sur le devenir religieux de leurs enfants. Dans les églises historiques, les offices religieux paraissent souvent décalés par rapport à la culture des pratiquants. A fortiori, si ce décalage est ressenti par les adultes, combien plus l’est-il par les jeunes ! Un véritable fossé s’est creusé entre eux et l’Eglise catholique. L’enquête de la CCBF aborde le problème dans ses différents aspects. De fait, les jeunes n’ont pas voulu répondre au questionnaire qui leur était communiqué. « Leur quasi absence, alors que le questionnaire a aussi circulé dans leur génération, est un indice du fait qu’ils se sont sentis trop loin pour répondre à des questions qui supposaient pour la plupart une connaissance ou une expérience – même ancienne – de l’Eglise ». Chez beaucoup de parents, « l’indifférence massive de leurs jeunes pose question ». L’enquête nous renseigne sur les réactions parentales dans leur diversité. Cependant une question a été osée qui nous apporte une réponse éclairante sur le positionnement des jeunes : « Si vous avez des enfants, ont-ils la foi ? On compte 17% de oui, 24% de non et 10% de : je ne sais pas. Et donc, le fait majeur est le pourcentage élevé de réponses à la mention : « s’intéressent à la spiritualité sans qu’on puissent parler de foi » : 49%. On peut s’interroger sur le vécu correspondant. Mais il y a là « un glissement de la foi vers la spiritualité ». Cette montée du spirituel apparaît à travers d’autres recherches. Ce constat interpelle le langage religieux traditionnel.
Le rapport à la messe : le grand décrochement
La prise de distance des « éloignés » s’est opérée à travers deux registres : « d’une par, par rapport à la messe qui est théoriquement le lieu privilégié de l’expression personnelle et communautaire de la foi, et l’espace qui visibilise le plus directement le rapport aux clercs. Et, d’autre part par rapport à l’institution Eglise en général et à ses évolutions. Les deux étant évidemment en partie liées ».
Cependant, dans cet échantillon d’« éloignés », certains continuent à aller à la messe : 5 %, une fois par semaine, 17%, une fois par mois , 32% de temps en temps pour les grandes fêtes religieuses, plus de la moitié au total. Ces taux ne sont pas négligeables. Mais une autre moitié est franchement en dehors.
« Invités à se prononcer sur les raisons qui font que la messe leur parait décalée par rapport à leurs attentes, la hiérarchie des réponses est particulièrement intéressante ». Les principales raisons d’éloignement de la messe ( trois réponses possibles) sont les suivantes : sermons creux : 41% ; tristesse des célébrations : 39% ; pas de femmes à l’autel : 33% ; ennui : 29% ; ne m’aide pas dans la vie de tous les jours : 25% ; vocabulaire incompréhensible : 21% ; l’Eglise ne veut pas de moi : 10% (orientation sexuelle, divorcés remariés) ; absence d’accueil : 10%… Le jugement est sévère. Une critique forte porte sur le contenu : sermon creux, vocabulaire incompréhensible, et, en même temps sur la communication : tristesse des célébrations, ennui. Le déphasage est total : « ne m’aide pas dans la vie de tous les jours ».
On ne doit pas oublier que l’assistance à la messe dominicale a servi de mesure de l’appartenance aux sociologues du catholicisme et que, pendant des siècles, elle a été imposée sous peine de péché mortel, cette contrainte mortifère ne s’étant relâché que depuis quelques décennies. Son rôle ne peut donc être sous-estimé. Certes, il y a de nombreux lieux d’Église où, selon différentes voies, on s’active pour donner à la messe une allure vivante et une portée signifiante. Mais la critique qui, à travers ce questionnaire, s’exprime en provenance d’un groupe minoritaire, est trop forte et trop cohérente pour être marginale. C’est une question qui appelle une recherche à plus grande échelle.
Le rapport à l’Eglise
« Le questionnaire laissait beaucoup d’espace pour que les gens puissent exprimer librement avec leurs mots à eux et non dans la contrainte de questions fermées, leur rapport personnel vécu avec l’Eglise ». « Ce qui frappe est à la fois la multiplicité des définitions et l’ambivalence des sentiments à son égard ». Le texte rapporte expressions positives et expressions négatives.
Puisqu’une place importante a été donnée à la messe dans ce questionnaire, certains évoquent en positif des réalités non paroissiales comme « la richesse des mouvements d’Eglise ». Et par ailleurs, on cite comme « lieu d’ancrage et de repère », « des monastères, des communautés religieuses et des communautés comme Taizé ». « Beaucoup sont en lien avec un petit groupe, plus ou moins informel, de partage et de lecture de la Bible ».
L’aspect négatif s’exprime dans de nombreux commentaires auxquels on pourra se reporter. L’enquête a mis en évidence des souhaits de transformation et de réforme. Ils portent en priorité sur l’égalité homme femme dans l’Eglise (79%), le partage des responsabilité entre clercs et laïcs pour en finir avec le pouvoir clérical (62%), la fin du célibat obligatoire des prêtres (52%), une implication plus forte dans la société (44%) utilisation d’un vocabulaire accessible pour tous (38%), liens et action avec les protestants et les orthodoxes (25%), d’autres lieux d’église (café chrétien, associations de terrain) (21%) contacts avec les religions non chrétiennes (21%). (les pourcentages correspondent à la mention ‘prioritaire’). « Aucune des mesures proposées ne paraît inutile. La plupart sont qualifiées soit de prioritaires, soit d’importantes. L’attente du changement est à la fois considérable et porte sur tous les domaines simultanément ». Comme on l’a déjà constaté, pour certains, l’éloignement est encore relatif. Ainsi, un peu plus de la moitié de l’échantillon aimerait « contribuer à de telles transformations ».
