Depuis longtemps des institutions ( services sociaux et éducation spécialisée, municipalités…), des associations et des individus cherchent à recréer des liens avec les individus isolés dans notre société. Mais avec les années 80 des phénomènes d’exclusion ont touché des catégories de plus en plus variées de la population ; c’est la conséquence en particulier du chômage, du surendettement et du racisme, du sida, de divorces qui ne se passent pas toujours bien…Là sont se sont multipliées les initiatives de solidarité ; on peut citer les Restos du Cœur, Droit au Logement ou SOS Racisme.
Spécialement adressée aux jeunes de la rue, la prévention spécialisée est négligée dans de nombreux départements; il est pourtant tellement préférable qu’un jeune trouve son chemin avant d’avoir sa vie détruite par la drogue ou avant d’avoir eu maille à partir avec la justice ou encore avant d’être amené à la haine de la société par le sentiment d’être de trop, de ne convenir à aucune fonction, de ne pas être considéré. Il y a dans ce domaine toute une série de professions très utiles, éducateur spécialisé et éducateur technique spécialisé, animateur socio-éducatif, éducateur sportif ou animateur technicien de l’éducation populaire. A ces métiers qui demandent une formation, souvent réalisable en cours d’emploi, de nombreux organismes, municipalités, établissements scolaires, associations, entreprises de transport urbain (comme la RATP) recrutent des emplois jeunes pour jouer le rôle de médiateurs auprès des autres jeunes ; les emplois jeunes sont alors formés et encadrés par des professionnels ; dans certains quartiers ces médiateurs sont appelés les grands frères.
Dans certaines cités des associations proposent du soutien scolaire aux jeunes qui peinent dans leurs études. L’École de la deuxième chance est une expérience intéressante, impulsée par l’Union européenne et menée à Marseille pour réussir à insérer des jeunes sans diplômes. 200 jeunes de 16 à 22 ans ont la possibilité de construire, sur deux ans, un projet professionnel ; il y a alternance entre cours adaptés à chacun et stages en entreprise. Les premiers résultats sont très encourageants. La difficulté principale à l’extension de cette initiative est son coût élevé. Dans la même pensée de permettre à des jeunes de rattraper l’échec scolaire, un projet est à l’étude en France actuellement : l’instauration d’un genre de capital formation donnerait, à des jeunes qui ont arrêté tôt leurs études, la possibilité de nouvelles années de formation au moment où ils en sentiraient le besoin.
L’accés à l’emploi dans un quartier est permis par la création:
-d’une association intermédiaire proposant des menus travaux de bricolage ou de jardinage;
– d’entreprises d’insertion;
– d’une régie de quartier, association qui crée des emplois pour améliorer la vie dans le quartier, améliorer l’environnement, susciter une animation festive…
– d’entreprises de services (services à domicile, repassage, couture…);
– d’entreprises normales ou de commerces avec l’appui des municipalités.
Les français sont inventifs et généreux.
Et qu’en est-il des associations d’inspiration chrétienne? Certaines de ces associations au service des exclus ont renoncé à toute étiquette chrétienne, comme les Petits Frères des Pauvres pour se rendre accessible à des hommes de toutes origines et de toutes religions; d’autres ont gardé un témoignage assez discret comme l’Armée du Salut (dans ses foyers un résident peut facilement rencontrer un pasteur); pour d’autres, enfin, le repas gratuit va être précédé d’une courte lecture biblique et de son commentaire. La vraie question est de savoir ce que peut apporter en plus une association basée sur l’Evangile. Si l’aide concrète, l’écoute, au besoin par des personnes compétentes, apporte beaucoup n’est-il pas possible de faire connaître, sans jamais l’imposer, l’aide efficace que peut apporter, dans les détresses les plus profondes, Celui qui est venu guérir les cœurs brisés et libérer les captifs. Si vous vivez ou avez vécus cette expérience, merci de la partager avec nous, soit par courrier, soit par un message sur le site Internet de Témoins.