Les auteurs en concluent que nombre de ces personnes « n’ont pas fait leur deuil de la communauté des catholiques même si elles aimeraient que cette fraternité prennent d’autres formes que la culture paroissiale et la soumission aux clercs ».
En perspective
En s’adressant aux personnes censées s’être éloignées de l’Eglise catholique, cette enquête met en évidence un public âgé, cultivé, militant. C’est là un milieu très particulier. Par le niveau d’instruction et l’engagement militant de ses membres, c’est en quelque sorte une force vive. Or, on apprend que le processus par lequel il se détourne de l’Eglise catholique est relativement récent. Il y a là un signal important qui vient s’ajouter à d’autres comme le départ de la jeunesse également manifeste dans cette enquête. Cette recherche nous informe également sur les raisons profondes de ce désamour. Le dissentiment s’inscrit dans les reproches aujourd’hui largement répandus concernant le déphasage de l’institution embourbée dans un système hiérarchique aux mains d’une classe cléricale, mais, par ailleurs se manifeste également, dans le vécu des répondants, un fort rejet de la messe, une pratique centrale de la culture paroissiale et plus généralement de l’institution catholique. Ce rejet est viscéral puisqu’il porte à la fois sur le fond (les prédications et le langage) et sur la forme (tristesse et ennui). Ce ressenti mériterait de faire l’objet d’une enquête plus large pour apprécier quelle part il occupe dans un public plus large. Cette recherche fait également apparaître un mouvement vers l’essentiel de la foi chrétienne. Ce mouvement, à travers le choix, par plus de la moitié de l’échantillon, de se définir comme « chrétien ». On aimerait que la sociologie utilise cette catégorie pour analyser les déplacements en cours. Cette enquête a été réalisée par la Conférences des baptisé(e)s catholiques francophones et elle répond aux interrogations immédiates de cette association militante. Dans la lutte engagée : « ni partir, ni se taire », mieux comprendre le phénomène des « éloignés découragés » pour y trouver un argument supplémentaire en faveur d’une transformation de l’Église catholique, dans un mouvement d’accompagnement de cette population et éventuellement un chemin de ralliement. L’enquête répond tout à fait à ces objectifs et, de plus, elle apporte une contribution majeure à la sociologie du catholicisme français. Cependant, on aurait pu attendre aussi qu’elle vienne nous éclairer sur le vécu d’une spiritualité chrétienne dans un « hors-piste » (7) et la manifestation d’une « autonomie croyante ». Comment ces éloignés vivent-ils leur expérience de foi ? A quelles ressources ont-ils recours, tant en puisant dans leurs expériences qu’en recherchant de nouvelles ? Quelles sont leurs nouvelles pratiques et comment ressentent-ils leurs besoins ? Les commentaires nous apportent quelques traces en réponse, mais on aurait aimé aller plus loin. Telle quelle, cette enquête apparaît comme une balise qui vient nous éclairer sur un mouvement profond en évitant ainsi qu’il demeure souterrain.
Jean Hassenforder
- Comment le paysage religieux en France a complètement changé en quarante ans : https://www.temoins.com/comment-le-paysage-religieux-en-france-a-completement-change-en-quarante-ans/
- Vers l’implosion ? Entretiens sur le présent et l’avenir du catholicisme : https://www.temoins.com/vers-limplosion/
- Conférence des baptisé(e)s catholique francophones. Site : https://baptises.fr
- Les baptisés éloignés de l’Eglise : enquête : https://baptises.fr/sites/default/files/2023-03/enquete_sur_les_baptises_eloignes_de_leglise_0.pdf?fbclid=IwAR1DUUV-8PvE3O_DzL7hdWTMjo6wa5w3eTEH79N3qYDwifLRpfikclFi5As Un webinaire : mieux comprendre les baptisés éloignés de l’Eglise, avec les auteurs de l’enquête et les sociologues : Céline Béraud et Jean-Louis Schlegel : https://www.youtube.com/watch?v=2G_n8bD2Ep8
- Jean-François Bouvet : sociologue de la culture et sociologue du fait religieux, auteur du livre : « Les nouveaux aventuriers de la spiritualité ». La quête spirituelle en France : https://www.temoins.com/la-quete-spirituelle-en-france/
- 5% des français se disent d’abord chrétiens. Une enquête du Monde des religions (2007) : https://www.temoins.com/jean-hassenforder-5-de-francais-se-disent-dabord-chretiens-une-enquete-du-monde-des-religions/
- A titre d’exemple, dans les années 2000, un pasteur néo-zélandais, Alan Jamieson a pris conscience de la manière dont des chrétiens évangéliques quittaient leurs églises jugées déphasées, a mené une enquête sociologique à cet égard et a voulu leur offrir des points de repère et un accompagnement : Chrysalide. Les métamorphoses de la foi. Une ressource pour des chrétiens en recherche : https://www.temoins.com/chrysalide-les-metamorphoses-de-la-foi-une-ressource-pour-des-chretiens-en-recherche/